Wajdi Mouawad raconte souvent la même histoire mais il la raconte bien.
La trame de "Littoral" serait longue à écrire et cela serait perte de temps pour une pièce déjà quasiment rentrée au répertoire. Écrite il y a près de vingt ans, elle a aujourd’hui, avec l’évolution des effrois du monde, atteint sa majorité. Et l’on saisit soudain sans aucun filtre, dans la délicate mise en scène de Stéphanie Dussine, l’étendue et la force que cette pièce porte, clame et montre. Car elle puise à part égale dans l’intime, l’actuel éphémère et dans l’antique, l’éternel.
Fictions et réalités se télescopent sur scène. Intime et universalité tentent d’écrire un nouveau monde. Et l’on s’embarque sans aucun temps mort dans l’histoire de Wilfrid qui se donne soudain la mission de rendre à son père quasi inconnu, les honneurs d’une digne sépulture.
Aucun temps mort car le spectacle est une succession d’instantanés, de scènes vives, une épopée moderne entre le nouveau et l’ancien monde, entre générations, entre cavalcades par-dessus les océans pour trouver finalement une humanité capable à la fois de rire, de regarder la peur en face et d’aller créer une nouvelle façon d’être libre et d’être enraciné ailleurs. Un nouveau monde. Un nouvel idéal. Soudain ce sont les nuits debout qui viennent à l’esprit.
Le génial, le savoureux, la poétique de ce spectacle est qu’il est construit sur une véritable floraison de personnalités, d’énergies et de caractères qui nous semblent proches. Ce kaléidoscope de personnages de rêves, de personnages de l’au-delà, de personnages fantasmés, de personnages clonés sur des mythes et de personnages du quotidien réussit à faire chanter sur le plateau un texte qui nous emporte, nous touche, nous émeut et nous fait sentir citoyens.
La trame de "Littoral" serait longue à écrire et cela serait perte de temps pour une pièce déjà quasiment rentrée au répertoire. Écrite il y a près de vingt ans, elle a aujourd’hui, avec l’évolution des effrois du monde, atteint sa majorité. Et l’on saisit soudain sans aucun filtre, dans la délicate mise en scène de Stéphanie Dussine, l’étendue et la force que cette pièce porte, clame et montre. Car elle puise à part égale dans l’intime, l’actuel éphémère et dans l’antique, l’éternel.
Fictions et réalités se télescopent sur scène. Intime et universalité tentent d’écrire un nouveau monde. Et l’on s’embarque sans aucun temps mort dans l’histoire de Wilfrid qui se donne soudain la mission de rendre à son père quasi inconnu, les honneurs d’une digne sépulture.
Aucun temps mort car le spectacle est une succession d’instantanés, de scènes vives, une épopée moderne entre le nouveau et l’ancien monde, entre générations, entre cavalcades par-dessus les océans pour trouver finalement une humanité capable à la fois de rire, de regarder la peur en face et d’aller créer une nouvelle façon d’être libre et d’être enraciné ailleurs. Un nouveau monde. Un nouvel idéal. Soudain ce sont les nuits debout qui viennent à l’esprit.
Le génial, le savoureux, la poétique de ce spectacle est qu’il est construit sur une véritable floraison de personnalités, d’énergies et de caractères qui nous semblent proches. Ce kaléidoscope de personnages de rêves, de personnages de l’au-delà, de personnages fantasmés, de personnages clonés sur des mythes et de personnages du quotidien réussit à faire chanter sur le plateau un texte qui nous emporte, nous touche, nous émeut et nous fait sentir citoyens.
C’est une gerbe d’intelligence et de sensible avec une simplicité dans le jeu et dans les enjeux qui donne encore plus de valeur au spectacle.
Moderne, compréhensible immédiatement, visuelle, la mise en scène de Stéphanie Dussine utilise les projections vidéo pour évoquer ce voyage autant spirituel que géographique. L’onirique devient alors réalité au plateau. Les dimensions de celui-ci s’élargissent au fur et à mesure que l’horizon du héros grandit. Le dialogue existe aussi avec l’inerte, avec le rêve, avec le passé. Car tout l’art mis en œuvre ici est de projeter le spectateur dans l’esprit tourbillonnant et imaginatif de Wilfrid, et de partager ainsi sa quête de réalité, et son passage à l’état d’homme et à l’état d’espoir.
Maintenant, toujours trop tard, parlons des interprètes de ces multiples rôles. Parlons de l’osmose qui existe entre ces interprètes. Et des différences dans chacun de leurs caractères, de leurs corps qui enrichissent encore le foisonnement humain que cette pièce porte. Un véritable travail, humble, riche, fort se lit dans chaque scène interprétée. Un investissement généreux qui transpire dans toute la pièce. Et c’est aussi cette intégrité dans le jeu de toute cette belle distribution qui rend tout à coup crédible même les folies de l’histoire et apporte l’émotion et l’attente.
C’est nourri, et légèrement heureux que l’on ressort de ce spectacle à la fois exigeant et accessible.
Vous passez à Avignon, quel que soit votre âge, allez le voir.
Moderne, compréhensible immédiatement, visuelle, la mise en scène de Stéphanie Dussine utilise les projections vidéo pour évoquer ce voyage autant spirituel que géographique. L’onirique devient alors réalité au plateau. Les dimensions de celui-ci s’élargissent au fur et à mesure que l’horizon du héros grandit. Le dialogue existe aussi avec l’inerte, avec le rêve, avec le passé. Car tout l’art mis en œuvre ici est de projeter le spectateur dans l’esprit tourbillonnant et imaginatif de Wilfrid, et de partager ainsi sa quête de réalité, et son passage à l’état d’homme et à l’état d’espoir.
Maintenant, toujours trop tard, parlons des interprètes de ces multiples rôles. Parlons de l’osmose qui existe entre ces interprètes. Et des différences dans chacun de leurs caractères, de leurs corps qui enrichissent encore le foisonnement humain que cette pièce porte. Un véritable travail, humble, riche, fort se lit dans chaque scène interprétée. Un investissement généreux qui transpire dans toute la pièce. Et c’est aussi cette intégrité dans le jeu de toute cette belle distribution qui rend tout à coup crédible même les folies de l’histoire et apporte l’émotion et l’attente.
C’est nourri, et légèrement heureux que l’on ressort de ce spectacle à la fois exigeant et accessible.
Vous passez à Avignon, quel que soit votre âge, allez le voir.
"Littoral"
Texte : Wajdi Mouawad.
Mise en scène : Stéphanie Dussine.
Avec : Maxime Berdougo, Geoffrey Couët, Fabrice Delorme, Anne Laure Denoyel, Stéphanie Dussine, Olivier Hamel, Thibaud Lemoine, Sébastien Ventura.
Scénographie : Lucas Thébault.
Création vidéo : Yoann Galiotto et Loïc Hermelin.
Musique : Le spleen en cavale.
Costumes : Catherine Tousverts et Esther Dubus.
Comédiens vidéo : Justine Assaf, Antoine Hirel et Hugo Rabussier.
Par la Compagnie Esbaudie.
Durée : 1 h 30.
•Avignon Off 2017•
Du 7 au 30 juillet 2017.
Tous les jours à (relâche le 19)
Espace Saint Martial, Salle 1,
2 rue Jean-Henri Fabre, Avignon.
Réservations : 04 86 34 52 24/06 14 22 92 38.
>> saint-martial.org
Mise en scène : Stéphanie Dussine.
Avec : Maxime Berdougo, Geoffrey Couët, Fabrice Delorme, Anne Laure Denoyel, Stéphanie Dussine, Olivier Hamel, Thibaud Lemoine, Sébastien Ventura.
Scénographie : Lucas Thébault.
Création vidéo : Yoann Galiotto et Loïc Hermelin.
Musique : Le spleen en cavale.
Costumes : Catherine Tousverts et Esther Dubus.
Comédiens vidéo : Justine Assaf, Antoine Hirel et Hugo Rabussier.
Par la Compagnie Esbaudie.
Durée : 1 h 30.
•Avignon Off 2017•
Du 7 au 30 juillet 2017.
Tous les jours à (relâche le 19)
Espace Saint Martial, Salle 1,
2 rue Jean-Henri Fabre, Avignon.
Réservations : 04 86 34 52 24/06 14 22 92 38.
>> saint-martial.org