© Philippe Cibille.
C’est un microcosme humain à dominante féminine vivant sur lui-même, installé dans la très longue durée et dont le vieillissement est quasi invisible. Le texte s’appuie rythmiquement sur le retour périodique de dialogues et d’apartés qui, avec ses ellipses, ses leitmotiv, fondent comme un chant poétique.
Amours, jalousies, espérances et droit de cuissage bonhomme… le spectateur se glisse avec plaisir dans une forme de banalité d’un quotidien pittoresque et à bien des égards naïf. Sous la plume de l’auteur un brin ironique, ce monde de plein emploi et de petits salaires est hésiodique. Il a le parfum d’un parfum de paradis perdu sur lequel les dirigeants, comme des dieux antiques bien éloignés et invisibles, vont fondre avec fureur.
Management par une terreur froide.
Amours, jalousies, espérances et droit de cuissage bonhomme… le spectateur se glisse avec plaisir dans une forme de banalité d’un quotidien pittoresque et à bien des égards naïf. Sous la plume de l’auteur un brin ironique, ce monde de plein emploi et de petits salaires est hésiodique. Il a le parfum d’un parfum de paradis perdu sur lequel les dirigeants, comme des dieux antiques bien éloignés et invisibles, vont fondre avec fureur.
Management par une terreur froide.
© Philippe Cibille.
Traitée par Valérie Grail comme un roman photo acidulé dans lequel chaque personnage a ses silences, sa profondeur, ses illusions, sa tragédie, la pièce prend la couleur d’une comédie acidulée. Comme si elle avait été visionnée par un Godard jeune ou un Jacques Tati en pleine forme. Elle apparait d’autant plus douce et amère qu’elle apparaît rétrospectivement prémonitoire.
L’auteur en fin observateur du monde du travail décrit avec scrupule et clairvoyance les effets de la modernisation fatale des années soixante-dix qui aura effacé les signes extérieurs de l’humain : les papotages, les images punaisées ou pincées au bras du téléphone, et fait apparaitre l’inquiétude sourde sur le sort de chacun : le diktat de la productivité et du marketing.
L’auteur en fin observateur du monde du travail décrit avec scrupule et clairvoyance les effets de la modernisation fatale des années soixante-dix qui aura effacé les signes extérieurs de l’humain : les papotages, les images punaisées ou pincées au bras du téléphone, et fait apparaitre l’inquiétude sourde sur le sort de chacun : le diktat de la productivité et du marketing.
© Philippe Cibille.
À l’heure où les circuits de distribution et de production sont absorbés à leur tour par l’automatisation, le spectateur ne peut qu’écouter avec attention les allusions sur l’obsolescence programmée, la disparition de la SAV au profit de la vente, les flux tendus, la mesure de la productivité avec ses indicateurs d’activité pervers, la contraction de la masse salariale.
Il ne peut s’empêcher de penser avec sourire que les clavardages et téléchargements d’images réinventent un désordre humain très humain dans les process.
Dans "Les Travaux et les Jours", le théâtre démontre sa capacité à parler le monde avec le plaisir pour compagnon.
Il ne peut s’empêcher de penser avec sourire que les clavardages et téléchargements d’images réinventent un désordre humain très humain dans les process.
Dans "Les Travaux et les Jours", le théâtre démontre sa capacité à parler le monde avec le plaisir pour compagnon.
"Les Travaux et les Jours"
© Philippe Cibille.
Texte : Michel Vinaver.
Mise en scène : Valérie Grail.
Scénographie : Charlotte Villermet.
Musique originale : Stefano Genovese.
Lumières : Christophe Bruyas.
Avec : Cédric David, Luc Ducros, Agathe L’Huillier, Julie Ménard, Mireille Roussel.
Durée : 1 h 25.
Spectacle du 25 avril au 2 juin 2012.
Du mardi au samedi à 21 h 30.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Avignon Off 2012
Spectacle du 7 au 28 juillet 2012.
Tous les jours à 16 h 35.
Théâtre des Lucioles, 10, rue rempart Saint-Lazare, Avignon, 04 90 14 05 51.
Mise en scène : Valérie Grail.
Scénographie : Charlotte Villermet.
Musique originale : Stefano Genovese.
Lumières : Christophe Bruyas.
Avec : Cédric David, Luc Ducros, Agathe L’Huillier, Julie Ménard, Mireille Roussel.
Durée : 1 h 25.
Spectacle du 25 avril au 2 juin 2012.
Du mardi au samedi à 21 h 30.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Avignon Off 2012
Spectacle du 7 au 28 juillet 2012.
Tous les jours à 16 h 35.
Théâtre des Lucioles, 10, rue rempart Saint-Lazare, Avignon, 04 90 14 05 51.