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Les Molières... Le Retour... Palmarès 2014  03/06/2014

● Molière d'honneur : Michel Bouquet.

● Molière du Théâtre Public
"Chapitres de la Chute - Saga des Lehman Brothers" de Stefano Massini, mise en scène Arnaud Meunier - La Comédie de Saint-Étienne.
"Germinal" de et mise en scène Antoine Defoort et Halory Goerger. L’Amicale de production - Lille.
"Invisibles" de et mise en scène Nasser Djemaï. MC2 - Maison de la Culture de Grenoble.
"Paroles gelées" d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini. TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées.

● Molière du Théâtre Privé
"Le Cercle des Illusionnistes" de et mise en scène Alexis Michalik - La Pépinière Théâtre.
"Des fleurs pour Algernon" de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler - Théâtre Hébertot.
"Le Père" de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat - Théâtre Hébertot.
"Le Porteur d’histoire" de et mise en scène Alexis Michalik - Studio des Champs-Élysées.

● Molière de la Comédie
"Dernier coup de ciseaux" de Paul Pörtner, mise en scène Sébastien Azzopardi - Théâtre des Mathurins.
"Le Fils du Comique" de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury - Théâtre Saint-Georges.
"Hier est un autre jour !" de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros, mise en scène Eric Civanyan - Théâtre des Bouffes Parisiens.
"Nina" d’André Roussin, mise en scène Bernard Murat - Théâtre Édouard VII.

● Molière du Théâtre Musical
"La Belle et la Bête", livret Linda Woolverton, musique Alan Menken, mise en scène Glenn Casale. Théâtre Mogador.
"Le Crocodile trompeur/Didon et Enée" d’après l’opéra d’Henry Purcell et d’autres matériaux, mise en scène Samuel Achache et Jeanne Candel, direction musicale Florent Hubert. Théâtre des Bouffes du Nord.
"Framboise Frivole - Delicatissimo" de Peter Hens, Bart Van Caenegem. Théâtre des Bouffes Parisiens.
"Ménélas Rebétiko rapsodie" de et mise en scène Simon Abkarian. Cie Tera/Le Ksamka.

● Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre public
Nicolas Bouchaud dans "Le Misanthrope" de Molière, mise en scène Jean-François Sivadier.
Olivier Martin-Salvan dans "Pantagruel" de Benjamin Lazar et Olivier Martin-Salvan, mise en scène Benjamin Lazar.
Stanislas Nordey dans "Par les Villages" de Peter Handke, mise en scène Stanislas Nordey.
Philippe Torreton dans "Cyrano de Bergerac" d’Edmond Rostand, mise en scène Dominique Pitoiset.

● Molière du Comédien dans un spectacle de théâtre privé
Daniel Auteuil dans "Nos Femmes" d’Eric Assous, mise en scène Richard Berry.
Clovis Cornillac dans "La Contrebasse" de Patrick Süskind, mise en scène Daniel Benoin.
Michel Fau dans "Le Misanthrope" de Molière, mise en scène Michel Fau.
Robert Hirsch dans "Le Père" de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat.

● Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre public
Valérie Dréville dans "Les Revenants" d’après Henrik Ibsen, mise en scène Thomas Ostermeier.
Cécile Garcia-Fogel dans "Les Serments indiscrets" de Marivaux, mise en scène Christophe Rauck.
Anouk Grinberg dans "Molly Bloom" d’après James Joyce, mise en scène Blandine Masson, Marc Paquien.
Isabelle Huppert dans "Les Fausses confidences" de Marivaux, mise en scène Luc Bondy.

● Molière de la Comédienne dans un spectacle de théâtre privé
Emmanuelle Devos dans "La Porte à côté" de Fabrice Roger-Lacan, mise en scène Bernard Murat.
Isabelle Gélinas dans "Le Père" de Florian Zeller, mise en scène Ladislas Chollat.
Agnès Jaoui dans" Les Uns sur les Autres" de Léonore Confino, mise en scène Catherine Schaub.
Valérie Lemercier dans "Un temps de chien" de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud.

● Molière du Comédien dans un second rôle
John Arnold dans "Perturbation" d’après Thomas Bernhard, mise en scène Krystian Lupa.
David Ayala dans "Le dernier jour du jeûne" de et mise en scène Simon Abkarian.
Patrick Catalifo dans "Un temps de chien" de Brigitte Buc, mise en scène Jean Bouchaud.
Manuel Le Lièvre dans "Le conte d’hiver" de William Shakespeare, mise en scène Patrick Pineau.
Davy Sardou dans "L’Affrontement" de Bill C. Davis, mise en scène Steve Suissa.
Stéphan Wojtowicz dans "Un singe en hiver" d’Antoine Blondin, mise en scène Stéphane Hillel.

● Molière de la Comédienne dans un second rôle
Marie-Julie Baup dans "Divina" de Jean Robert-Charrier, mise en scène Nicolas Briançon.
Christine Bonnard dans "La Chanson de l’éléphant" de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis.
Françoise Fabian dans "Tartuffe" de Molière, mise en scène Luc Bondy.
Valérie Mairesse dans "Roméo & Juliette" de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon.
Bulle Ogier dans "Les Fausses confidences" de Marivaux, mise en scène Luc Bondy.
Isabelle Sadoyan dans "L’Origine du monde" de Sébastien Thiery, mise en scène Jean-Michel Ribes.

● Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre public
Philippe Adrien pour "L’École des femmes".
Jean Bellorini pour "Paroles Gelées" et "La Bonne âme du Se-Tchouan".
Nasser Djemaï pour "Invisibles".
Jean-François Sivadier pour "Le Misanthrope".

● Molière du Metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé
Ladislas Chollat pour "Le Père".
Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève pour "Mangez-le si vous voulez".
Michel Fau pour "Le Misanthrope".
Alexis Michalik pour "Le porteur d’histoire" et "Le cercle des Illusionnistes".

● Molière de l’Auteur francophone vivant
Simon Abkarian pour "Le Dernier jour du jeûne".
Léonore Confino pour "Ring".
Nasser Djemaï pour "Invisibles".
Alexis Michalik pour "Le Porteur d’histoire" et "Le Cercle des Illusionnistes".
Joël Pommerat pour "Les Marchands".
Florian Zeller pour "Le Père".

● Molière de la Révélation féminine
Jeanne Arenes dans "Le Cercle des Illusionnistes" de et mise en scène Alexis Michalik.
Anne-Elisabeth Blateau dans "Le fils du comique" de Pierre Palmade, mise en scène Agnès Boury.
Marion Malenfant dans "Norma Jean" de Joyce Carol Oates, mise en scène John Arnold.
Hélène Viviès dans "En travaux" de et mise en scène Pauline Sales.

● Molière de la Révélation masculine
Grégori Baquet dans "Un obus dans le cœur" de Wajdi Mouawad, mise en scène Catherine Cohen.
François Deblock dans "Paroles Gelées" d’après François Rabelais, mise en scène Jean Bellorini.
Jean-Baptiste Maunier dans "La Chanson de l’éléphant" de Nicolas Billon, mise en scène Bruno Dupuis.
Niels Schneider dans "Roméo & Juliette" de William Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon.

● Molière Seul(e) en scène
Mikaël Chirinian dans "La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt, mise en scène Anne Bouvier.
Fellag dans "Petits chocs des civilisations" de Fellag, mise en scène Marianne Epin.
Grégory Gadebois dans "Des Fleurs pour Algernon" de Daniel Keyes, mise en scène Anne Kessler.
François Morel dans "La fin du monde est pour dimanche" de François Morel, mise en scène Benjamin Guillard.

● Molière de la Création Visuelle (Scénographie, Lumière, Costumes)
"Le Cercle des illusionnistes" de et mise en scène Alexis Michalik (Olivier Roset, Marion Rebmann, Pascal Sautelet).
"Mangez-le si vous voulez" de Jean Teulé, mise en scène Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgiève (Adeline Caron, Nicolas Brisset, Caroline Gicquel).
"Ne m’oublie pas - Forget me not" de Philippe Genty, mise en scène Philippe Genty et Mary Underwood (Philippe Genty, Vincent Renaudineau, Thierry Capéran, Annick Baudelin).
"Tabac rouge" de et mise en scène James Thierrée (James Thierrée, Victoria Thierrée-Chaplin).

Photo : "Le Cercle des Illusionnistes" © Mirco Magliocca.
La Rédaction

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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024