La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Théâtre

"Trissotin…" Union du corps et de l'esprit par l'amour, le désir et l'humour - 04/04/2019

Reprise ! Pour Henriette et Armande, c'est l'heure de l'émancipation. Ces deux jeunes femmes ont reçu une très bonne éducation, s'expriment avec précision et même élégance, jouissent d'une évidente aisance matérielle au sein d'une famille solide et traditionnelle. La mère tient en effet la culotte en son ménage et le père est gentil quoique un peu faible… Elles ont trouvé l'oiseau rare....  

Femmes Savantes par Makaïeff... Amour, désir et humour forgent l'union du corps et de l'esprit - 17/11/2015

Reprise ! Pour Henriette et Armande, c'est l'heure de l'émancipation. Ces deux jeunes femmes ont reçu une très bonne éducation, s'expriment avec précision et même élégance, jouissent d'une évidente aisance matérielle au sein d'une famille solide et traditionnelle. La mère tient en effet la culotte en son ménage et le père est gentil quoique un peu faible… Elles ont trouvé l'oiseau rare....  

Une leçon in vivo, un authentique thriller civique… ravivant les mythologies françaises - 11/11/2015

Août 1788, octobre 1789. De la révocation de Necker à l'abandon de Versailles comme siège du gouvernement par Louis XVI. De la monarchie absolue à la monarchie parlementaire… Joël Pommerat, dans "Ça ira (1) Fin de Louis", a choisi de représenter au plus près les événements qui ébranlèrent le monde dans une langue et une gestuelle contemporaines. Les dialogues s'appuient sur une chronologie...  

Danser à la Lughnasa… Atmosphère, atmosphère, c'est une vraie belle gueule d'atmosphère ! - 09/11/2015

Dans une mise en scène inspirée de Didier Long et une très belle scénographie, les comédiennes font revivre avec tact et talent l'œuvre de Brian Friel. Autour du récit, de la parole et de la danse, elles insufflent différents rythmes, légers et délicats, au texte, faisant de la pièce un beau moment de vérité. C'est un endroit où il ne se passe rien ou si peu. L'action trop expressive n'est pas au...  

Un subtil cabaret parole et chanson… juste pour l'intimité du spectateur - 03/11/2015

"Dans une rose à Bagatelle / Naquit un jour la coccinelle / Dans une rose de Provins / Elle compta jusqu'à cent vingt. (…) / Bête à bon Dieu, bête à bon point." L'homme qui écrit ainsi pour les enfants en 1943 dans le recueil "Chantefables" est un personnage hors du commun. Rober Desnos haïssait la guerre et pourtant la fit parce que cela était nécessaire. Batailleur, il la traversa plus de...  

"Adolf Cohen"... un plaisir extrême nourri d'intense humanité ! - 23/10/2015

Jean-Loup Horwitz, dans une pièce d'une grande intensité, ayant une résonance politique aujourd’hui particulièrement importante, montre une figure ouverte de la tolérance en la personne d’Adolf Cohen. Il y a des pièces où c’est un réel plaisir d’être dans la salle. Adolf Cohen en est une car celle-ci a un positionnement politique qui botte le Q (et je ne parle pas de la touche de mon clavier) à...  

Dans le tourbillon de la maternité... sans artifice, entre autodérision et humour - 20/10/2015

Reprise ! Être l'origine du monde… vaste programme que nous présentent les Filles de Simone en compagnie de Claire Fretel, Tiphaine Gentilleau et Chloé Olivères dans une pièce où la grossesse est déclinée avec beaucoup d'humour dans ses joies, ses excès et ses contraintes. Elles sont deux (Tiphaine Gentilleau et Chloé Olivères) qui relatent des expériences de grossesse dans le cadre global de la...  

François Morel chanté par son double… joliment détriplé au féminin - 19/10/2015

Les chansons de François Morel sont reprises par un trio conduit par Caroline Ferry qui chante et tient le bagou, avec Nolwenn Tanet, au piano et à l'accordéon, et Claire Deligny, à la contrebasse et la guitare. Entre bustier et plume d'aigrette, robe noire pastillée de velours et casquette de marlou, la prestation affirme une formule cabaret à la fois pleinement fidèle à l'œuvre et qui assume...  

"Ivanov"... Un Tchékhov émouvant, entre tristesse, joie et ivresse ! - 15/10/2015

Luc Bondy propose, dans une scénographie aérée composée de larges espaces donnant à la fois un sentiment de plénitude et de perdition, une mise en scène où les comédiens incarnent avec talent des personnages frappés par leur environnement familial et politique. Ivanov, d'un point de vue patronymique, c'est un peu Dupond ou Durand, avec tout le respect que nous avons pour ce patronyme*, chez les...  

Un Harpagon aux bords d'un Accident Vasculaire Cérébral silencieux et fatidique - 13/10/2015

Point de ladrerie ostentatoire, point de vêtements râpés, point de rétrécissement arthrosique du geste. Cet avare-là, qui ne nourrit pas ses chevaux et décide d'épouser la fiancée de son fils, cet Harpagon vu par Jean-Louis Martinelli, et endossé par Jacques Weber, est certes débraillé, sans goût particulier pour son image mais il est puissant et se déploie à la fois en majesté et en violence...  
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À Découvrir

"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Very Math Trip" Comment se réconcilier avec les maths

"Very Math Trip" est un "one-math-show" qui pourra réconcilier les "traumatisés(es)" de cette matière que sont les maths. Mais il faudra vous accrocher, car le cours est assuré par un professeur vraiment pas comme les autres !

© DR.
Ce spectacle, c'est avant tout un livre publié par les Éditions Flammarion en 2019 et qui a reçu en 2021 le 1er prix " La Science se livre". L'auteur en est Manu Houdart, professeur de mathématiques belge et personnage assez emblématique dans son pays. Manu Houdart vulgarise les mathématiques depuis plusieurs années et obtient le prix de " l'Innovation pédagogique" qui lui est décerné par la reine Paola en personne. Il crée aussi la maison des Maths, un lieu dédié à l'apprentissage des maths et du numérique par le jeu.

Chaque chapitre de cet ouvrage se clôt par un "Waooh" enthousiaste. Cet enthousiasme opère aussi chez les spectateurs à l'occasion de cet one-man-show exceptionnel. Un spectacle familial et réjouissant dirigé et mis en scène par Thomas Le Douarec, metteur en scène du célèbre spectacle "Les Hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus".

N'est-ce pas un pari fou que de chercher à faire aimer les mathématiques ? Surtout en France, pays où l'inimitié pour cette matière est très notoire chez de nombreux élèves. Il suffit pour s'en faire une idée de consulter les résultats du rapport PISA 2022. Rapport édifiant : notre pays se situe à la dernière position des pays européens et avant-dernière des pays de l'OCDE.
Il faut urgemment reconsidérer les bases, Monsieur le ministre !

Brigitte Corrigou
12/04/2025
Spectacle à la Une

"La vie secrète des vieux" Aimer même trop, même mal… Aimer jusqu'à la déchirure

"Telle est ma quête", ainsi parlait l'Homme de la Mancha de Jacques Brel au Théâtre des Champs-Élysées en 1968… Une quête qu'ont fait leur cette troupe de vieux messieurs et vieilles dames "indignes" (cf. "La vieille dame indigne" de René Allio, 1965, véritable ode à la liberté) avides de vivre "jusqu'au bout" (ouaf… la crudité revendiquée de leur langue émancipée y autorise) ce qui constitue, n'en déplaise aux catholiques conservateurs, le sel de l'existence. Autour de leur metteur en scène, Mohamed El Khatib, ils vont bousculer les règles de la bienséance apprise pour dire sereinement l'amour chevillé au corps des vieux.

© Christophe Raynaud de Lage.
Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

Yves Kafka
30/08/2024