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Fonds SACD Théâtre 2011, les lauréats de la 7e édition  07/06/2011

La commission 2011 du Fonds SACD Théâtre - aide à la création et à la diffusion - réunie le 30 mai dernier pour sa septième édition, a choisi 13 projets de création dramatique qui bénéficieront de ce soutien (théâtre public et théâtre privé).
Composée de Christine Reverho, auteur ; Pierre Beyfette, directeur de la structure de diffusion Scène et public ; Marguerite Gourgue, directrice du Théâtre de La Bruyère ; Marie-Pia Bureau, directrice du Grand R, Scène Nationale de la Roche sur Yon ; Frédéric Maragnani, metteur en scène ; Marie-Armelle Deguy, actrice ; Anne de Amezaga, directrice de la compagnie Louis Brouillard, la commission était présidée par Georges Werler, président de la commission théâtre de la SACD qui ne prenait pas part au vote.

13 projets sur 41 ont été soutenus dont 2 reprises et 3 projets à destination du jeune public.
Chacun recevra 15 000 euros :
"À l'ouest", texte et mise en scène de Nathalie Fillion, production askUs, création le 13 janvier 2012 au Théâtre des Célestins (Lyon).
"Les Arpenteurs", texte et mise en scène de Stéphane Olry, production La Revue Eclair , création le 16 novembre 2011 au Théâtre de l’Aquarium (Paris).
"Ciel ouvert à Gettysburg", texte de Frédéric Vossier, mise en scène de Jean-François AUGUSTE, production Cie For happy people & Co, création au printemps 2012 à Théâtre Ouvert (Paris).
"Deux pas vers les étoiles", texte de Jean-Rock Gaudreault, mise en scène Jérôme Wacquiez, production Cie des Lucioles, reprise le 5 août 2011 dans le cadre du Festival Rêves de Mômes (Niederbronn les Bains).
"Devenir le ciel", texte de Laurent Contamin, mise en scène de Claire Fretel, production Collectif Mona, création le 23 novembre 2011 au Théâtre des 2 Rives (Charenton le Pont).
"J'ai 20 ans, qu'est-ce qui m'attend", texte de François Begaudeau, Joy Sorman, Maylis de Kerangal, Aurélie Filipetti et Arnaud Cathrine, mise en scène de Cécile Backes, production Cie les Piétons de la Place des Fêtes, création dans le courant du premier semestre 2012 à Théâtre Ouvert (Paris).
"La légende de Bornéo (ou les orangs-outans savent parler, mais ne le disent pas pour ne pas avoir à travailler)", texte et mise en scène de Simon Bakouche, Mélanie Bestel, Claire Dumas et Nadir Legrand, production L’Avantage du Doute, création en janvier 2012 au Théâtre de la Bastille (Paris).
"Le petit chaperon en sweet rouge", texte et mise en scène de D' De Kabal, production R.I.P.O.S.T.E, création le 29 novembre 2011 au Théâtre des Quartiers d’Ivry-Antoine Vitez (Ivry-sur-Seine).
"Le socle des vertiges", texte et mise en scène de Dieudonné Niangouna, production Le Grand Gardon Blanc, création le 29 septembre 2011 dans le cadre des Francophonies en Limousin (Limoges).
"SUN", texte et mise en scène de Cyril Teste, production Collectif MxM, création le 6 juillet 2011, salle Benoît XII, Festival d’Avignon (Avignon).
"Le système de Ponzi", texte et mise en scène de David Lescot, production Cie du Kairos, création le 17 janvier 2012 au Théâtre de l’Union (Limoges).
"Tête de mort", texte et mise en scène de Jean-Pierre Larroche et Frédéric Révérend, production Cie Les Ateliers du Spectacle, création le 4 août 2011 dans le cadre du Festival MiMa (Mirepoix).
"Oncle Gourdin", texte et mise en scène de Sophie Perez et Xavier Boussiron, production Cie du Zerep, création le 1er juillet 2011 au Centre Dramatique de Mons (Mons).
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Photo : Les membres du jury 2011 © SACD.
La Rédaction

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Balade équestre dans l'univers singulier de Bartabas… et de Zingaro, un théâtre pour les chevaux

Forte de quarante ans d'observation de la compagnie Zingaro, de ses évolutions et métamorphoses, ainsi que d'une écoute attentive des murmures émanant de la relation entre Bartabas et ses chevaux, Fabienne Pascaud nous offre une exploration aux confins de la création équestre pour découvrir les sources originelles et intimes de son art au cours de douze grands chapitres, chacun scrutant un aspect différent de la pensée créatrice de cet artiste visionnaire.

"Cette créature mi-homme mi-cheval surgit de nulle part et éructant tel un fou sur les pavés de la ville était peut-être un des ultimes avatars d'Antonin Artaud (1896-1948). Bartabas sortait des légendes et des songes. Et nous ramenait au royaume des légendes et des songes."

C'est en 1978, lors de son premier Festival d'Avignon, que Fabienne Pascaud découvre Bartabas. Pour ce dernier, c'est l'époque "Cirque Aligre", après le Théâtre Emporté et avant Zingaro. Surnommé Bartabas le Furieux, il véhicule déjà une certaine folie, à la fois créatrice et unique, et une grande curiosité. Sa créativité va très vite puiser son inspiration dans la richesse de l'ailleurs, dans les différents aspects du monde…

Et ses spectacles, au fil des années, deviennent des fééries troublantes, voire envoûtantes. C'est ce personnage original et inventif que Fabienne Pascaud nous raconte, nous donnant quelques clés pour mieux comprendre, mieux approcher les métamorphoses de la compagnie Zingaro et révéler ainsi le langage, les pensées fondatrices qui, dans l'imaginaire de Bartabas, écrivent les chorégraphies équines et les univers artistiques qui s'en dégagent.

Gil Chauveau
17/12/2024
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"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
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Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024