Une relecture mais, surtout, une adaptation, avec cette particularité, non des moindres : dans le roman de Benjamin Constant, Adolphe est un homme, mais le public de la salle Van Gogh découvre, lui, une femme.
Pour des raisons personnelles et justifiées, lues en diagonale dans son dossier, la comédienne a pris le chemin de la féminisation et elle aurait eu tort de s'en priver. Je vais donc prendre son parti et troquer le "lui" pour "elle" au long de ce papier.
Adolphe est donc une femme qui tombe amoureuse d'une autre femme.
Adolphe s'ennuie dans la vie. Elle mène une existence qu'elle nomme "d'insipide" au cœur d'une jeune bourgeoisie et n'a pas encore une grande expérience de la vie.
Adolphe cherche à plaire à son père bien qu'elle semble vouloir échapper à une certaine rigidité. Car ce père a l'apparence dure et paraît mettre les convenances et le comportement social très au-dessus des sentiments.
Pour des raisons personnelles et justifiées, lues en diagonale dans son dossier, la comédienne a pris le chemin de la féminisation et elle aurait eu tort de s'en priver. Je vais donc prendre son parti et troquer le "lui" pour "elle" au long de ce papier.
Adolphe est donc une femme qui tombe amoureuse d'une autre femme.
Adolphe s'ennuie dans la vie. Elle mène une existence qu'elle nomme "d'insipide" au cœur d'une jeune bourgeoisie et n'a pas encore une grande expérience de la vie.
Adolphe cherche à plaire à son père bien qu'elle semble vouloir échapper à une certaine rigidité. Car ce père a l'apparence dure et paraît mettre les convenances et le comportement social très au-dessus des sentiments.
Adolphe est un(e) être fermé(e) qui ne se manifeste en société qu'avec l'esprit un tantinet caustique, méprisant avec une fierté toute assumée. La faute à qui ?
Adolphe, femme ou homme, cela m'apparaît bien égal. Toutes et tous rencontrons le bien et le mal. Toutes et tous ne guérissons pas des blessures de l'enfance d'un coup de baguette jeté sur un ou une dévolue.
Pourquoi Adolphe est attirée par cette autre femme ? Parce que chez cette femme – Ellénore –, il y a quelque chose d'Adolphe mais aussi une faiblesse, une vulnérabilité qui, une fois déclarées, font la faire vaciller. Universalité.
Qu'elles soient des "Adolphe", des "Virginie", des "Paul" ou "Valérie", l'amour et tous ses tourments, ses fragilités jusqu'à sa perversité, sont des sujets qui, toujours, pourront être traités.
"Adolphe" est du genre vaniteux. C'est une capricieuse. Elle veut "jouer" et lorsqu'elle a ce dont elle rêvait, elle devient mauvaise, méprisante pour ne pas dire, méchante. Tournant le dos à celle qu'elle a presque suppliée.
Mais, finalement, dans cette histoire d'hier qui résonne tant aujourd'hui, cette addiction qu'est l'amour passion et qui parfois finit par tuer, il y a toujours cette même question : d'où vient-elle et à quel moment cela a vraiment commencé ?
Adolphe est magistralement interprétée par Dominique Scheer-Hazemann et, oui, c'est une (sacrée) femme qui, de surcroît, n'oublie pas de remercier sa mise en lumière parfaitement maîtrisée par Guillaume Rouchet.
* Benjamin Constant.
Adolphe, femme ou homme, cela m'apparaît bien égal. Toutes et tous rencontrons le bien et le mal. Toutes et tous ne guérissons pas des blessures de l'enfance d'un coup de baguette jeté sur un ou une dévolue.
Pourquoi Adolphe est attirée par cette autre femme ? Parce que chez cette femme – Ellénore –, il y a quelque chose d'Adolphe mais aussi une faiblesse, une vulnérabilité qui, une fois déclarées, font la faire vaciller. Universalité.
Qu'elles soient des "Adolphe", des "Virginie", des "Paul" ou "Valérie", l'amour et tous ses tourments, ses fragilités jusqu'à sa perversité, sont des sujets qui, toujours, pourront être traités.
"Adolphe" est du genre vaniteux. C'est une capricieuse. Elle veut "jouer" et lorsqu'elle a ce dont elle rêvait, elle devient mauvaise, méprisante pour ne pas dire, méchante. Tournant le dos à celle qu'elle a presque suppliée.
Mais, finalement, dans cette histoire d'hier qui résonne tant aujourd'hui, cette addiction qu'est l'amour passion et qui parfois finit par tuer, il y a toujours cette même question : d'où vient-elle et à quel moment cela a vraiment commencé ?
Adolphe est magistralement interprétée par Dominique Scheer-Hazemann et, oui, c'est une (sacrée) femme qui, de surcroît, n'oublie pas de remercier sa mise en lumière parfaitement maîtrisée par Guillaume Rouchet.
* Benjamin Constant.
"Adolphe"
Création 2023.
D'après l'œuvre de Benjamin Constant.
Adaptation : Dominique Scheer-Hazemann.
Mise en scène : Émilie Chevrillon.
Avec : Dominique Scheer-Hazemann.
Costume : Corinne Rossi.
Création lumière : Guillaume Rouchet.
Par les Promeneurs de Rêves.
Durée : 1 h 10.
•Avignon Off 2023•
Du 7 au 29 juillet 2023.
Tous les jours à 19 h 45. Relâche le mercredi.
Théâtre Le Petit Louvre, Salle Van Gogh, 23, rue Saint-Agricol, Avignon.
Réservations : 04 32 76 02 79.
>> theatre-petit-louvre.fr
D'après l'œuvre de Benjamin Constant.
Adaptation : Dominique Scheer-Hazemann.
Mise en scène : Émilie Chevrillon.
Avec : Dominique Scheer-Hazemann.
Costume : Corinne Rossi.
Création lumière : Guillaume Rouchet.
Par les Promeneurs de Rêves.
Durée : 1 h 10.
•Avignon Off 2023•
Du 7 au 29 juillet 2023.
Tous les jours à 19 h 45. Relâche le mercredi.
Théâtre Le Petit Louvre, Salle Van Gogh, 23, rue Saint-Agricol, Avignon.
Réservations : 04 32 76 02 79.
>> theatre-petit-louvre.fr