Avec Alexis Michalik, il faut toujours s'attendre à quelques surprises. L'auteur et metteur en scène a la capacité d'imbriquer des histoires tel un mille-feuille garni d'originalité. Ainsi, d'un simple fait, à l'image d'un cours d'eau, il est capable de le faire embrancher sur un autre cours d'eau pour le déverser dans une rivière d'événements dans laquelle des cascades d'actions se suivent. C'est cet univers dramaturgique d'imbrications d'actions qui nourrit son théâtre, les personnages étant toujours entre la réalité et l'imaginaire.
Cette règle a été une nouvelle fois respectée dans "Intra muros". L'histoire est en somme assez banale… un cours de théâtre est donné dans une prison. Ce qui fait la force de cet art vivant est le récit qui peut en être décliné. Et dans ce domaine, Michalik possède de sérieux atouts.
Le spectateur est "piégé" d'heureuse façon car deux possibilités s'offrent à lui, soit se laisser porter par la narration de la fable, soit se laisser entraîner par le flux mnémonique d'un personnage plongé dans ses souvenirs. Cette démarcation est, à dessein, peu délimitée.
Cette règle a été une nouvelle fois respectée dans "Intra muros". L'histoire est en somme assez banale… un cours de théâtre est donné dans une prison. Ce qui fait la force de cet art vivant est le récit qui peut en être décliné. Et dans ce domaine, Michalik possède de sérieux atouts.
Le spectateur est "piégé" d'heureuse façon car deux possibilités s'offrent à lui, soit se laisser porter par la narration de la fable, soit se laisser entraîner par le flux mnémonique d'un personnage plongé dans ses souvenirs. Cette démarcation est, à dessein, peu délimitée.
C'est dans cet entre-deux temporel que se situe "Intra Muros", un entre-deux où le passé fait la bise au présent avec un possible futur qui se profile à l'horizon. Ce sont les trois temps dramaturgiques de cette pièce. Le quatrième mur de Diderot a été brisé dès l'entame avec une interpellation du public par le metteur en scène (Paul Jeanson).
Les comédiens incarnent avec fougue et gourmandise des personnages antinomiques. Nous sommes dans des figures d'opposition qu'un milieu, celui de la prison, et une situation, celle dans un atelier théâtral, relient. Les rapports sont ainsi alimentés par des refus sur lesquels viennent se greffer une complicité.
À différents moments, les bascules émotionnelles fonctionnent très bien. C'est Fayçal Safi (Kevin) qui, derrière un masque plutôt conciliant, devient agressif avec des pulsions destructrices. C'est Bernard Blancan (Ange) qui, sous ses airs de roc, laisse transparaître une humanité d'un père de famille. Alice de Lencquesaing (Alice), une assistante sans expérience, elle, se protège derrière un professionnalisme sans failles. De son côté, Jeanne Arènes (Jeanne), par monts et par vaux, arrive à incarner des personnages de divers profils. Enfin, Paul Jeanson (Richard), le metteur en scène, est enthousiaste à souhait dans son rôle.
Alexis Michalik lie le réel et la fiction comme deux faces d'un même visage, celui de la réalité théâtrale. Le drame est ainsi construit avec des vues aussi complémentaires qu'antinomiques donnant lieu à des éclairages multiples qui montrent les coulisses des personnages et de leur histoire.
Les comédiens incarnent avec fougue et gourmandise des personnages antinomiques. Nous sommes dans des figures d'opposition qu'un milieu, celui de la prison, et une situation, celle dans un atelier théâtral, relient. Les rapports sont ainsi alimentés par des refus sur lesquels viennent se greffer une complicité.
À différents moments, les bascules émotionnelles fonctionnent très bien. C'est Fayçal Safi (Kevin) qui, derrière un masque plutôt conciliant, devient agressif avec des pulsions destructrices. C'est Bernard Blancan (Ange) qui, sous ses airs de roc, laisse transparaître une humanité d'un père de famille. Alice de Lencquesaing (Alice), une assistante sans expérience, elle, se protège derrière un professionnalisme sans failles. De son côté, Jeanne Arènes (Jeanne), par monts et par vaux, arrive à incarner des personnages de divers profils. Enfin, Paul Jeanson (Richard), le metteur en scène, est enthousiaste à souhait dans son rôle.
Alexis Michalik lie le réel et la fiction comme deux faces d'un même visage, celui de la réalité théâtrale. Le drame est ainsi construit avec des vues aussi complémentaires qu'antinomiques donnant lieu à des éclairages multiples qui montrent les coulisses des personnages et de leur histoire.
"Intra muros"
Texte et mise en scène : Alexis Michalik.
Assistante mise en scène : Marie-Camille Soyer.
Avec (en alternance) : Jeanne Arènes, Christopher Bayemi, Bernard Blancan, Sophie de Fürst, Alice de Lencquesaing, Paul Jeanson, Chloé Lambert, Nicolas Martinez, Fayçal Safi, Joël Zaffarano et les musiciens Raphaël Bancou, Sylvain Briat, Raphäel Charpentier et Mathias Louis.
Création lumières : Arnaud Jung.
Scénographie : Juliette Azzopardi.
Costumes : Marion Rebmann.
Musique : Raphael Charpentier.
Durée : 1 h 45.
À partir du 14 septembre 2017.
Prolongations jusqu'au 28 juillet 2018.
Du mardi au samedi à 21 h, matinée le samedi à 16 h.
La Pépinière Opéra, Paris 2e, 01 42 61 44 16.
>> theatrelapepiniere.com
Assistante mise en scène : Marie-Camille Soyer.
Avec (en alternance) : Jeanne Arènes, Christopher Bayemi, Bernard Blancan, Sophie de Fürst, Alice de Lencquesaing, Paul Jeanson, Chloé Lambert, Nicolas Martinez, Fayçal Safi, Joël Zaffarano et les musiciens Raphaël Bancou, Sylvain Briat, Raphäel Charpentier et Mathias Louis.
Création lumières : Arnaud Jung.
Scénographie : Juliette Azzopardi.
Costumes : Marion Rebmann.
Musique : Raphael Charpentier.
Durée : 1 h 45.
À partir du 14 septembre 2017.
Prolongations jusqu'au 28 juillet 2018.
Du mardi au samedi à 21 h, matinée le samedi à 16 h.
La Pépinière Opéra, Paris 2e, 01 42 61 44 16.
>> theatrelapepiniere.com
© Alejandro Guerrero.