© Patrick Berger.
La vue est presque cinématographique, rappelant quelque peu "West Side Story" avec des danseurs habillés de couleurs vives, disposés de façon éparse comme sur deux rives séparées. À l'arrière-scène sont projetées des vidéos d'un arbre retourné qui perd généreusement ses boutons de fleurs, ou d'une plage sur laquelle un bateau s'est échoué.
Pas de musiciens, seulement quinze interprètes sur une scène qui semble être une rue ou une place. Nous sommes dans un spectacle où le solo est important et où les artistes se mesurent à leur art pour l'exprimer avec talent et le style qui sied.
Car José Montalvo a choisi de marier le flamenco à la breakdance et à la danse classique. La noblesse de celle-là est servie superbement par l'élégance du hip-hop et la grâce de celle-ci. Ainsi, trois univers aux expressions corporelles différentes cohabitent sans qu'aucune discontinuité artistique n'ait lieu.
Pas de musiciens, seulement quinze interprètes sur une scène qui semble être une rue ou une place. Nous sommes dans un spectacle où le solo est important et où les artistes se mesurent à leur art pour l'exprimer avec talent et le style qui sied.
Car José Montalvo a choisi de marier le flamenco à la breakdance et à la danse classique. La noblesse de celle-là est servie superbement par l'élégance du hip-hop et la grâce de celle-ci. Ainsi, trois univers aux expressions corporelles différentes cohabitent sans qu'aucune discontinuité artistique n'ait lieu.
© Patrick Berger.
Le mariage se fait comme si l'un était l'amant des deux autres. Des mouvements hip-hop, dans lesquels le corps semble suspendu dans les airs avec une tête flirtant le sol quand les jambes sont à l'opposé, laissent place au flamenco où le corps est bien ancré en "terre" avec des taconeos (1) suivi par la gestuelle gracieuse et aérienne du classique. Celui-ci est revisité dans toutes ses latitudes.
Il y a de superbes enchaînements. Des arabesques (2) s'immiscent autour de golpe (3), de palmas (4) ou de breakdance (5). Le tout avec harmonie. La musique, ainsi que les chansons, est tout aussi hétéroclite avec entre autres : "Le Sacre du printemps" de Stravinsky (1882-1971), "La Musica nocturna delle strade di Madrid" de Luigi Boccherini (1743-1805) ou "Toki no nagare ni mi wo makase" de Miki Takashi (1945-2009).
Un chanteur s'accompagne de palmas dans de beaux solos de flamenco. Les castagnettes sont aussi de la partie avec un enchaînement de rias (6), Montalvo ayant choisi de montrer aussi un visage plus traditionnel de la danse andalouse.
Depuis quelques années, le hip-hop est enfin reconnu à l'égale de ses illustres sœurs devant lesquelles une complicité certaine existe. Le chorégraphe avait déjà monté ce spectacle à Chaillot en 2015 et démontre une nouvelle fois avec talent que la danse est un art composé de multiples visages aussi éloignés les uns des autres et c'est ce qui en fait sa force.
(1) Mouvement du flamenco où le pied tape le sol avec le talon.
(2) Figure de danse classique où une jambe est levée à l'horizontal quand la seconde est en pointe.
(3) Pas de flamenco où le pied tape, de sa plante, une ou plusieurs fois la mesure.
(4) Tapement de mains au flamenco pour donner le rythme.
(5) Mouvements de hip-hop acrobatiques où le corps peut être décomposé dans ses articulations
(6) Mouvement rapide, un à un, des 4 doigts sur les castagnettes, à l'exception du pouce, pour donner un son.
Il y a de superbes enchaînements. Des arabesques (2) s'immiscent autour de golpe (3), de palmas (4) ou de breakdance (5). Le tout avec harmonie. La musique, ainsi que les chansons, est tout aussi hétéroclite avec entre autres : "Le Sacre du printemps" de Stravinsky (1882-1971), "La Musica nocturna delle strade di Madrid" de Luigi Boccherini (1743-1805) ou "Toki no nagare ni mi wo makase" de Miki Takashi (1945-2009).
Un chanteur s'accompagne de palmas dans de beaux solos de flamenco. Les castagnettes sont aussi de la partie avec un enchaînement de rias (6), Montalvo ayant choisi de montrer aussi un visage plus traditionnel de la danse andalouse.
Depuis quelques années, le hip-hop est enfin reconnu à l'égale de ses illustres sœurs devant lesquelles une complicité certaine existe. Le chorégraphe avait déjà monté ce spectacle à Chaillot en 2015 et démontre une nouvelle fois avec talent que la danse est un art composé de multiples visages aussi éloignés les uns des autres et c'est ce qui en fait sa force.
(1) Mouvement du flamenco où le pied tape le sol avec le talon.
(2) Figure de danse classique où une jambe est levée à l'horizontal quand la seconde est en pointe.
(3) Pas de flamenco où le pied tape, de sa plante, une ou plusieurs fois la mesure.
(4) Tapement de mains au flamenco pour donner le rythme.
(5) Mouvements de hip-hop acrobatiques où le corps peut être décomposé dans ses articulations
(6) Mouvement rapide, un à un, des 4 doigts sur les castagnettes, à l'exception du pouce, pour donner un son.
"Y Olé!"
© Patrick Berger.
Chorégraphie : José Montalvo, assisté de Joëlle Iffrig et Fran Espinosa.
Scénographie, conception vidéo : José Montalvo.
Coordination artistique : Mélinda Muset-Cissé.
Création et interprétation : Karim Ahansal dit Pépito, Rachid Aziki dit ZK Flash, Abdelkader Benabdallah dit Abdallah, Émeline Colonna ou Natacha Balet (en alternance), Eléonore Dugué, Serge Tsakap, Fran Espinosa, Samuel Florimond dit Magnum, Elizabeth Gahl, Rocío Garcia, Florent Gosserez dit Acrow, Rosa Herrador, Chika Nakayama, Lidia Reyes, Beatriz Santiago.
Costumes : Rose-Marie Melka, assistée de Marie Malterre et Didier Despin.
Réalisation des costumes : Chaillot - Théâtre national de la Danse.
Lumières : Gilles Durand, Vincent Paoli.
Son : Pipo Gomes.
Collaborateurs artistiques à la vidéo : Sylvain Decay, Pascal Minet.
Infographie : Sylvain Decay, Clio Gavagni, Michel Jaen Montalvo.
Répétiteurs : Delphine Caron, Emeline Colonna, Simhamed Benhalima, Fouad Hammani.
Durée : 1 h 30.
Du 9 au 20 janvier 2017.
Mardi, mercredi, vendredi, samedi à 20 h 30, jeudi à 19 h 30, dimanche à 15 h 30.
Théâtre national de Chaillot, salle Jean Vilar, Paris 16e, 01 53 65 30 00.
>> theatre-chaillot.fr
Scénographie, conception vidéo : José Montalvo.
Coordination artistique : Mélinda Muset-Cissé.
Création et interprétation : Karim Ahansal dit Pépito, Rachid Aziki dit ZK Flash, Abdelkader Benabdallah dit Abdallah, Émeline Colonna ou Natacha Balet (en alternance), Eléonore Dugué, Serge Tsakap, Fran Espinosa, Samuel Florimond dit Magnum, Elizabeth Gahl, Rocío Garcia, Florent Gosserez dit Acrow, Rosa Herrador, Chika Nakayama, Lidia Reyes, Beatriz Santiago.
Costumes : Rose-Marie Melka, assistée de Marie Malterre et Didier Despin.
Réalisation des costumes : Chaillot - Théâtre national de la Danse.
Lumières : Gilles Durand, Vincent Paoli.
Son : Pipo Gomes.
Collaborateurs artistiques à la vidéo : Sylvain Decay, Pascal Minet.
Infographie : Sylvain Decay, Clio Gavagni, Michel Jaen Montalvo.
Répétiteurs : Delphine Caron, Emeline Colonna, Simhamed Benhalima, Fouad Hammani.
Durée : 1 h 30.
Du 9 au 20 janvier 2017.
Mardi, mercredi, vendredi, samedi à 20 h 30, jeudi à 19 h 30, dimanche à 15 h 30.
Théâtre national de Chaillot, salle Jean Vilar, Paris 16e, 01 53 65 30 00.
>> theatre-chaillot.fr