Élodie Menant © DR.
Au départ de ce projet-ci, il y a un coup de cœur de la comédienne Élodie Menant pour le roman de Zweig. La volonté de l’adapter pour le théâtre et d’en interpréter le premier rôle suivit immédiatement. Défi littéraire et artistique parfaitement relevé ! L’histoire se passe en Autriche en 1913 et relate la rencontre entre Édith, jeune femme paralysée des jambes, et Anton, jeune lieutenant de cavalerie. Pris de pitié, celui-ci accepte de tenir compagnie à la jeune femme qui tombe amoureuse de lui au fil de ses visites quotidiennes. Le dénouement de cette relation sera le jeu encore une fois de l’influence des conventions sociales et du regard de l’autre, mais aussi du danger de la confrontation de deux sentiments aussi forts que l’amour et la pitié…
La première réussite incontestable de ce spectacle est la qualité de l’adaptation théâtrale de ce roman, tâche délicate, ô combien ! Élodie Menant, en effet, réussit à conserver toute la finesse des relations entre les différents personnages en faisant le choix de laisser la part belle aux silences et aux sous-entendus, si importants au théâtre et qui permettent de retranscrire habilement les analyses psychologiques propres au roman. Le texte est délicat, subtil, chaque mot semble pesé et toute l’atmosphère est là, dans un rythme néanmoins soutenu.
Le décor minimaliste, constitué de quelques éléments de mobilier, fait quand même un peu pauvre, mais les yeux se réjouissent de la beauté des costumes d’époque. Les choix musicaux, en revanche, ne sont pas très inspirés et souffrent de fondus trop brusques. Une fois ces légers désagréments acceptés, il n’y a plus qu’à savourer l’interprétation de cette superbe troupe de comédiens.
La première réussite incontestable de ce spectacle est la qualité de l’adaptation théâtrale de ce roman, tâche délicate, ô combien ! Élodie Menant, en effet, réussit à conserver toute la finesse des relations entre les différents personnages en faisant le choix de laisser la part belle aux silences et aux sous-entendus, si importants au théâtre et qui permettent de retranscrire habilement les analyses psychologiques propres au roman. Le texte est délicat, subtil, chaque mot semble pesé et toute l’atmosphère est là, dans un rythme néanmoins soutenu.
Le décor minimaliste, constitué de quelques éléments de mobilier, fait quand même un peu pauvre, mais les yeux se réjouissent de la beauté des costumes d’époque. Les choix musicaux, en revanche, ne sont pas très inspirés et souffrent de fondus trop brusques. Une fois ces légers désagréments acceptés, il n’y a plus qu’à savourer l’interprétation de cette superbe troupe de comédiens.
Arnaud Denissel, Salima Glamine, Élodie Menant © DR.
Élodie Menant, en tête, incarne une Édith touchante, pleine de beauté et de grâce. La sincérité de ses pleurs et de sa faiblesse nous vrille le cœur. À ses côtés, Arnaud Denissel est très convaincant dans le rôle de cet officier tiraillé et on apprécie particulièrement son aisance corporelle. Gilles Janeyrand (qui nous avait déjà enchantés il y a quelques années dans Le Joueur d’échecs de Zweig également) joue avec talent un père fatigué et aimant dont la voix douce n’est pas dénuée de tempérament. Il faut saluer également le remarquable David Salle, comédien peu habitué à ce genre de registre, mais qui compose un formidable docteur Condor, subtil et pince-sans-rire, qui apporte beaucoup au rythme de la pièce.
Et dans tout ça, qu’a fait le metteur en scène Stéphane Olivié Bisson ? Peu de choses, malheureusement… À part peut-être d’avoir permis la rencontre entre ce texte et ces comédiens, et de s’être effacé (un peu trop) pour laisser ses interprètes nous offrir cette histoire poignante et passionnante avec brio.
Et dans tout ça, qu’a fait le metteur en scène Stéphane Olivié Bisson ? Peu de choses, malheureusement… À part peut-être d’avoir permis la rencontre entre ce texte et ces comédiens, et de s’être effacé (un peu trop) pour laisser ses interprètes nous offrir cette histoire poignante et passionnante avec brio.
"La Pitié dangereuse"
Arnaud Denissel, Élodie Menant © DR.
(Vu le 18/07/2011)
Texte : Stefan Zweig.
Adaptation : Élodie Menant.
Mise en scène : Stéphane Olivié Bisson.
Avec : Arnaud Denissel, Élodie Menant, David Salles, Gilles Janeyrand, Salima Glamine.
Costumes : Charlotte Winter et Cécile Choumiloff.
Décor : Linda Pérez.
Lumières : Christian Pinaud.
Du 8 au 31 juillet 2011.
Théâtre de l’Oulle, 19 place Crillon, Avignon.
Réservations : 04 90 86 14 70.
www.avignonleoff.com
Texte : Stefan Zweig.
Adaptation : Élodie Menant.
Mise en scène : Stéphane Olivié Bisson.
Avec : Arnaud Denissel, Élodie Menant, David Salles, Gilles Janeyrand, Salima Glamine.
Costumes : Charlotte Winter et Cécile Choumiloff.
Décor : Linda Pérez.
Lumières : Christian Pinaud.
Du 8 au 31 juillet 2011.
Théâtre de l’Oulle, 19 place Crillon, Avignon.
Réservations : 04 90 86 14 70.
www.avignonleoff.com