La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Théâtre

Gauthier Fourcade charge à la Don Quichotte le réalisme, le déterminisme et la logique d'un monde idiot comme un moulin à vent - 30/08/2017

Voilà la question. Liberté ! Au singulier et avec un point d'exclamation. Et avant tout, la liberté de choisir. C'est ce qui vient immédiatement à l'esprit face aux propositions de nos sociétés surconsommatrice, et pas seulement consommatrices en denrées, en produits manufacturés mais aussi en pensées, en pensées prêt-à-porter, en gens, en relations. En humains. Alors voilà le personnage...  

"Les femmes savantes"… toujours aussi corrosif ! - 29/08/2017

La compagnie du Mystère Bouffe rempile pour une nouvelle édition son festival des tréteaux nomades autour de Tirso de Molina, Molière, William Shakespeare et Aimé Césaire. Le brassage des histoires et des époques montre un théâtre toujours en proie à l'amour et au Pouvoir. Le festival en est à sa dix-huitième édition. La programmation est composée de "Don Juan" (1630) de Tirso de Molina (1580...  

"La Cantatrice chauve"… Une merveilleuse et brève histoire du temps* - 25/08/2017

En réponse à la Seconde Guerre mondiale, un nouveau courant littéraire émerge : celui de l'absurde. Des dramaturges, tels Ionesco et Beckett pour ne citer que les plus connus, s'interrogent sur le non-sens de la vie qui conduit inéluctablement à la mort. "La Cantatrice chauve" est la première pièce se réclamant de ce genre. Ionesco la définit même comme une "anti-pièce", c'est de l'"antithéâtre"....  

Quand Vincent Goethals convie Feydeau et Offenbach à la même table… chez Maxim ! - 05/08/2017

La 122e édition des Estivales de Bussang représente l'ultime saison d'été pour Vincent Goethals, à la tête du Théâtre du Peuple depuis septembre 2011, qui verra Simon Delétang, metteur en scène lyonnais, lui succéder dès cet automne. En attendant, deux nouvelles créations sont à l'affiche de cette cuvée 2017 : "La dame de chez Maxim… ou presque", une version revisitée de la pièce de Feydeau,...  

"La Peur", l'enfer n'est peut-être pas les autres mais ce que l'on se fait subir soi-même… - 14/10/2018

Élodie Menant nous propose une adaptation de "La Peur", la nouvelle de Stefan Zweig, en nous transportant au sein de la vie d'un couple petit-bourgeois des années cinquante dont les apparences se révèlent rapidement trompeuses. Dans une atmosphère à la Hitchcock, avec un suspense à couper au couteau, vous êtes embarqués sans ménagement dans une ambiance créant tant le malaise que la fascination....  

Finalement, l'enfer ce n'est peut-être pas les autres mais ce que l'on se fait subir soi-même… - 01/08/2017

Élodie Menant nous propose ici une adaptation de "La Peur", la nouvelle de Stefan Zweig. Elle nous transporte au sein de la vie d'un couple petit-bourgeois des années cinquante dont les apparences se révèlent rapidement trompeuses. Dans une atmosphère à la Hitchcock, avec un suspense à couper au couteau, vous êtes embarqués sans ménagement dans une ambiance créant tant le malaise que la...  

La perfection ne se décrit pas, à peine s'écrit-elle : elle se vit… Une représentation de la création - 24/07/2017

Comment peut-on mettre en scène "L'écume des jours" ? Comment peut-on réaliser Boris Vian ? Ici l'imaginaire se matérialise sous vos yeux. Ce spectacle célèbre l'amour et l'amitié, le théâtre et la musique ; ce spectacle célèbre la vie. Une pièce à vous faire tomber amoureux du théâtre (si vous ne l'étiez pas déjà…). Les trois jeunes interprètes nous racontent une merveilleuse histoire. Une...  

Une légende se défait, une autre naît, interprétée par deux comédiens en devenir mais au talent certain - 07/08/2018

Caroline Rainette fonde en 2012 la Compagnie Étincelle qui s'emploie à reprendre les textes de monuments littéraires tels que Cocteau, Musset ou Zweig pour cette fois. Elle traduit et adapte pour la première fois en France "Légende d'une vie" accompagné du comédien Lennie Coindeaux. Les deux jeunes artistes font honneur à la mémoire de l'immense écrivain. Depuis toujours, l'une des grandes quêtes...  

Une légende se défait, une autre naît, interprétée par deux comédiens en devenir mais au talent certain - 15/07/2017

Caroline Rainette fonde en 2012 la Compagnie Étincelle qui s'emploie à reprendre les textes de monuments littéraires tels que Cocteau, Musset ou Zweig pour cette fois. Elle traduit et adapte pour la première fois en France "Légende d'une vie" accompagné du comédien Lennie Coindeaux. Les deux jeunes artistes font honneur à la mémoire de l'immense écrivain. Depuis toujours, l'une des grandes quêtes...  

L'amour, l'argent et le pouvoir : trois composantes représentant l'indéfectible condition humaine - 11/07/2017

Dans cette pièce du célèbre auteur irlandais, on voit évoluer sur scène des personnages qui interprètent des rôles, qui se font passer pour ce qu'ils ne sont pas, qui jouent la comédie. Enchaînant les cachotteries et les malentendus, le texte pointe du doigt les apparences souvent trompeuses dont la société bourgeoise anglaise s'accommode sans remords. Satire sociale, ce texte met à mal...  
1 ... « 69 70 71 72 73 74 75 » ... 123




Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024