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RV du Jour

Appelez-moi George… George Kaplan !

À écouter : Épisode 1

Frederic Sonntag, jeune auteur et metteur en scène montant, fait partie des quelques talentueux de sa génération. Il est actuellement au Théâtre de la Tempête avec "George Kaplan", une comédie satirique (en mal) du monde moderne qu’il a écrite et mise en scène. Face à un tel succès, le regard de cet artiste n’en est pas moins humble et la voix douce… Voilà un rendez-vous que nous ne regrettons pas !



© Bertrand Faure.
© Bertrand Faure.
Cette pièce se présente en trois parties. Seul point commun : George Kaplan. C'est tour à tour le nom que se donne un "groupe" décalé, certainement en mal d'héroïsme ; ce "G.G.K." devient ensuite un personnage de fiction, pour enfin atterrir entre les mailles des services secrets, convaincus qu'ils ont affaire à un espion. Ce mystérieux personnage n'est jamais visible et en permanence à inventer. Il serait l'avatar d’un mythe collectif, dont Hitchcock avec "La mort aux trousses" pourrait être à l’origine. Depuis, tout le monde y participerait, tel un immense complot fomenté par les plus grands. Seulement, derrière ce nom de "George Kaplan", personne n’y voit les mêmes symboles et chacun se réapproprie ce nom à sa façon. Tout cela n'est évidemment pas sans écho à notre "Je suis Charlie" et ce que chacun veut bien y mettre derrière…

Ainsi, dans ce premier volet de notre rendez-vous du jour, Frédéric Sonntag raconte la genèse de son "George Kaplan", le succès international qu’il rencontre et la façon dont ce succès participe au mythe qui est (peut-être) en train de se créer. Ce n’est d’ailleurs pas tout à fait un hasard si cette pièce arrive à ce point à faire écho en Europe... Pourtant écrite bien avant les tristes événements de janvier dernier, ou dernièrement le vote du projet de loi sur le renseignement et la surveillance généralisée, cette comédie devient - tant sur scène que dans la réalité - une contre-fiction… qui résonne de manière étrange et terrible et nous met face au grotesque de notre monde moderne. Mais nous aurons l'occasion, au cours des deux prochains rendez-vous, d'en reparler...

À voir, à lire et à écouter !
itv_frederic_sonntag,_partie_1_1_.mp3 ITV Frederic Sonntag, partie 1(1).mp3  (5.7 Mo)


"George Kaplan"

Frédéric Sonntag © Laura Malmivaara.
Frédéric Sonntag © Laura Malmivaara.
Texte et mise en scène : Frédéric Sonntag.
Avec : Alexandre Cardin, Florent Guyot, Lisa Sans, Jérémie Sonntag, Fleur Sulmont.
Scénographie : Marc Lainé assisté d'Aurélie Lemaignen.
Création vidéo : Thomas Rathier.
Création musicale : Paul Levis.
Création lumière : Manuel Desfeux.
Costumes : Luce Noyer.
Régie générale : Bertrand Faure.
Régie lumière : Manuel Desfeux / Maëlle Payonne / Simon Fritschi.
Régie son : Bertrand Faure / Raphaël Dupleix.
Régie vidéo : Thomas Rathier.

Équipe films
Chef opérateur : Antoine Parouty.
Assistant chef opérateur : Arthur Claisse.
Chef décorateur : Charles Jaeger.
Effets spéciaux et étalonnage : Benoît De Longlée.

Du 7 mai au 7 juin 2015.
Du mardi au samedi à 20 h, dimanche à 16 h.
Théâtre de La Tempête, Paris 12e, 01 43 28 36 36.
>> theatredelatempete.fr

Générique de l'interview composé et interprété par Pierre-Yves Plat.

À écouter : Épisode 2

Mercredi 27 Mai 2015

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"Différente" Carolina ou "Cada uno es un mundo (Chacun est un monde)"

Star internationale à la frange rouge, Carolina est de retour en France, après sa tournée mondiale. Heureuse de retrouver son public préféré, elle interprète en live des chansons populaires qui touchent le cœur de toutes les générations.

© Audrey Bären.
Mais qui est donc cette incontournable Carolina ? Ou, plus exactement, qui se cache derrière cette artiste plutôt extravagante, à la folie douce ? De qui est-elle l'extension, au juste ?

L'éternelle question autour de l'acte créatif nous interpelle souvent, et nous amène à nous demander quelles influences l'homme ou la femme ont-ils sur leurs "créatures" fabriquées de toutes pièces ! Quelles inspirations les ont portées ! Autant de questions qui peuvent nous traverser particulièrement l'esprit si tant est que l'on connaisse un peu l'histoire de Miguel-Ange Sarmiento !

Parce que ce n'est pas la première fois que Carolina monte sur scène… Décidément, elle en a des choses à nous dire, à chaque fois. Elle est intarissable. Ce n'est pas Rémi Cotta qui dira le contraire, lui qui l'accompagne depuis déjà dix ans et tire sur les ficelles bien huilées de sa vie bien remplie.

Rémi Cotta, artiste plasticien, graphiste, comédien, chanteur lyrique, ou encore metteur en scène, sait jouer de ses multiples talents artistiques pour confier une parole virevoltante à notre Carolina. Il suffit de se souvenir du très original "Carolina Show", en 2010, première émission de télé sans caméra ayant reçu de nombreux artistes connus ou moins connus ou le "Happy Show de Carolina", ainsi que les spectacles musicaux "Carolina, naissance d'une étoile", "Le Cabaret de Carolina", ou encore " Carolina, L'Intelligence Artificielle".

"Différente" est en réalité la maturation de plusieurs années de cabarets et de spectacles où Carolina chante pourquoi et comment elle est devenue une star internationale tout en traversant sa vie avec sa différence". Miguel-Ange Sarmiento.

Brigitte Corrigou
08/11/2024
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"Tout va très bien !" Le Grand Orchestre du Splendid, bon pied bon œil, revient avec de la musique sur tous les fronts

Voir les choses en grand tout en restant léger ! Prendre du plaisir et, surtout, en donner ! Voilà la philosophie du Grand orchestre du Splendid qui régale le public depuis 1977. Bientôt 50 ans… Bientôt le jubilé. "De la musique avant toute chose" et vivre, vivre, vivre…

© Aurélie Courteille.
En 1977, quelques amis musiciens professionnels se retrouvent entre eux et décident de s'amuser en réinterprétant des classiques tels que ceux de Ray Ventura ou de Duke Ellington. Ce qui ne devait être qu'un plaisir entre copains devient vite un succès immédiat qui dure depuis presque 50 ans. Mais quel est donc le secret de cette longévité entre rythmes endiablés, joyeuses cadences et show totalement désopilants ?

Ne le leur demandez pas ! Ils ne vous en diront rien… Si tant est qu'ils le sachent eux-mêmes, tant cette énergie semble ancrée en eux depuis toutes ces années, indéfectible, salvatrice et impérissable.

Entre swing, jazz, salsa, reggae – quatre de leurs principales influences –, ou encore fiesta et mises en scène délirantes, les quatorze chanteuses et musiciens de l'Orchestre mythique enchantent le public, sur la scène du Café de la Gare, depuis le 11 novembre. Comme à leurs premières heures, et en échappant pourtant aux codes et impératifs de la mode, ils nous donnent irrésistiblement envie de monter sur scène pour danser à leurs côtés sur le plateau, frétiller, sautiller, et tout oublier l'espace de quelques instants. Leur énergie communicative est sans failles, et gagne sans commune mesure toutes les générations. Les cuivres étincellent. Les voix brillent de mille feux sonores.

Brigitte Corrigou
13/11/2024
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"Jacques et Chirac" Un "Magouille blues"* décapant et burlesque n'occultant pas le mythe du président sympa et séducteur

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© Fabienne Rappeneau.
Portraitiste décalé et impertinent d'une Histoire de France ou de l'Humanité aux galbes pas toujours gracieux dont surgissent parfois les affres de notre condition humaine, Régis Vlachos, "Cabaret Louise" (Louise Michel), "Dieu est mort" (Dieu, mieux vaut en rire)"Little Boy" (nom de la bombe larguée sur Hiroshima), revient avec un nouveau spectacle (création 2023) inspiré d'un des plus grands scandales de notre histoire contemporaine : la Françafrique. Et qui d'autre que Jacques Chirac – l'homme qui faisait la bise aux dictateurs – pouvait être convoqué au "tribunal" du rire et de la fantaisie par l'auteur facétieux, mais doté d'une conscience politique aiguë, qu'est Régis Vlachos.

Le président disparu en 2019 fut un homme complexe composé du Chirac "bulldozer" en politique, menteur, magouilleur, et du Jacques, individu affable, charmeur, mettant autant la main au cul des vaches que des femmes. Celui-ci fut d'abord attiré le communisme pour ses idéaux pacifistes. Il vendra même L'Humanité-dimanche devant l'église Saint-Sulpice.

La diversité des personnalités importantes qui marquèrent le début de son chemin politique joue tout autant la complexité : Michel Rocard, André Malraux et, bien sûr, Georges Pompidou comme modèle, Marie-France Garaud, Pierre Juillet… et Dassault comme portefeuille ! Le tout agrémenté de nombre de symboles forts et de cafouillages désastreux : le bruit et l'odeur, la pomme, le cul des vaches, les vacances à l'île Maurice, les amitiés avec les despotes infréquentables, l'affaire ELF, etc.

Gil Chauveau
03/11/2024