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Nomination de Marcial Di Fonzo Bo à la direction du Quai, Centre dramatique national d'Angers  26/05/2023

Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, en plein accord avec Jean-Marc Verchère, maire d'Angers et Christelle Morançais, présidente de la Région Pays-de-la-Loire, a donné son agrément à la proposition du jury de nommer Marcial Di Fonzo Bo à la direction du Quai, Centre dramatique national d'Angers.

Né en 1968 en Argentine, Marcial Di Fonzo Bo a été formé à l'École du Théâtre national de Bretagne avant de participer à la création du Théâtre des Lucioles, collectif au sein duquel il a mis en scène de nombreuses pièces, s'attachant à des auteurs contemporains tels Leslie Kaplan, Rodrigo García, Lars Norén, ou Philippe Minyana. Nommé à la direction de la Comédie de Caen, Centre dramatique national de Normandie en 2015, il a conduit un projet remarqué pour son ouverture aux esthétiques et aux formes diverses et son développement à l'international.

Marcial Di Fonzo Bo souhaite faire du Quai une maison d'artistes vibrante, accessible à tous et en prise avec les enjeux et questionnements de notre temps. Il entend renforcer le partenariat avec le Centre national de danse contemporaine d'Angers afin d'affirmer le Quai comme un centre international de création contemporaine et un haut lieu de transmission des arts de la scène. Il tient également à travailler avec les autres structures locales, par exemple le festival Premiers Plans dans le domaine du cinéma, ou Angers Nantes Opéra pour y accueillir à nouveau des spectacles lyriques.

Tiphaine Raffier, Gurshad Shaheman, Fanny de Chaillé et le collectif NTP seront à ses côtés pour travailler au décloisonnement des esthétiques et des publics, pour donner au théâtre sa dimension d'espace public vivant. Animés d'une ferme volonté de faire émerger des formes, des écritures nouvelles et d'entretenir un lien privilégié avec la jeunesse, ils défendront une culture exigeante, inclusive et s'adressant aux publics les plus larges, sur le territoire d'Angers, des Pays-de-la-Loire et au-delà.

Marcial Di Fonzo Bo prendra ses fonctions prochainement, succédant à Sylvain Maurice qui assurait un intérim à la tête du Quai après le départ de Thomas Jolly pour se consacrer à la direction artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Rima Abdul Malak salue l'action de ce dernier à la tête du Quai où il a conduit un projet ambitieux, riche de propositions théâtrales populaires, exigeantes et fédératrices.
La Rédaction

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Balade équestre dans l'univers singulier de Bartabas… et de Zingaro, un théâtre pour les chevaux

Forte de quarante ans d'observation de la compagnie Zingaro, de ses évolutions et métamorphoses, ainsi que d'une écoute attentive des murmures émanant de la relation entre Bartabas et ses chevaux, Fabienne Pascaud nous offre une exploration aux confins de la création équestre pour découvrir les sources originelles et intimes de son art au cours de douze grands chapitres, chacun scrutant un aspect différent de la pensée créatrice de cet artiste visionnaire.

"Cette créature mi-homme mi-cheval surgit de nulle part et éructant tel un fou sur les pavés de la ville était peut-être un des ultimes avatars d'Antonin Artaud (1896-1948). Bartabas sortait des légendes et des songes. Et nous ramenait au royaume des légendes et des songes."

C'est en 1978, lors de son premier Festival d'Avignon, que Fabienne Pascaud découvre Bartabas. Pour ce dernier, c'est l'époque "Cirque Aligre", après le Théâtre Emporté et avant Zingaro. Surnommé Bartabas le Furieux, il véhicule déjà une certaine folie, à la fois créatrice et unique, et une grande curiosité. Sa créativité va très vite puiser son inspiration dans la richesse de l'ailleurs, dans les différents aspects du monde…

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Gil Chauveau
17/12/2024
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© Pierre Gondard.
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Safidin Alouache
17/12/2024
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Le trio d'auteurs, Clémence Barbier, Paul Moulin, Maïa Sandoz, s'emparent du mythique Robin des Bois avec une totale liberté. L'histoire ne se situe plus dans un passé lointain fait de combats de flèches et d'épées, mais dans une réalité explicitement beaucoup plus proche de nous : une ville moderne, sécuritaire. Dans cette adaptation destinée au jeune public, Robin est un enfant vivant pauvrement avec sa mère et sa sœur dans une sorte de cité tenue d'une main de fer par un être sans scrupules, richissime et profiteur.

© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

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Bruno Fougniès
13/12/2024