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23/06 au 31/07/20011, Théâtre Essaïon, Paris, "Le Trio en mi bémol"

Paul et Adèle se sont aimés. Ils se sont quittés en bons termes et chacun a apparemment fait le deuil de cette rupture. Un an après leur séparation, Adèle frappe à la porte de Paul...



23/06 au 31/07/20011, Théâtre Essaïon, Paris, "Le Trio en mi bémol"
"Le Trio en mi bémol" est l'unique pièce d’Éric Rohmer, cinéaste français décédé le 10 janvier 2010. Elle a été créée en 1988 au Théâtre du Rond-Point dans une mise en scène de l'auteur, avec Pascal Greggory et Jessica Forde.
L'envie du comédien Alain Valère de monter "Le Trio en mi bémol" date d'il y a une dizaine d'années. Éric Rohmer lui accordera les droits de la pièce de son vivant en novembre 2009.

"Le Trio en mi bémol" est une comédie élégante, pertinente et sensible. Éric Rohmer a écrit une pièce millimétrée où désir, maladresse, finesse font la part belle à la comédie.
Les mots ont toujours occupé une grande importance dans les films d’Éric Rohmer et on retrouve cette constance dans cette unique pièce. L'auteur s'amuse avec l'inconscient des deux personnages, met en évidence les mots qui leur échappent, qui traduisent leur pensée, mais que leur amour propre leur interdit d'entendre.
Qui sont vraiment Paul et Adèle ? Combien de temps sont-ils restés ensemble, pourquoi se sont-ils séparés ? Rien n'est dit à ce sujet, car Paul et Adèle, c'est peut-être chacun de nous. C'est peut-être le "je t'aime" que nous n'osons plus avouer à l'autre, c'est peut-être le «"je t'aime" inconscient pour chacun, mais récurrent dans les petits actes, les mots, les silences, les dits, les non-dits...

La mise en scène de Frédéric D'Élia se veut moderne et légère : tout est suggéré, autant par les dialogues que par les comportements des deux intéressés, leurs silences, leurs vêtements, la couleur du mur...
La présence de la musique est importante et permet de préciser l’état dans lequel est Paul quand il l’écoute sur son lecteur CD. Cette musique installe une certaine atmosphère durant la succession des sept tableaux et est le 3e personnage de ce trio.
Malgré leurs rencontres successives, Paul et Adèle restent aveugles et sourds vis à vis de leurs sentiments réciproques. Il suffira d'une simple passion commune - le "Trio en mi bémol" de Mozart - pour qu'ils commencent à prendre conscience de ce qui était pourtant flagrant depuis le début aux yeux du public.

Texte : Éric Rohmer.
Mise en scène : Frédéric D'Élia.
Avec : Élodie Colin et Alain Valère.
Son et lumière : Jean-Christophe Dumoitier.
Montage vidéo : Nora Nervest.
Décor : Sylvestre Agencement.
Piano : Alain Valère.

Du 23 juin au 31 juillet 2011
Jeudi, vendredi et samedi à 20 h.
Théâtre Essaïon, Paris 4e, 01 42 78 46 42.
www.essaion-theatre.com

Annonce
Vendredi 24 Juin 2011

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•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
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© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

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© Philippe Hanula.
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