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RV du Jour

À écouter : Grandeur et découvertes du Festival Theatro a Corte (épisode 1)

Trois jours, trois rendez-vous, pour vous présenter le Festival Theatro a Corte qui se déroule chaque année à Turin depuis 11 ans. Le Festival est à présent terminé, mais voici un voyage à prévoir l’année prochaine... qui vaut largement le détour.



Interview de Beppe Navello © Vanessa Vidal
Interview de Beppe Navello © Vanessa Vidal
Le Festival existe depuis 2001. Les manifestations (des troupes invitées pour l'essentiel) se produisent un peu partout dans la ville de Turin et dans ses extérieurs proches. De la part du gouvernement, l’objectif est entre autres de mettre en valeur le beau patrimoine turinois par une collaboration artistique. Mais le Festival n’a cessé de croître : de "Teatro Europeo", il est passé sous l’appellation de "Fondazione Teatro Piemonte Europa", élargissant alors ses frontières au Piémont, en touchant les demeures royales de la Savoie. Depuis 2007, il a été rebaptisé : "Theatro a Corte" qui signifie "théâtre de la cour du roi". Si les Français peuvent avoir du mal à comprendre une telle appellation, pour Beppe Navello, il n’y pas de doute, le Festival n'a qu'une seule limite : l’Europe, comme seule frontière imposée.
Places, palais, châteaux et théâtres sont donc investis près de trois semaines. La balade est superbe, le Festival d’une grande qualité.

Cette année, son directeur a de quoi se faire du souci. La situation en Italie étant ce qu’elle est, la culture n’est plus la première préoccupation de la région. Les subventions du Festival sont passées de deux millions d’euros à un million cette année. Le budget peut paraître conséquent, mais pas tant que ça si l’on garde une vue d’ensemble du Festival : y sont invitées une trentaine de compagnies d’une dizaine de pays. Se produisent aussi 19 premières nationales, 6 créations in situ, 2 créations, 5 coproductions, 2 journées de rencontres internationales - dans 12 lieux et dans 8 communes, dont 7 demeures et sites royaux de Savoie.

À ce jour, le Festival ne semble pas pour autant remis en question. Mais au moment de notre départ, nous apprenions que son directeur n’avait pas encore reçu toutes les subventions attendues pour l’édition 2011…

Pour mieux comprendre l’esprit du Festival, nous avons précisément choisi d’interviewer Beppe Navello.
beppe_navello,_interview,_episode_1_1_.mp3 BEPPE Navello, interview, épisode 1(1).mp3  (4.56 Mo)


Générique de l'interview composé et interprété par Pierre-Yves Plat.

En quelques lignes sa bio…
Si Beppe Navello est italien, tout au long de sa carrière il montrera un attachement certain à la France, signant des mises en scènes tant en France qu’en Italie. Il a notamment souvent collaboré avec son ami le metteur en scène Jean-Claude Penchenat, qui a dirigé le théâtre du Campagnol à Arcueil.
Formé d’abord au Teatro Stabile de Turin comme metteur en scène, il se spécialise rapidement dans le théâtre de répertoire et le théâtre de narration populaire.
Approche pluridisciplinaire des arts du spectacle, professeur à l’École du Piccolo Teatro à Milan et enchaînant la direction de plusieurs théâtres en Italie, Beppe Navello est connu pour être un metteur en scène et directeur éclectique, plongé au cœur de la création contemporaine.
Son parcours professionnel se retrouve tout entier dans son festival Teatro a Corte, porteur d’un regard croisé entre les nations, les arts et les peuples.

Du 7 au 25 juillet 2011.
http://teatroacorte.it/

Toute la programmation :
Le programme en italien et en anglais version PDF

Mercredi 27 Juillet 2011

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"Bienvenue Ailleurs" Faire sécession avec un monde à l'agonie pour tenter d'imaginer de nouveaux possibles

Sara a 16 ans… Une adolescente sur une planète bleue peuplée d’une humanité dont la grande majorité est sourde à entendre l’agonie annoncée, voire amorcée diront les plus lucides. Une ado sur le chemin de la prise de conscience et de la mutation, du passage du conflit générationnel… à l'écologie radicale. Aurélie Namur nous parle, dans "Bienvenue ailleurs", de rupture, de renversement, d'une jeunesse qui ne veut pas s'émanciper, mais rompre radicalement avec notre monde usé et dépassé… Le nouvel espoir d'une jeunesse inspirée ?

© PKL.
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Gil Chauveau
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© Pierre Gondard.
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© DR.
C'est l'injustice sociale que les auteurs et la metteure en scène Maïa Sandoz veulent mettre au premier plan des thèmes abordés. Notre époque, qui veut que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus pauvres, sert de caisse de résonance extrêmement puissante à cette intention. Rien n'étonne, en fait, lorsque la mère de Robin et de sa sœur, Christabelle, est jetée en prison pour avoir volé un peu de nourriture dans un supermarché pour nourrir ses enfants suite à la perte de son emploi et la disparition du père. Une histoire presque banale dans notre monde, mais un acte que le bon sens répugne à condamner, tandis que les lois économiques et politiques condamnent sans aucune conscience.

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