Étéocle et Polynice, après l'abandon du trône par Œdipe, choisissent de se partager le pouvoir : ils décident de gouverner tour à tour une année chacun. Étéocle est le premier à régner mais, à la fin de l'année, il refuse de céder sa place à son frère. Polynice lève une armée. Cette guerre compta de nombreux morts et, pour sauver le reste de leurs hommes, Étéocle et Polynice décidèrent finalement de s'affronter mutuellement et s'entre-tuèrent. Étéocle a droit aux funérailles mais pas Polynice car Créon le qualifie de traître puisqu'il a attaqué la cité.
Antigone va à l'encontre de l'interdiction de son oncle d'enterrer son frère. Dans les mœurs grecques, priver un mort de sépulture, c'était le condamner à errer cent ans sur les bords du Styx, en proie aux pires tourments. Antigone ne reconnaît pas les lois écrites, c'est-à-dire les lois civiles, qui sont variables en fonction du temps et de la civilisation. Elle ne respecte que les lois divines qu'elles considèrent comme transcendantales et inviolables. Au théâtre, elle est connue comme celle qui a osé s'imposer, qui a osé dire non.
L'été dernier, dans le cadre du off, Jean-Charles Raymond nous transportait en Espagne avec son "Antigona". Le choix de ce pays s'expliquait par son rapport à la mort, notamment avec la corrida. L'Espagne semblait le lieu idéal pour implanter la tragédie. La compagnie La Naïve en profitait également pour introduire le thème de l'homosexualité et mettait en scène un hommage touchant pour les victimes des attentats homophobes qui ont eu lieu le 12 juin 2016 à Orlando, aux États-Unis. Le spectacle proposait une mise en scène très show-business et cabaret, faisant de Tirésias un présentateur transformiste.
Antigone va à l'encontre de l'interdiction de son oncle d'enterrer son frère. Dans les mœurs grecques, priver un mort de sépulture, c'était le condamner à errer cent ans sur les bords du Styx, en proie aux pires tourments. Antigone ne reconnaît pas les lois écrites, c'est-à-dire les lois civiles, qui sont variables en fonction du temps et de la civilisation. Elle ne respecte que les lois divines qu'elles considèrent comme transcendantales et inviolables. Au théâtre, elle est connue comme celle qui a osé s'imposer, qui a osé dire non.
L'été dernier, dans le cadre du off, Jean-Charles Raymond nous transportait en Espagne avec son "Antigona". Le choix de ce pays s'expliquait par son rapport à la mort, notamment avec la corrida. L'Espagne semblait le lieu idéal pour implanter la tragédie. La compagnie La Naïve en profitait également pour introduire le thème de l'homosexualité et mettait en scène un hommage touchant pour les victimes des attentats homophobes qui ont eu lieu le 12 juin 2016 à Orlando, aux États-Unis. Le spectacle proposait une mise en scène très show-business et cabaret, faisant de Tirésias un présentateur transformiste.
Cette année, le festival d'Avignon In s'ouvrira sur une adaptation d'Antigone mise en scène par Satoshi Miyagi. Le spectacle sera en japonais surtitré en français. Une conférence portant sur l'intérêt de continuer à représenter Antigone sur scène, intitulée "Antigone, tragédie nécessaire", se tiendra le lundi 10 juillet à 16 h 30 sur le site Louis Pasteur Supramuros de l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse. Elle réunira Satoshi Miyagi, Yoshiji Yokoyama (dramaturge) et Tiphaine Karsenti (maître de conférences en Études théâtrales à l'Université Paris 10-Nanterre) et sera animée par Christian Biet (professeur d'histoire et esthétique du théâtre à l'Université Paris 10-Nanterre).
Le mythe d'Antigone sera également représenté sous la forme d'une lecture-concert d'après une adaptation de Stéphane Michaka, mêlant cinq acteurs et quinze musiciens de l'Orchestre national de France. La représentation se déroulera les dimanches 9 et lundi 10 juillet à 20 h dans la Cour du Musée Calvet.
"Antigone" a su traverser les époques et les civilisations. Notre société n'a plus rien à voir avec l'antiquité grecque. De nos jours, la religion occupe une part beaucoup moins importante, la population oscillant entre l'athéisme et le monothéisme. "Antigone" n'est pas une pièce moderne mais Antigone est un personnage moderne. Elle représente l'essence même de l'humain par l'affirmation de son libre-arbitre. La liberté transcende la vie elle-même.
Aller voir "Antigone" au théâtre, c'est se voir conter la même histoire mais différemment. Chaque metteur en scène et chaque troupe nous offrent sa vision de la pièce. Ce classique ne cessera pas de vivre tant qu'il y aura de nouveaux artistes pour le présenter et le représenter. Antigone est l'histoire d'une jeune fille qui, par sa mortalité, a atteint l'éternité. C'est l'histoire de celle qui est devenue un symbole d'acceptation et d'affirmation de soi. C'est l'histoire d'un rêve qui devient réalité.
Le mythe d'Antigone sera également représenté sous la forme d'une lecture-concert d'après une adaptation de Stéphane Michaka, mêlant cinq acteurs et quinze musiciens de l'Orchestre national de France. La représentation se déroulera les dimanches 9 et lundi 10 juillet à 20 h dans la Cour du Musée Calvet.
"Antigone" a su traverser les époques et les civilisations. Notre société n'a plus rien à voir avec l'antiquité grecque. De nos jours, la religion occupe une part beaucoup moins importante, la population oscillant entre l'athéisme et le monothéisme. "Antigone" n'est pas une pièce moderne mais Antigone est un personnage moderne. Elle représente l'essence même de l'humain par l'affirmation de son libre-arbitre. La liberté transcende la vie elle-même.
Aller voir "Antigone" au théâtre, c'est se voir conter la même histoire mais différemment. Chaque metteur en scène et chaque troupe nous offrent sa vision de la pièce. Ce classique ne cessera pas de vivre tant qu'il y aura de nouveaux artistes pour le présenter et le représenter. Antigone est l'histoire d'une jeune fille qui, par sa mortalité, a atteint l'éternité. C'est l'histoire de celle qui est devenue un symbole d'acceptation et d'affirmation de soi. C'est l'histoire d'un rêve qui devient réalité.
"Antigone"
Texte : Sophocle.
Spectacle en japonais surtitré en français.
Traduction : Shigetake Yaginuma.
Mise en scène : Satoshi Miyagi.
Assistanat à la mise en scène : Masaki Nakano.
Avec : Asuka Fuse, Ayako Terauchi, Daisuke Wakana, Fuyuko Moriyama, Haruka Miyagishima, Kazunori Abe, Keita Mishima, Kenji Nagai, Kouichi Ohtaka, Maki Honda, Mariko Suzuki, Micari, Miyuki Yamamoto, Moemi Ishii, Momoyo Tateno, Morimasa Takeishi, Naomi Akamatsu, Ryo Yoshimi, Soichiro Yoshiue, Takahiko Watanabe, Tsuyoshi Kijima, Yoji Izumi, Yoneji Ouchi, Yu Sakurauchi, Yudai Makiyama, Yukio Kato, Yuumi Sakakibara, Yuya Daidomumon, Yuzu Sato.
Musique : Hiroko Tanakawa.
Scénographie : Junpei Kiz.
Lumière : Koji Osako.
Spectacle en japonais surtitré en français.
Traduction : Shigetake Yaginuma.
Mise en scène : Satoshi Miyagi.
Assistanat à la mise en scène : Masaki Nakano.
Avec : Asuka Fuse, Ayako Terauchi, Daisuke Wakana, Fuyuko Moriyama, Haruka Miyagishima, Kazunori Abe, Keita Mishima, Kenji Nagai, Kouichi Ohtaka, Maki Honda, Mariko Suzuki, Micari, Miyuki Yamamoto, Moemi Ishii, Momoyo Tateno, Morimasa Takeishi, Naomi Akamatsu, Ryo Yoshimi, Soichiro Yoshiue, Takahiko Watanabe, Tsuyoshi Kijima, Yoji Izumi, Yoneji Ouchi, Yu Sakurauchi, Yudai Makiyama, Yukio Kato, Yuumi Sakakibara, Yuya Daidomumon, Yuzu Sato.
Musique : Hiroko Tanakawa.
Scénographie : Junpei Kiz.
Lumière : Koji Osako.
Costumes : Kayo Takahashi.
Coiffure et maquillage : Kyoko Kajita.
Durée : 1 h 45 estimée.
Production Shizuoka Performing Arts Center.
Coproduction Festival d'Avignon.
Du 6 au 12 juillet 2017.
Jeudi, vendredi, samedi, lundi, mardi, mercredi à 22 h.
Cour d'honneur du Palais des papes, Avignon.
>> festival-avignon.com
Coiffure et maquillage : Kyoko Kajita.
Durée : 1 h 45 estimée.
Production Shizuoka Performing Arts Center.
Coproduction Festival d'Avignon.
Du 6 au 12 juillet 2017.
Jeudi, vendredi, samedi, lundi, mardi, mercredi à 22 h.
Cour d'honneur du Palais des papes, Avignon.
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