Pour ce voyage au pays de Brassens, si la moustache semble absente (quoique ! voir le final !), l'impertinence, l'humour et l'émotion sont, eux, bien là. Et c'est un vrai duo tout en complicité et complémentarité dont il s'agit... à une voix - fois deux - ou à deux voix. En effet, si la majorité des chansons sont interprétées avec talent - sans mimétisme aucun - par Mardjane Chemirani, René Brion nous offre notamment - avec un plaisir non feint - une version du "gorille" "aux petits oignons", avec une petite touche bluesy bienvenue ; et un "Saturne" où sa voix grave apporte de la profondeur et une légère pointe mélancolique.
Et pour, entre autres, "Pauvre Martin", "L'orage" et "Les Philistins", c'est à deux voix que la poésie du barde Sétois nous est donnée. Les deux tonalités (masculine et féminine) s'accordent parfaitement bien, trouvant un équilibre tout en finesse, étonnant, avec un relief inattendu qui sonne harmonieusement à nos oreilles.
Mardjane Chemirani a un timbre personnel, identifiable, qui fait d'elle une chanteuse interprète à part entière, loin du style "choriste" véhiculé par les télé-crochets actuels. Avec une tessiture profonde couvrant bien, sans forcer et avec aisance, l'ensemble de la gamme, elle pose sur "Jeanne" ou "Les passantes", un phrasé tout en douceur et intimité, parfois sur l'équilibre d'une fêlure laissant poindre l'émotion.
Et pour, entre autres, "Pauvre Martin", "L'orage" et "Les Philistins", c'est à deux voix que la poésie du barde Sétois nous est donnée. Les deux tonalités (masculine et féminine) s'accordent parfaitement bien, trouvant un équilibre tout en finesse, étonnant, avec un relief inattendu qui sonne harmonieusement à nos oreilles.
Mardjane Chemirani a un timbre personnel, identifiable, qui fait d'elle une chanteuse interprète à part entière, loin du style "choriste" véhiculé par les télé-crochets actuels. Avec une tessiture profonde couvrant bien, sans forcer et avec aisance, l'ensemble de la gamme, elle pose sur "Jeanne" ou "Les passantes", un phrasé tout en douceur et intimité, parfois sur l'équilibre d'une fêlure laissant poindre l'émotion.
Et sur des rythmiques plus soutenues aux accents plus jazzy, elle ne faillit pas et s'appuie sur la cadence imposée par la partition musicale parfaitement transcrite par René Brion au fait de son ouvrage, imposant parfois le tempo propre à des titres comme "Brave Margot", très enlevé sur un rythme ragtime, sachant même embellir d'accents mutins "La fessée" ou à "Quatre-vingt-quinze pour cent".
Un doigté fluide et léger, souple, allant d'envols aériens à une fluidité quasi aquatique, comme posant ses notes sur la surface d'un ruisseau, tel est le jeu que nous offre René Brion au piano. Tout à fait remarquable sur "Don Juan", délicatement mélodique, presque façon ritournelle, avec une main droite agile et vive, générant des notes claires, sonores, brillantes, voire cristalline.
Parfois celui-ci se fait plus "appuyé", vif et percussif sur des titres demandant une rythmique plus affirmée et marquée. On sent ici le talent et l'incroyable expérience de ce pianiste tout autant rompu à l’exercice difficile du piano-bar qu'à la pratique du rock ou de la musique improvisée. Il y a véritablement une forme de virtuosité chez ce musicien qui égrène, comme autant de perles, avec subtilité et aisance, les compositions de Brassens.
Ainsi grâce à nos deux artistes provençaux est prouvé une fois de plus que réinterpréter un créateur tel que Brassens est possible tant sa musique et sa poésie sont universelles.
Un doigté fluide et léger, souple, allant d'envols aériens à une fluidité quasi aquatique, comme posant ses notes sur la surface d'un ruisseau, tel est le jeu que nous offre René Brion au piano. Tout à fait remarquable sur "Don Juan", délicatement mélodique, presque façon ritournelle, avec une main droite agile et vive, générant des notes claires, sonores, brillantes, voire cristalline.
Parfois celui-ci se fait plus "appuyé", vif et percussif sur des titres demandant une rythmique plus affirmée et marquée. On sent ici le talent et l'incroyable expérience de ce pianiste tout autant rompu à l’exercice difficile du piano-bar qu'à la pratique du rock ou de la musique improvisée. Il y a véritablement une forme de virtuosité chez ce musicien qui égrène, comme autant de perles, avec subtilité et aisance, les compositions de Brassens.
Ainsi grâce à nos deux artistes provençaux est prouvé une fois de plus que réinterpréter un créateur tel que Brassens est possible tant sa musique et sa poésie sont universelles.
"Vous reprendrez bien un peu de Brassens ?"
Spectacle musical.
Chant : Mardjane Chemirani.
Piano et chant : René Brion.
Arrangements : Brion, Chemirani.
Cie la Luette s’Entête.
Durée : 1 h 10.
•Avignon Off 2018•
Du 7 au 27 juillet 2018.
Tous les jours à 15 h 30, relâche le mercredi.
L'Entrepôt,
1 ter, boulevard Champfleury, Avignon.
Réservation : 04 90 86 30 37.
>> misesenscene.com
Chant : Mardjane Chemirani.
Piano et chant : René Brion.
Arrangements : Brion, Chemirani.
Cie la Luette s’Entête.
Durée : 1 h 10.
•Avignon Off 2018•
Du 7 au 27 juillet 2018.
Tous les jours à 15 h 30, relâche le mercredi.
L'Entrepôt,
1 ter, boulevard Champfleury, Avignon.
Réservation : 04 90 86 30 37.
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