Allier le théâtre à la danse ne tombe pas sous le sens. Le premier est au corps ce que le second est à la parole. Corps et parole se mêlent, se conjuguent mais se marient difficilement. Lorsque la danse se fait, la parole s'éclipse. Preljocaj relève le défi en faisant cohabiter les deux.
Quand la danse est seule sur scène, l'atmosphère est énergique ou recueillie. Quand le théâtre s'immisce, la parole devient presque une Loi donnant une solennité au spectacle. Dans les scènes de théâtre, la parole habille la gestuelle des danseurs tout en la bousculant.
Les danses sont portées par une énergie forte et bousculée ou par un rythme lent et "ramassé". Une chorégraphie laisse voir les membres inférieurs et supérieurs des danseurs faisant balancier avec leur abdomen. Là, les mouvements deviennent amples et très découpés. Les membres supérieurs s'étendent, s'étirent avec le corps des danseurs planté sur leur pied gauche avec un pied droit faisant des allers-retours au-dessus de celui-ci.
Quand la danse est seule sur scène, l'atmosphère est énergique ou recueillie. Quand le théâtre s'immisce, la parole devient presque une Loi donnant une solennité au spectacle. Dans les scènes de théâtre, la parole habille la gestuelle des danseurs tout en la bousculant.
Les danses sont portées par une énergie forte et bousculée ou par un rythme lent et "ramassé". Une chorégraphie laisse voir les membres inférieurs et supérieurs des danseurs faisant balancier avec leur abdomen. Là, les mouvements deviennent amples et très découpés. Les membres supérieurs s'étendent, s'étirent avec le corps des danseurs planté sur leur pied gauche avec un pied droit faisant des allers-retours au-dessus de celui-ci.
Dans une autre chorégraphie, le temps semble s'écouler tout doucement. Les mouvements sont au ralenti, les jambes se lèvent, pointant le bout de leurs pieds. Cela respire la symphonie corporelle et les danseuses sont disposées comme des nénuphars qui flotteraient sur une eau glissante.
Ainsi, Preljocaj fait du Temps, un écoulement continu ou en rupture, ralenti ou rapide. La parole est toujours claire, forte et il n'y a pas de dialogue. Le silence accompagne souvent les chorégraphies. Et la gestuelle des corps est aussi ample que contenue, courbe que droite.
C'est une danse théâtralisée où la parole accompagne les corps faisant d'eux comme une caisse de résonance où l'organique rejoint le vocal. C'est le théâtre qui se marie à la danse. Deux univers se dépossèdent, pour le premier de la souveraineté de sa parole et pour le second de son corps, pour se réunir dans une même communion. Comme un Occident des corps qui s'allie à l'Orient de la parole.
En ces temps de troubles, de peurs et de raccourcis politiques, c'est un bien beau programme artistique !
Ainsi, Preljocaj fait du Temps, un écoulement continu ou en rupture, ralenti ou rapide. La parole est toujours claire, forte et il n'y a pas de dialogue. Le silence accompagne souvent les chorégraphies. Et la gestuelle des corps est aussi ample que contenue, courbe que droite.
C'est une danse théâtralisée où la parole accompagne les corps faisant d'eux comme une caisse de résonance où l'organique rejoint le vocal. C'est le théâtre qui se marie à la danse. Deux univers se dépossèdent, pour le premier de la souveraineté de sa parole et pour le second de son corps, pour se réunir dans une même communion. Comme un Occident des corps qui s'allie à l'Orient de la parole.
En ces temps de troubles, de peurs et de raccourcis politiques, c'est un bien beau programme artistique !
"Retour à Berratham"
Chorégraphie et mise en scène : Angelin Preljocaj.
Texte : Laurent Mauvignier.
Scénographie : Adel Abdessemed.
Avec : Virginie Caussin, Laurent Cazanave, Aurélien Charrier, Fabrizio Clemente, Baptiste Coissieu, Margaux Coucharrière, Emma Gustafsson, Verity Jacobsen, Caroline Jaubert, Emilie Lalande, Barbara Sarreau, Niels Schneider, Liam Warren, Nicolas Zemmour.
Lumières : Cécile Giovansili-Vissière.
Création sonore : 79D, assisté de Didier Muntaner.
Musique additionnelle : Georg Friedrich Haendel, Fatima Miranda, Abigail Mead.
Costumes : Sophie Ghellert.
Réalisation des costumes : Margarita Ospina.
Assistant adjoint à la direction artistique : Youri Aharon Van den Bosch.
Choréologie : Dany Lévêque.
Direction : Nicolas Saïd.
Direction technique : Luc Corazza.
Régie générale et son : Martin Lecarme.
Régie lumières : Sébastien Dué, Jean-Sébastien Nehr.
Electricien : Julian Rousselot.
Régie plateau : Khalil Bessaa
Régie costumes : Martine Hayer
Fabrication décors : Atelier du Petit Chantier, Atelier CHD Art-Production (voitures).
Durée : 1 h 35.
Du 29 septembre au 23 octobre 2015.
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20 h 30, jeudi à 19 h 30, samedi 10 octobre à 17 h, dimanche à 15 h 30.
Théâtre National de Chaillot, Salle Jean Vilar, Paris 16e, 01 53 65 30 00.
>> theatre-chaillot.fr
Texte : Laurent Mauvignier.
Scénographie : Adel Abdessemed.
Avec : Virginie Caussin, Laurent Cazanave, Aurélien Charrier, Fabrizio Clemente, Baptiste Coissieu, Margaux Coucharrière, Emma Gustafsson, Verity Jacobsen, Caroline Jaubert, Emilie Lalande, Barbara Sarreau, Niels Schneider, Liam Warren, Nicolas Zemmour.
Lumières : Cécile Giovansili-Vissière.
Création sonore : 79D, assisté de Didier Muntaner.
Musique additionnelle : Georg Friedrich Haendel, Fatima Miranda, Abigail Mead.
Costumes : Sophie Ghellert.
Réalisation des costumes : Margarita Ospina.
Assistant adjoint à la direction artistique : Youri Aharon Van den Bosch.
Choréologie : Dany Lévêque.
Direction : Nicolas Saïd.
Direction technique : Luc Corazza.
Régie générale et son : Martin Lecarme.
Régie lumières : Sébastien Dué, Jean-Sébastien Nehr.
Electricien : Julian Rousselot.
Régie plateau : Khalil Bessaa
Régie costumes : Martine Hayer
Fabrication décors : Atelier du Petit Chantier, Atelier CHD Art-Production (voitures).
Durée : 1 h 35.
Du 29 septembre au 23 octobre 2015.
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20 h 30, jeudi à 19 h 30, samedi 10 octobre à 17 h, dimanche à 15 h 30.
Théâtre National de Chaillot, Salle Jean Vilar, Paris 16e, 01 53 65 30 00.
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