La pièce présente des choses vues et entendues sous les traits caricaturaux de Serge, dermatologue, Marc, ingénieur, et d'Yvan, représentant en papeterie. Tous sont novices et s'écharpent au sujet d'un tableau monochrome blanc sur blanc* d'un peintre dont la cote monte. Acheté au prix de l'or par l'un d'entre eux. Ce qui occasionne cris, jalousie et ruptures.
La mise en scène baigne dans une atmosphère d'atelier, de garage, de squatt peut-être où se dessine tout un conformisme alternatif. Les comédiens mettent à l'aise et interpellent en tout naturel le public. Il flotte en l'air comme une atmosphère de bricolé alors que tous les effets sont parfaitement maîtrisés. Les accents flamands sont sur-articulés : ils sont irrésistibles en français. Les caractères sont outrés, tranchés, poussés à l'extrême de leur folie intime. Le collectif trouve mine de rien le meilleur du vaudeville et de l'art clownesque.
Le texte est très intelligemment recentré sur les rapports entre les personnages. "Art" devient ainsi le récit d'une vieille amitié qui explose.
La mise en scène baigne dans une atmosphère d'atelier, de garage, de squatt peut-être où se dessine tout un conformisme alternatif. Les comédiens mettent à l'aise et interpellent en tout naturel le public. Il flotte en l'air comme une atmosphère de bricolé alors que tous les effets sont parfaitement maîtrisés. Les accents flamands sont sur-articulés : ils sont irrésistibles en français. Les caractères sont outrés, tranchés, poussés à l'extrême de leur folie intime. Le collectif trouve mine de rien le meilleur du vaudeville et de l'art clownesque.
Le texte est très intelligemment recentré sur les rapports entre les personnages. "Art" devient ainsi le récit d'une vieille amitié qui explose.
Le collectif tg STAN & Dood Paard pointe les écarts qui séparent, souligne les malentendus, les dénis, les faux semblants. Toutes ces impasses de communication qu'un simple écart de jugement de valeur sur un tableau cristallise. La critique sur le snobisme et la spéculation des valeurs dans l'art contemporain, l'illusion d'appartenir à une caste heureuse s'en trouve renforcée.
Des Goûts et des Couleurs…
Dans cette satire, il faut savoir trouver l'Art et la Manière. Assurément tg Stan & Dood Paard ont trouvé les deux. Avec le rire et la tendresse due la tragi-comédie.
* Le premier monochrome « Carré blanc sur fond blanc » date de 1918 Kazimir Malévitch inaugure une nouvelle manière de peinture qui renvoie le spectateur à l'énigme de la chose vue : la forme, la matière, la couleur. La représentation et son sujet. Dans les années 1990 un célèbre collectionneur Claude Berry soutenait le peintre Ryman auteur de monochromes blancs…
Des Goûts et des Couleurs…
Dans cette satire, il faut savoir trouver l'Art et la Manière. Assurément tg Stan & Dood Paard ont trouvé les deux. Avec le rire et la tendresse due la tragi-comédie.
* Le premier monochrome « Carré blanc sur fond blanc » date de 1918 Kazimir Malévitch inaugure une nouvelle manière de peinture qui renvoie le spectateur à l'énigme de la chose vue : la forme, la matière, la couleur. La représentation et son sujet. Dans les années 1990 un célèbre collectionneur Claude Berry soutenait le peintre Ryman auteur de monochromes blancs…
"Art"
Texte : Yasmina Reza.
De et avec : Kuno Bakker, Gillis Biesheuvel et Frank Vercruyssen.
Lumière et son : Julian Maiwald.
Costumes : An D'Huys.
Production STAN et Dood Paard.
Du 2 au 30 juin 2017.
Du mardi au samedi à 20 h, lundi 26 à 20 h.
Théâtre de la Bastille, Paris 11e, 01 43 57 42 14.
>> theatre-bastille.com
De et avec : Kuno Bakker, Gillis Biesheuvel et Frank Vercruyssen.
Lumière et son : Julian Maiwald.
Costumes : An D'Huys.
Production STAN et Dood Paard.
Du 2 au 30 juin 2017.
Du mardi au samedi à 20 h, lundi 26 à 20 h.
Théâtre de la Bastille, Paris 11e, 01 43 57 42 14.
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