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Théâtre

"Drag" Le dur désir d'être soi… un corps à corps sans merci - 09/06/2021

"Nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses" écrivait le poète Paul Éluard, le même à qui l'on doit le retentissant "Liberté, j'écris ton nom". Jérôme Batteux, comédien et auteur de "Drag" - dont il est le sujet - entend bien ce soir commettre un acte de liberté, revendiqué comme un viatique salvateur, en écrivant en lettres de feu son nom. Sous le regard de spectateurs conviés à ses mues, sa...  

"Drag" Le dur désir d'être soi… un corps à corps sans merci - 29/09/2021

"Nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses" écrivait le poète Paul Éluard, le même à qui l'on doit le retentissant "Liberté, j'écris ton nom". Jérôme Batteux, comédien et auteur de "Drag" - dont il est le sujet - entend bien ce soir commettre un acte de liberté, revendiqué comme un viatique salvateur, en écrivant en lettres de feu son nom. Sous le regard de spectateurs conviés à ses mues, sa...  

"Mon visage d'insomnie" Nager sous l'inquiétante surface des consciences troublées - 24/05/2021

Chaque être humain est une énigme, une équation à plusieurs inconnues que les situations finissent par révéler en partie : les trois personnages de cette histoire inquiétante vont en être la preuve, en direct. Le vrai, le faux, le caché, l'omis, l'apparent et le soupçonné en sont les moteurs dramatiques et la source de tensions, d'incertitudes, de stupeurs par moments. Une pièce qui ne se permet...  

Rabelais, l'homme et son œuvre, d'après le texte de Jean-Louis Barrault - 12/05/2021

C'est une somme, une multitude, un foisonnement de gestes, de costumes, de chants, de danses, de scènes, d'images et d'imaginaires, de saillies, de piques, de mots, ceux de François Rabelais, auguste philosophe, libre-penseur, écrivain qui vécut dans le royaume de France toute la première moitié du XVIe siècle. Sur la "pas très grande" scène du Théâtre 13, ils sont 18 comédiens entraînés dans...  

"Je vous écris dans le noir" Tragédie d'une femme libre et moderne en quête de l'impossible amour - 10/05/2021

Même quand elle est emportée dans les vents de l'amour, Pauline Dubuisson n'échappe pas à son destin… Un destin aux accents de tragédie grecque, comme une filiation à la malédiction des Atrides… Adolescente charnelle et donc collabo "involontaire" durant l'occupation, tondue et violée à 15 ans, meurtrière passionnelle à 24 ans, son passé finira toujours par la rattraper. Entre souhaits...  

"Je vous écris dans le noir" Tragédie d'une femme libre, moderne… en quête de l'impossible amour - 25/01/2022

Même quand elle est emportée dans les vents de l'amour, Pauline Dubuisson n'échappe pas à son destin… Un destin aux accents de tragédie grecque, comme une filiation à la malédiction des Atrides… Adolescente charnelle et donc collabo "involontaire" durant l'occupation, tondue et violée à 15 ans, meurtrière passionnelle à 24 ans, son passé finira toujours par la rattraper. Entre souhaits...  

"La Veilleuse, Cabaret holographique" Est-ce la naissance d'un huitième art ? - 29/04/2021

"La Veilleuse" est un spectacle étrange, particulier et unique. Spectacle vivant, certes, mais sans interprètes de chair. Et pourtant, les spectateurs dans la salle assistent réellement à des numéros de magie, de danse, de chant, de jeu théâtral, comme si ces scènes étaient réellement jouées sur scène. Une illusion qui donne le vertige et permet des réalisations poétiques débordantes de...  

La bagarre ? Jeu de poings, jeux de gamins, jeu de pignes, jeux de gamines - 23/04/2021

La bagarre, c'est pas grave. La bagarre, c'est un jeu. On la décide sur un coup de tête. On s'attrape, on se tape, on se fait tomber. On prend des gnons et on en donne. On se fait écraser, on s'extirpe, on se libère, on gagne, on perd. C'est comme ça dans les cours d'école depuis des lustres. On ne sait pas vraiment comment ça commence. On ne sait jamais comment ça finit. Mais qu'est-ce que c'est...  

"Adeno Nuitome" Une glorification de l'amour - 15/04/2021

Lola Molina questionne pour la deuxième fois les stigmates de l'amour. Dans sa pièce précédente intitulée "Seasonal Affective Disorder" (déjà dans une mise en scène de Lélio PLotton), elle s'était intéressée à la cavale hors normes, et pas correcte du tout politiquement parlant, d'une ado de 14 ans et d'un chanteur vaguement raté de 50 piges. Dans "Adeno Huitome", le couple est moins romanesque...  

"Le Dortoir des Mouettes", le "je me souviens…" d'un passé recomposé - 08/04/2021

La Cie Intérieur Nuit - dont le nom se révèle en la circonstance tout sauf fortuit - s'ingénie à créer des ambiances propres à délivrer des textes d'auteurs contemporains (ou pas) via le dispositif "fabuleux" de l'Audio Spectacle. Confortablement installé dans des transats alignés sous une voute d'arceaux de noir tendu, l'imaginaire de chacun erre librement, bercé par le rythme du roman truculent...  
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À Découvrir

•Off 2024• "Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
14/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• Lou Casa "Barbara & Brel" À nouveau un souffle singulier et virtuose passe sur l'œuvre de Barbara et de Brel

Ils sont peu nombreux ceux qui ont une réelle vision d'interprétation d'œuvres d'artistes "monuments" tels Brel, Barbara, Brassens, Piaf et bien d'autres. Lou Casa fait partie de ces rares virtuoses qui arrivent à imprimer leur signature sans effacer le filigrane du monstre sacré interprété. Après une relecture lumineuse en 2016 de quelques chansons de Barbara, voici le profond et solaire "Barbara & Brel".

© Betül Balkan.
Comme dans son précédent opus "À ce jour" (consacré à Barbara), Marc Casa est habité par ses choix, donnant un souffle original et unique à chaque titre choisi. Évitant musicalement l'écueil des orchestrations "datées" en optant systématiquement pour des sonorités contemporaines, chaque chanson est synonyme d'une grande richesse et variété instrumentales. Le timbre de la voix est prenant et fait montre à chaque fois d'une émouvante et artistique sincérité.

On retrouve dans cet album une réelle intensité pour chaque interprétation, une profondeur dans la tessiture, dans les tonalités exprimées dont on sent qu'elles puisent tant dans l'âme créatrice des illustres auteurs que dans les recoins intimes, les chemins de vie personnelle de Marc Casa, pour y mettre, dans une manière discrète et maîtrisée, emplie de sincérité, un peu de sa propre histoire.

"Nous mettons en écho des chansons de Barbara et Brel qui ont abordé les mêmes thèmes mais de manières différentes. L'idée est juste d'utiliser leur matière, leur art, tout en gardant une distance, en s'affranchissant de ce qu'ils sont, de ce qu'ils représentent aujourd'hui dans la culture populaire, dans la culture en général… qui est énorme !"

Gil Chauveau
19/06/2024
Spectacle à la Une

•Off 2024• "Un Chapeau de paille d'Italie" Une version singulière et explosive interrogeant nos libertés individuelles…

… face aux normalisations sociétales et idéologiques

Si l'art de générer des productions enthousiastes et inventives est incontestablement dans l'ADN de la compagnie L'Éternel Été, l'engagement citoyen fait aussi partie de la démarche créative de ses membres. La présente proposition ne déroge pas à la règle. Ainsi, Emmanuel Besnault et Benoît Gruel nous offrent une version décoiffante, vive, presque juvénile, mais diablement ancrée dans les problématiques actuelles, du "Chapeau de paille d'Italie"… pièce d'Eugène Labiche, véritable référence du vaudeville.

© Philippe Hanula.
L'argument, simple, n'en reste pas moins source de quiproquos, de riantes ficelles propres à la comédie et d'une bonne dose de situations grotesques, burlesques, voire absurdes. À l'aube d'un mariage des plus prometteurs avec la très florale Hélène – née sans doute dans les roses… ornant les pépinières parentales –, le fringant Fadinard se lance dans une quête effrénée pour récupérer un chapeau de paille d'Italie… Pour remplacer celui croqué – en guise de petit-déj ! – par un membre de la gent équestre, moteur exclusif de son hippomobile, ci-devant fiacre. À noter que le chapeau alimentaire appartenait à une belle – porteuse d'une alliance – en rendez-vous coupable avec un soldat, sans doute Apollon à ses heures perdues.

N'ayant pas vocation à pérenniser toute forme d'adaptation académique, nos deux metteurs en scène vont imaginer que cette histoire absurde est un songe, le songe d'une nuit… niché au creux du voyage ensommeillé de l'aimable Fadinard. Accrochez-vous à votre oreiller ! La pièce la plus célèbre de Labiche se transforme en une nouvelle comédie explosive, électro-onirique ! Comme un rêve habité de nounours dans un sommeil moelleux peuplé d'êtres extravagants en doudounes orange.

Gil Chauveau
26/03/2024