La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
À l'affiche

● Avignon Off 2016 ● "Les Vibrants" - 06/07/2016

1914. Eugène, aussi beau qu'insolent, part pour le front comme engagé volontaire. Affecté à Verdun en 1916, il est blessé lors des combats par un éclat d'obus. Il y laisse la moitié de son visage. Eugène va vivre alors une irrépressible descente aux enfers : comment continuer à vivre lorsque le miroir nous donne à voir les restes de ce qui a été et ne sera plus ? Au Val-de-Grâce où il est...  

● Avignon OFF 2016 ● Créanciers - Et si l’amour n’était qu’égoïsme ? - 06/07/2016

Dans le salon d'un hôtel, deux étrangers discutent depuis plusieurs jours. Adolf un peintre, s’est disputé avec sa femme et attend, inquiet, son retour; tandis que Gustaf, un homme de lettres et d'expérience, est de passage. Gustaf tour à tour, le conseille et le fait douter, le taquine et le secoue. Ensemble, ils attendent le retour de Tekla, la femme d’Adolf… D'un trait de son encre la plus...  

● Avignon Off 2016 ● "L’homme qui rit" - 06/07/2016

Dans l’Angleterre de la fin du XVIIe siècle sévissent les Comprachicos, des hommes qui achètent des enfants pour les revendre après en avoir fait des bêtes de foire. Ils ont ainsi enlevé Gwynplaine, qu’ils ont atrocement mutilé, lui imprimant sur le visage un rictus éternel en lui fendant la bouche. Vers la fin d’une des plus glaciales journées de janvier 1690, ils abandonnent l’enfant dénué de...  

● Avignon Off 2016 ● "Dérive" - 05/07/2016

La ville, territoire d’explorations théâtrales, terre de déambulations aléatoires, la ville, espace des chantiers perpétuels, la ville comme théâtre, voilà ce qui inspire et interroge Aline César. La ville comme paysage porteur d’histoires à déchiffrer et à raconter. Tout paysage porte des stigmates et dit qui nous sommes. Mais la ville, c’est une drôle de nature. Dans la ville, pas un pavé, pas...  

● Avignon Off 2016 ● "1 Air 2 Violons" - 03/07/2016

De la musique baroque, des mélodies populaires et du folklore pour un voyage en Violonie ! Quand la musique de chambre se fait théâtre ce n'est que pour le plaisir des spectateurs. Les Hight lights de la musique de chambre par deux interprètes surprenants. Habillés en concertistes, robe de taffetas et costume noirs, et c'est bien à un concert que l'on assiste, avec de la très belle musique....  

● Avignon Off 2016 ● "À plates coutures" - 03/07/2016

Un combat, une révolte, une prise de conscience ou une révélation, un peu tout cela à la fois pour un groupe d'ouvrières des ateliers textiles Lejaby qui, en 2010, ont commencé le combat pour sauvegarder leurs emplois. Quatre comédiennes et un musicien prêteront leur corps et leur voix aux hommes et aux femmes de cette histoire faite de résistance. À la suite d'un collectage de paroles dans...  

● Avignon Off 2016 ● "Ah ! Anabelle" - 03/07/2016

Louis Beaugosse est heureux, c‘est le jour de son mariage avec Anabelle, il vient la chercher chez elle pour la cérémonie. Dans l’appartement : horreur… Sa promise n’est pas là, Louis se retrouve face aux deux sœurs d’Anabelle qu‘il ne connaît pas. Elles sont bizarres, très bizarres, elles le dévorent des yeux. Louis échappera-t-il aux deux ogresses et retrouvera-t-il son aimée ? Mise en scène...  

● Avignon Off 2016 ● "C’t’à ton tour, Laura Cadieux" - 02/07/2016

La vie selon Laura Cadieux, depuis la salle d’attente de son médecin, lieu de toutes les confidences. Un monologue haut en couleurs ! Montréal. Laura Cadieux, mère de famille à la langue bien pendue, a rendez-vous chez son "génie-coloye". Elle suit depuis dix ans un traitement pour maigrir, prétexte pour retrouver ses copines dans la salle d’attente. Tout y passe : le métro, les hommes, la...  

● Avignon Off 2016 ● "Josélito, divination et poésie" - 01/07/2016

Une caravane pour découvrir la poésie classique et contemporaine. Une caravane devant une école, dans la ville, dans un village, sur une place, sur un marché. Josélito est poète et devin. Il parcourt les routes avec sa sœur, Carmen. Ils sont tous les deux un peu farfelus… Josélito peut lire l'avenir dans la gousse d'ail, le marc de café ou le vieux sachet de thé. Carmen est un peu danseuse et...  

● Avignon Off 2016 ● "Dans la Peau de Marguerite Dupré" - 30/06/2016

Qui n’a jamais vu d’image de Marguerite Dupré, toujours élégante et féminine, chic et rétro ? Benjamin Lefebvre, seul en scène, nous raconte l’histoire de cette vache Normande devenue grande dame du monde. De son troupeau de grosses vaches rousses auxquelles elle n’arrive pas à s’identifier, on suit le parcours de cette vachette naïve mais déterminée, prête à tout pour échapper au destin qui l’a...  
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À Découvrir

"La Chute" Une adaptation réussie portée par un jeu d'une force organique hors du commun

Dans un bar à matelots d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme interpelle un autre homme.
Une longue conversation s'initie entre eux. Jean-Baptiste Clamence, le narrateur, exerçant dans ce bar l'intriguant métier de juge-pénitent, fait lui-même les questions et les réponses face à son interlocuteur muet.

© Philippe Hanula.
Il commence alors à lever le voile sur son passé glorieux et sa vie d'avocat parisien. Une vie réussie et brillante, jusqu'au jour où il croise une jeune femme sur le pont Royal à Paris, et qu'elle se jette dans la Seine juste après son passage. Il ne fera rien pour tenter de la sauver. Dès lors, Clamence commence sa "chute" et finit par se remémorer les événements noirs de son passé.

Il en est ainsi à chaque fois que nous prévoyons d'assister à une adaptation d'une œuvre d'Albert Camus : un frémissement d'incertitude et la crainte bien tangible d'être déçue nous titillent systématiquement. Car nous portons l'auteur en question au pinacle, tout comme Jacques Galaud, l'enseignant-initiateur bien inspiré auprès du comédien auquel, il a proposé, un jour, cette adaptation.

Pas de raison particulière pour que, cette fois-ci, il en eût été autrement… D'autant plus qu'à nos yeux, ce roman de Camus recèle en lui bien des considérations qui nous sont propres depuis toujours : le moi, la conscience, le sens de la vie, l'absurdité de cette dernière, la solitude, la culpabilité. Entre autres.

Brigitte Corrigou
09/10/2024
Spectacle à la Une

"Dub" Unité et harmonie dans la différence !

La dernière création d'Amala Dianor nous plonge dans l'univers du Dub. Au travers de différents tableaux, le chorégraphe manie avec rythme et subtilité les multiples visages du 6ᵉ art dans lequel il bâtit un puzzle artistique où ce qui lie l'ensemble est une gestuelle en opposition de styles, à la fois virevoltante et hachée, qu'ondulante et courbe.

© Pierre Gondard.
En arrière-scène, dans une lumière un peu sombre, la scénographie laisse découvrir sept grands carrés vides disposés les uns sur les autres. Celui situé en bas et au centre dessine une entrée. L'ensemble représente ainsi une maison, grande demeure avec ses pièces vides.

Devant cette scénographie, onze danseurs investissent les planches à tour de rôle, chacun y apportant sa griffe, sa marque par le style de danse qu'il incarne, comme à l'image du Dub, genre musical issu du reggae jamaïcain dont l'origine est due à une erreur de gravure de disque de l'ingénieur du son Osbourne Ruddock, alias King Tubby, en mettant du reggae en version instrumentale. En 1967, en Jamaïque, le disc-jockey Rudy Redwood va le diffuser dans un dance floor. Le succès est immédiat.

L'apogée du Dub a eu lieu dans les années soixante-dix jusqu'au milieu des années quatre-vingt. Les codes ont changé depuis, le mariage d'une hétérogénéité de tendances musicales est, depuis de nombreuses années, devenu courant. Le Dub met en exergue le couple rythmique basse et batterie en lui incorporant des effets sonores. Awir Leon, situé côté jardin derrière sa table de mixage, est aux commandes.

Safidin Alouache
17/12/2024
Spectacle à la Une

"La vie secrète des vieux" Aimer même trop, même mal… Aimer jusqu'à la déchirure

"Telle est ma quête", ainsi parlait l'Homme de la Mancha de Jacques Brel au Théâtre des Champs-Élysées en 1968… Une quête qu'ont fait leur cette troupe de vieux messieurs et vieilles dames "indignes" (cf. "La vieille dame indigne" de René Allio, 1965, véritable ode à la liberté) avides de vivre "jusqu'au bout" (ouaf… la crudité revendiquée de leur langue émancipée y autorise) ce qui constitue, n'en déplaise aux catholiques conservateurs, le sel de l'existence. Autour de leur metteur en scène, Mohamed El Khatib, ils vont bousculer les règles de la bienséance apprise pour dire sereinement l'amour chevillé au corps des vieux.

© Christophe Raynaud de Lage.
Votre ticket n'est plus valable. Prenez vos pilules, jouez au Monopoly, au Scrabble, regardez la télé… des jeux de votre âge quoi ! Et surtout, ayez la dignité d'attendre la mort en silence, on ne veut pas entendre vos jérémiades et – encore moins ! – vos chuchotements de plaisir et vos cris d'amour… Mohamed El Khatib, fin observateur des us et coutumes de nos sociétés occidentales, a documenté son projet théâtral par une série d'entretiens pris sur le vif en Ehpad au moment de la Covid, des mouroirs avec eau et électricité à tous les étages. Autour de lui et d'une aide-soignante, artiste professionnelle pétillante de malice, vont exister pleinement huit vieux et vieilles revendiquant avec une belle tranquillité leur droit au sexe et à l'amour (ce sont, aussi, des sentimentaux, pas que des addicts de la baise).

Un fauteuil roulant poussé par un vieux très guilleret fait son entrée… On nous avertit alors qu'en fonction du grand âge des participant(e)s au plateau, et malgré les deux défibrillateurs à disposition, certain(e)s sont susceptibles de mourir sur scène, ce qui – on l'admettra aisément – est un meilleur destin que mourir en Ehpad… Humour noir et vieilles dentelles, le ton est donné. De son fauteuil, la doyenne de la troupe, 91 ans, Belge et ancienne présentatrice du journal TV, va ar-ti-cu-ler son texte, elle qui a renoncé à son abonnement à la Comédie-Française car "ils" ne savent plus scander, un vrai scandale ! Confiant plus sérieusement que, ce qui lui manque aujourd'hui – elle qui a eu la chance d'avoir beaucoup d'hommes –, c'est d'embrasser quelqu'un sur la bouche et de manquer à quelqu'un.

Yves Kafka
30/08/2024