Le spectacle "Bienvenue en Corée du Nord" d'Olivier Lopez est un vrai-faux impromptu de music hall, un festival de ratages de clown. Un nez rouge, des couleurs flashies et criardes, des cris et des claques qui se perdent. Le jeu fait rire les enfants qui ne se trompent pas sur la qualité.
Dans son outrance même, dans son autodérision ostensible, le jeu de clown capte et transmet les peurs et les stupéfactions. Elles furent celles des comédiens. Elles demeurent dans leur humeur. Et si le rire est rire libérateur, l'angoisse est encore nouée. Et leur spectacle sonne aussi comme un témoignage de ce qu'ils ont vu, et éprouvé.
Et le public aborde des rives inexplorées. Un entre-deux des plus stimulants. Un point de rencontre de la conscience du monde. Celui de la farce universelle, et son fond de tragédie.
Quand le monde est transformé en parade perpétuelle.
Dans son outrance même, dans son autodérision ostensible, le jeu de clown capte et transmet les peurs et les stupéfactions. Elles furent celles des comédiens. Elles demeurent dans leur humeur. Et si le rire est rire libérateur, l'angoisse est encore nouée. Et leur spectacle sonne aussi comme un témoignage de ce qu'ils ont vu, et éprouvé.
Et le public aborde des rives inexplorées. Un entre-deux des plus stimulants. Un point de rencontre de la conscience du monde. Celui de la farce universelle, et son fond de tragédie.
Quand le monde est transformé en parade perpétuelle.
Un monde où le grand-père est président éternel, le père secrétaire général éternel et le fils incarné et vivant pour toujours. Cette trinité qui régit un culte collectif d'une adoration perpétuelle. Un monde qui fait disparaitre le Temps dans la monotonie de la répétition et l'anxiété permanente d'un sentiment de surveillance général. Une belle paranoïa haute en couleur et prospère. La Corée du Nord apparaît comme un rêve sublimé en mode technicolor des bons préceptes du prince Shang*.
Dans ce spectacle, le spectateur est confronté à la vision concomitante d'une cérémonie cultuelle terrifiante et d'une scène de théâtre. Sensible à l'authenticité du témoignage, il se trouve plongé en un lieu d'étonnement face à une scène profondément archaïque.
Et perçoit le personnage du clown dans toute sa puissance. Victime expiatoire contrainte par sa vitalité propre, condamné à rire malgré tout envers et contre tout. Cette force du rire est communiquée. Il suffit d'un nez rouge et d'une belle frousse partagée… et le méchant est mis à nu… et tout son attirail devient accessoire… de théâtre…
* Au IVe siècle avant J.-C., il érige la guerre en mode de gouvernement…
Dans ce spectacle, le spectateur est confronté à la vision concomitante d'une cérémonie cultuelle terrifiante et d'une scène de théâtre. Sensible à l'authenticité du témoignage, il se trouve plongé en un lieu d'étonnement face à une scène profondément archaïque.
Et perçoit le personnage du clown dans toute sa puissance. Victime expiatoire contrainte par sa vitalité propre, condamné à rire malgré tout envers et contre tout. Cette force du rire est communiquée. Il suffit d'un nez rouge et d'une belle frousse partagée… et le méchant est mis à nu… et tout son attirail devient accessoire… de théâtre…
* Au IVe siècle avant J.-C., il érige la guerre en mode de gouvernement…
"Bienvenue en Corée du Nord"
Les Clownesses.
Écriture et mise en scène : Olivier Lopez.
Interprétation et collaboration à l'écriture : Marie-Laure Baudain, Alexandre Chatelin, Laura Deforge et Adélaïde Langlois.
Lumière : Éric Fourez.
Régisseur : Lounis Khaldi.
Régisseur plateau : Simon Ottavi.
Décors et accessoires : Luis Enrique Gomez.
Costumes : Ateliers Séraline.
Production La Cité/Théâtre.
Durée : 1 h 20.
Du dimanche 6 au mardi 29 janvier 2019.
Du lundi au mardi à 19 h 15 et les dimanches à 17 h
Théâtre de Belleville, Paris 11e, 01 48 06 72 34.
>> theatredebelleville.com
Écriture et mise en scène : Olivier Lopez.
Interprétation et collaboration à l'écriture : Marie-Laure Baudain, Alexandre Chatelin, Laura Deforge et Adélaïde Langlois.
Lumière : Éric Fourez.
Régisseur : Lounis Khaldi.
Régisseur plateau : Simon Ottavi.
Décors et accessoires : Luis Enrique Gomez.
Costumes : Ateliers Séraline.
Production La Cité/Théâtre.
Durée : 1 h 20.
Du dimanche 6 au mardi 29 janvier 2019.
Du lundi au mardi à 19 h 15 et les dimanches à 17 h
Théâtre de Belleville, Paris 11e, 01 48 06 72 34.
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