© Gert Weigelt.
Le spectacle se décompose en deux ballets aussi antinomiques artistiquement qu’homogène en qualité et en originalité. Martin Schläpfer réussit le tour de force de faire vivre sur scène de façon cohérente des styles artistiques distincts. Le classique claque la bise au contemporain, le rock au ballet.
Le premier ballet, "Forellenquintett", laisse apparaître tout un ensemble de corps ondulés dans des mouvements rapides. L’ondulation des corps donne la répartie à des mouvements amples et denses. Ainsi, la danse se prête à deux versants artistiques qui cohabitent superbement.
Le premier ballet, "Forellenquintett", laisse apparaître tout un ensemble de corps ondulés dans des mouvements rapides. L’ondulation des corps donne la répartie à des mouvements amples et denses. Ainsi, la danse se prête à deux versants artistiques qui cohabitent superbement.
© Gert Weigelt.
C’est la rondeur du geste face à la tension du déplacement, une tension qui laisse le corps vaciller entre force et adresse avec une précision à la fois anguleuse et arrondie. La danse devient l’incarnation d’une modernité toute classique. Entre pointes, diagonales transversales et plantes de pieds au sol, c’est un clair-obscur qui s’opère entre le classique et le moderne. Ces corps qui font avec grâce et force un grand écart artistique entre modernité et classique trouvent un écho dans la musique des Libertines avec "Don’t be shy" et celle de "La Truite" de Franz Schubert. Le rock donne le tempo au classique.
À l’inverse, "Neither", le deuxième ballet, est dans une composition où le mouvement est plus fluide, plus intimiste. Ce sont des corps qui se replient sur eux-mêmes, comme à la recherche d’une intériorité artistique. Les mouvements s’enchaînent les uns aux autres dans un tableau artistique où des îlots de danseurs, en solo, en duo, en trio ou en quinté investissent la scène.
À l’inverse, "Neither", le deuxième ballet, est dans une composition où le mouvement est plus fluide, plus intimiste. Ce sont des corps qui se replient sur eux-mêmes, comme à la recherche d’une intériorité artistique. Les mouvements s’enchaînent les uns aux autres dans un tableau artistique où des îlots de danseurs, en solo, en duo, en trio ou en quinté investissent la scène.
© Gert Weigelt.
On danse d’un bout à l’autre de la scène dans une gestuelle à la fois peu ample mais très déliée, très resserrée tout en gardant des mouvements très fluides. Deux danseurs, en solo, contrebalancent cette atmosphère intimiste en adoptant une gestuelle plus physique, plus ample, plus soutenue. Et puis au final, il y a cette superbe chorale de gestes et de mouvements que les danseurs exécutent de façon synchronisée comme pour couronner l’homogénéité artistique du ballet.
Tout est décliné de façon dichotomique, mais une dichotomie qui arrive à relier les différences artistiques. La gestuelle de "Forellenquintett" laisse parler le corps dans des mouvements plus rapides, plus vifs. Celle de "Neither" laisse place à une gestuelle plus marquée dans les membres supérieurs avec une tension accentuée des corps.
Modernité et classique, opéra et rock, le pari audacieux de Martin Schläpfer est réussi. Celui de faire vivre dans un même spectacle plusieurs tendances artistiques dans des chorégraphies aussi originales artistiquement que riches.
C’est à la fois beau, simple, original et relevé.
Tout est décliné de façon dichotomique, mais une dichotomie qui arrive à relier les différences artistiques. La gestuelle de "Forellenquintett" laisse parler le corps dans des mouvements plus rapides, plus vifs. Celle de "Neither" laisse place à une gestuelle plus marquée dans les membres supérieurs avec une tension accentuée des corps.
Modernité et classique, opéra et rock, le pari audacieux de Martin Schläpfer est réussi. Celui de faire vivre dans un même spectacle plusieurs tendances artistiques dans des chorégraphies aussi originales artistiquement que riches.
C’est à la fois beau, simple, original et relevé.
"Forellenquintett"
© Gert Weigelt.
Chorégraphie : Martin Schläpfer.
Musique "Don’t be shy" de The Libertines et Quintette pour piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse en la majeur D 667 ("La Truite") de Franz Schubert.
Avec : Sachika Abe, Ann-Kathrin Adam, Marlucia do Amaral, Camille Andriot, Wun Sze Chan, Feline van Dijken, Cristina Garcia Fonseca, So-Yeon Kim, Louisa Rachedi, Virginia Segarra Vidal, Anna Tsybina, Irene Vaqueiro, Christian Blossfeld, Andriy Boyetskyy, Jackson Carroll, Helge Freiberg, Philip Handschin, Antoine Jully, Marcos Menha, Bogdan Nicula, Chidozie Nzerem, Sascha Pieper, Alexandre Simoes.
Décor, costumes et vidéo : Keso Dekker.
Lumières et vidéo : Franz-Xaver Schaffer.
Maîtresse de ballet : Antoinette Laurent.
Par le Ballett Am Rhein Cie.
Musique "Don’t be shy" de The Libertines et Quintette pour piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse en la majeur D 667 ("La Truite") de Franz Schubert.
Avec : Sachika Abe, Ann-Kathrin Adam, Marlucia do Amaral, Camille Andriot, Wun Sze Chan, Feline van Dijken, Cristina Garcia Fonseca, So-Yeon Kim, Louisa Rachedi, Virginia Segarra Vidal, Anna Tsybina, Irene Vaqueiro, Christian Blossfeld, Andriy Boyetskyy, Jackson Carroll, Helge Freiberg, Philip Handschin, Antoine Jully, Marcos Menha, Bogdan Nicula, Chidozie Nzerem, Sascha Pieper, Alexandre Simoes.
Décor, costumes et vidéo : Keso Dekker.
Lumières et vidéo : Franz-Xaver Schaffer.
Maîtresse de ballet : Antoinette Laurent.
Par le Ballett Am Rhein Cie.
"Neither"
© Gert Weigelt.
Opéra en un acte.
Mise en scène et chorégraphie : Martin Schläpfer.
Musique : Morton Feldman.
Texte : Samuel Beckett.
Avec : Sachika Abe, Ann-Kathrin Adam, Marlucia do Amaral, Camille Andriot, Doris Becker, Wun Sze Chan, Marina Dias, Feline von Djiken, Cristina Garcia Fonseca, Christine Jaroszewski, Yuko Kato, So-Yeon Kim, Anne Marchand, Nicole Morel, Carly Morgan, Louisa Rachedi, Claudine Schoch, Virginia Segarra Vidal, Julie Thirault, Anna Tsybina, Irene Vaqueiro, Christian Blossfeld, Andriy Boyetskyy,Paul Calderone, Jackson Carroll, Martin Chaix, Florent Cheymol, Helge Freiberg, Philip Handschin, Antoine Jully, Marquet K. Lee, Sonny Locsin, Marcos Menha, Bruno Namhammer, Bogdan Nicula, Chidozie Nzerem, Sascha Pieper, Boris Randzio, Martin Schirbel, Alexandre Simoes, Remus Sucheana, Pontus Sundset, Maksat Sydykov.
Installation vidéo lumière, décor et costumes : Rosalie.
Lumières : Volker Weinhart.
Maîtres de ballet : Kerstin Feig, Callum Hastie.
Durée totale : 2 h 20.
Par le Ballett Am Rhein Cie.
Mise en scène et chorégraphie : Martin Schläpfer.
Musique : Morton Feldman.
Texte : Samuel Beckett.
Avec : Sachika Abe, Ann-Kathrin Adam, Marlucia do Amaral, Camille Andriot, Doris Becker, Wun Sze Chan, Marina Dias, Feline von Djiken, Cristina Garcia Fonseca, Christine Jaroszewski, Yuko Kato, So-Yeon Kim, Anne Marchand, Nicole Morel, Carly Morgan, Louisa Rachedi, Claudine Schoch, Virginia Segarra Vidal, Julie Thirault, Anna Tsybina, Irene Vaqueiro, Christian Blossfeld, Andriy Boyetskyy,Paul Calderone, Jackson Carroll, Martin Chaix, Florent Cheymol, Helge Freiberg, Philip Handschin, Antoine Jully, Marquet K. Lee, Sonny Locsin, Marcos Menha, Bruno Namhammer, Bogdan Nicula, Chidozie Nzerem, Sascha Pieper, Boris Randzio, Martin Schirbel, Alexandre Simoes, Remus Sucheana, Pontus Sundset, Maksat Sydykov.
Installation vidéo lumière, décor et costumes : Rosalie.
Lumières : Volker Weinhart.
Maîtres de ballet : Kerstin Feig, Callum Hastie.
Durée totale : 2 h 20.
Par le Ballett Am Rhein Cie.
© Gert Weigelt.
Du 28 novembre au 5 décembre 2012.
Du lundi au vendredi à 20 h 30, samedi à 15 h et à 20 h 30.
Théâtre de la Ville, Paris 4e, 01 42 74 22 77.
>> theatredelaville-paris.com
Du lundi au vendredi à 20 h 30, samedi à 15 h et à 20 h 30.
Théâtre de la Ville, Paris 4e, 01 42 74 22 77.
>> theatredelaville-paris.com