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RV du Jour

Co-Rennes-A-Virus (Collectif confiné), huit minutes trente de bonheur et de bonne humeur

Un clip jubilatoire et survitaminé de huit minutes trente, un moment exceptionnel qui rassemble soixante-cinq musiciens(nes) chanteurs(ses) et une trentaine de danseurs(ses) confinés(es) à Rennes. Initié par le pianiste Édouard Leys, ce projet représente huit jours de travail, d'enregistrement et de montage pour aboutir à un morceau entièrement composé par des artistes calfeutrés à leur domicile pour lutter contre la propagation du Covid-19. À découvrir d'urgence !



© DR.
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Collectif rennais confiné mais réuni autour d'un projet collaboratif : écrire, enregistrer et filmer un morceau tous ensemble, à distance, chacun avec les moyens dont il dispose dans son lieu de confinement. Réunir toutes les propositions, certaines enregistrées avec les moyens du bord, les compiler, les agencer et en faire un titre représentant une partie de la diversité de la scène rennaise. Certains mettent leurs talents de monteurs, réalisateurs, techniciens au service de cette entreprise improbable et pharaonique !

8 jours, 65 musiciens, 170 pistes audios et autant d'extraits vidéos plus tard, un clip de 8'30 bluffant, joyeux, bourré d'énergie, émerge, boosté par une trentaine de danseurs rennais venus compléter le tableau de famille ; un morceau très rythmé aux accents groove et funk tantôt chanté, tantôt rappé !


Coordination générale et direction artistique : Édouard Leys.

Par ordre d'apparition
Chants : Elsa Pierry Grammare, Flora Jagault, Annaïg Ramel, Emane, Julia Chesnin, Leïla Chevrollier-Aissaoui, Fausta Federici, Stellis aka Niomoye, Louise Robard, Marion Rouxin, Azilis Esnault, Casta, Patrice Arcens, Da Titcha, Aurel Primo, Aurore Pauvert, Stephanie Boucher, Paul Manoeuvrier, Agata Krwawnik, Lucas Elzière, Did Menou.
Batteries : Dan Voisin, Marcus Camus, Mickael Bourdois, Ronan Després, Camille Carte, Benoit Macé.
Percussions : Stéphane Stanger, David Rabiller, Don Tamayo.
Basses : Didou Montani, Alex Cochennec, Yann Moroux, Marc Ramon, Samuel Bellanger.
Guitares : Yoann Minkoff, Philémon Regnauld, Eddy Leclerc, Kevin Lepennec, Yohann Le Ferrand, Gaetan Grandjean, Eric Doria, Erwan Boivent, Romain Salmon.
Claviers : Edouard Ravelomanantsoa, Jeff Alluin, Edouard Leys, Nicolas Méheust, Emmanuel Guillard, Tangi Miossec, Fabien Lahaye.
Harmonica : Christian Tézenas.
Violoncelle : Bahia El Bacha.
Contrebasse : Julien "Dédé" Pinel.
Prods electros : Guillaume Sené, Dan Voisin, Jordan Philippe.
Cuivres : Benoit Gaudiche, Guillaume Bougeard, Matthieu Letournel, Quentin Mauduit, Jordan Philippe, Maël Morel, Pierre Dandin, Jacques Ravenel, François Tavard, Arnaud Lécrivain.
Arrangements cuivres : Benoit Gaudiche, Guillaume Bougeard, Maël Morel.
Danseurs : Amadji Le Clec'h, Soa Le Clec'h, Théo Besson, Léa Braidotti, Eva Correa-Raddas, Nanou Correa-Raddas, Fiona Ruhlé, Lam Nguyen, Madjo, Marie Houdin, Marie-Ange Normand, Mathis Ramage, MJ, Sabrinah Boulingui, Timothée David, Hnia.
Coordination cuivres : Benoit Gaudiche.
Edit cuivres, titrages : Guillaume Sené.
Coordination textes : Julia Chesnin.
Montage vidéo : Dan Voisin, Mickael Bourdois.
Coordination danse : Flora Jagault, Stellis Groseil.
Mix : Maël Loeiz Danion.
Master : Seb Lorho.

Gil Chauveau
Vendredi 27 Mars 2020


1.Posté par Pinson le 28/03/2020 01:37
Bien joué les confinés!!!

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© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

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© Pierre Gondard.
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© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

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