La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
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Mustang, un nouveau V6 boosté au rockabilly - 09/11/2011

Après le succès de leur premier disque "A71" en 2009, le groupe clermontois revient avec un album attendu, "Tabou". Le groupe a mûrit que ce soit dans la musique ou dans les paroles. Un jeune groupe avec seulement cinq ans de carrière derrière lui mais qui en laisserait paraître vingt de plus avec des chansons recherchées et travaillées. Mustang aurait sa place sur une affiche de "Salut les...  

Tricot Machine... Un univers coloré et déluré venu de la Belle Province - 03/02/2011

Intrigant, "La prochaine étape", le nouvel album de Tricot machine (Catherine Leduc et Matthieu Beaumont), l'est indéniablement. Ce groupe québécois, qui voit le jour en 2005, sort en 2007 un premier disque éponyme qui se révèle un succès autant critique que populaire. Tricot Machine obtiendra avec celui-ci les Félix de la pochette et de la révélation de l’année 2007, le Prix Écho de la chanson...  

Tricot Machine... L'interview ! - 04/02/2011

À l'occasion de leur passage à Paris (à la Boule Noire), nous avons rencontré Catherine Leduc et Matthieu Beaumont. Une bonne occasion d'échanger sur l'héritage de la chanson à textes québécoise et sur la "nouvelle scène montréalaise" dont Tricot Machine fait partie mais qui est également représentée par Josiane Paradis, Bernard Adamus, Cœur de Pirate, Émilie Proulx, Malajube, Mille Monarques,...  

Cocoon : You know what? I'm happy! - 25/10/2007

Premier album de Cocoon, "My Friends all died in a plane crash" dévoile un univers personnel, original, doux et décalé composé par Mark Daumail (chant, guitare, banjo, ukulélé, beatbox) et Morgane Imbeaud (chant, claviers, arrangements). Le duo compose des mélodies folk-pop envoûtantes et délicates, dans une tradition de songwriting épuré et poétique... dans la lignée d'un Nick Drake ou Eliott...  

Hey Hey My My : Les balades aguicheuses made in Merryland - 30/04/2007

Une rencontre estudiantine à Bordeaux et un premier groupe rock, The Migraine Institute, puis la "montée" à Paris et le passage par le punk rock avec la création de British Hawaï... Mais nos deux compères, Julien Garnier et Julien Gauthier, ayant quelques titres pop dans leur besace... décident de créer Hey Hey My My. Une signature plus tard avec le petit label Sober & Gentle et voici leur...  

Donzella, le crooner aux grands sentiments - 15/02/2007

Comédien, auteur-compositeur-interprète, Emmanuel Donzella débuta en créant "Collier de Nouilles", duo décalé musical et humoristique, avec Karine Lyachenko. Ce duo connaîtra un véritable succès pendant 10 ans et le mènera sur toutes les scènes francophones du monde pour finir à Paris, à la Comédie Caumartin. Retour à la case musique lorsque, en 2000, il est découvert par Pascal Obispo qui...  
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À Découvrir

"Bienvenue Ailleurs" Faire sécession avec un monde à l'agonie pour tenter d'imaginer de nouveaux possibles

Sara a 16 ans… Une adolescente sur une planète bleue peuplée d’une humanité dont la grande majorité est sourde à entendre l’agonie annoncée, voire amorcée diront les plus lucides. Une ado sur le chemin de la prise de conscience et de la mutation, du passage du conflit générationnel… à l'écologie radicale. Aurélie Namur nous parle, dans "Bienvenue ailleurs", de rupture, de renversement, d'une jeunesse qui ne veut pas s'émanciper, mais rompre radicalement avec notre monde usé et dépassé… Le nouvel espoir d'une jeunesse inspirée ?

© PKL.
Sara a donc 16 ans lorsqu'elle découvre les images des incendies apocalyptiques qui embrasent l'Australie en 2020 (dont l'île Kangourou) qui blessent, brûlent, tuent kangourous et koalas. Images traumatiques qui vont déclencher les premiers regards critiques, les premières révoltes générées par les crimes humains sur l'environnement, sans évocation pour elle d'échelle de gravité, cela allant du rejet de solvant dans les rivières par Pimkie, de la pêche destructrice des bébés thons en passant de l'usage de terres rares (et les conséquences de leur extraction) dans les calculettes, les smartphones et bien d'autres actes criminels contre la planète et ses habitants non-humains.

Puisant ici son sujet dans les questionnements et problèmes écologiques actuels ou récurrents depuis de nombreuses années, Aurélie Namur explore le parcours de la révolte légitime d’une adolescente, dont les constats et leur expression suggèrent une violence sous-jacente réelle, puissante, et une cruelle lucidité, toutes deux fondées sur une rupture avec la société qui s'obstine à ne pas réagir de manière réellement efficace face au réchauffement climatique, à l'usure inconsidérée – et exclusivement humaine – de la planète, à la perte de confiance dans les hommes politiques, etc.

Composée de trois fragments ("Revoir les kangourous", "Dézinguée" et "Qui la connaît, cette vie qu'on mène ?") et d'un interlude** – permettant à la jeunesse de prendre corps "dansant" –, la pièce d'Aurélie Namur s'articule autour d'une trajectoire singulière, celle d'une jeune fille, quittant le foyer familial pour, petit à petit, s'orienter vers l'écologie radicale, et de son absence sur le plateau, le récit étant porté par Camila, sa mère, puis par Aimé, son amour, et, enfin, par Pauline, son amie. Venant compléter ce trio narrateur, le musicien Sergio Perera et sa narration instrumentale.

Gil Chauveau
10/12/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"R.O.B.I.N." Un spectacle jeune public intelligent et porteur de sens

Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

Le spectacle s'adresse au sens inné de la justice que portent en eux les enfants pour, en partant de cette situation aux allures tristement documentaires et réalistes, les emporter vers une fiction porteuse d'espoir, de rires et de rêves. Les enfants Robin et Christabelle échappent aux services sociaux d'aide à l'enfance pour s'introduire dans la forêt interdite et commencer une vie affranchie des règles injustes de la cité et de leur maître, quitte à risquer les foudres de la justice.

Bruno Fougniès
13/12/2024