La pièce transpose, dans une atmosphère contemporaine, l'histoire des anciens grecs Thieste et Atrée. C'est une manière d'agiter devant le spectateur des éléments de caractère apparemment outrancier et de montrer l'archaïsme d'une virilité que l'on rêvait disparue.
L'écriture n'hésite pas à être redondante comme palabres, à se contredire comme nouvelles palinodies. La pièce propose ainsi aux comédiens une véritable panoplie de jeu. De la farce au drame. Et Frédéric Fisbach, qui met en scène, en exploite toutes les possibilités d'humour, ne manquant pas de souligner la tragédie de l'homme en proie à la furie de la réputation de la famille et de la géniture.
Il a l'intelligence de faire tourner les duos et les narrateurs et de donner une forme vivante au théâtre primitif. Celle qui alterne les dialogues et installe un coryphée qui commente explique et enjoint. Cela devient drôle et renouvelle les points de vue. Et d'un propos, comme on dit maintenant glaçant, fait œuvre de théâtre.
L'écriture n'hésite pas à être redondante comme palabres, à se contredire comme nouvelles palinodies. La pièce propose ainsi aux comédiens une véritable panoplie de jeu. De la farce au drame. Et Frédéric Fisbach, qui met en scène, en exploite toutes les possibilités d'humour, ne manquant pas de souligner la tragédie de l'homme en proie à la furie de la réputation de la famille et de la géniture.
Il a l'intelligence de faire tourner les duos et les narrateurs et de donner une forme vivante au théâtre primitif. Celle qui alterne les dialogues et installe un coryphée qui commente explique et enjoint. Cela devient drôle et renouvelle les points de vue. Et d'un propos, comme on dit maintenant glaçant, fait œuvre de théâtre.
Si, comme dans toute transposition, l'amalgame au monde présent réduit quelque peu la portée du mythe, la proposition d'Hakim Bah a l'avantage de monter du doigt les vices d'une certaine vision du monde, de faire remonter à la conscience des archétypes prédominants qui, espérons-le, ne sont pas le cœur de l'homme.
La mise en scène et les comédiens présentent un miroir assurément grossissant qui a la vertu des miroirs déformants. Montrer des défauts et faire rire de peur d'avoir peur. Des dérives de la famille. Car c'est bien connu depuis l'antiquité, depuis que les familles existent, tout se doit d'être fameux dans la famille. De par l'autorité de celui qui la détient. La réputation, c'est sacrée et malheur à celui qui rompt le pacte.
Le spectateur applaudit ce rappel aux fondamentaux du Théâtre.
La mise en scène et les comédiens présentent un miroir assurément grossissant qui a la vertu des miroirs déformants. Montrer des défauts et faire rire de peur d'avoir peur. Des dérives de la famille. Car c'est bien connu depuis l'antiquité, depuis que les familles existent, tout se doit d'être fameux dans la famille. De par l'autorité de celui qui la détient. La réputation, c'est sacrée et malheur à celui qui rompt le pacte.
Le spectateur applaudit ce rappel aux fondamentaux du Théâtre.
"Convulsions"
Texte : Hakim Bah (Bourse Beaumarchais, Prix Théâtre RFI 2016).
Le texte est édité par Théâtre Ouvert/Tapuscrits (Éditions) - Coédition RFI.
Mise en scène : Frédéric Fisbach.
Assistant à la mise en scène : Imad Assaf.
Avec : Ibrahima Bah, Maxence Bod, Madalina Constantin, Lorry Hardel, Nelson-Rafaell Madel, Marie Payen.
Dramaturge : Charlotte Lagrange.
Scénographe : Charles Chauvet.
Créatrice lumière : Léa Maris.
Créatrice son : Estelle Lembert.
Par l'Ensemble Atopique II.
Durée : 1 h 30.
18 janvier au 9 février 2019.
Mardi et mercredi à 19 h ; jeudi, vendredi et samedi à 20 h.
Représentation exceptionnelle lundi 21 janvier à 20 h.
Théâtre Ouvert - Centre national des dramaturgies contemporaines, Paris 18e, 01 42 55 55 50.
>> theatre-ouvert.com
Le texte est édité par Théâtre Ouvert/Tapuscrits (Éditions) - Coédition RFI.
Mise en scène : Frédéric Fisbach.
Assistant à la mise en scène : Imad Assaf.
Avec : Ibrahima Bah, Maxence Bod, Madalina Constantin, Lorry Hardel, Nelson-Rafaell Madel, Marie Payen.
Dramaturge : Charlotte Lagrange.
Scénographe : Charles Chauvet.
Créatrice lumière : Léa Maris.
Créatrice son : Estelle Lembert.
Par l'Ensemble Atopique II.
Durée : 1 h 30.
18 janvier au 9 février 2019.
Mardi et mercredi à 19 h ; jeudi, vendredi et samedi à 20 h.
Représentation exceptionnelle lundi 21 janvier à 20 h.
Théâtre Ouvert - Centre national des dramaturgies contemporaines, Paris 18e, 01 42 55 55 50.
>> theatre-ouvert.com