Philippe Chantepie, Maris Gouyon, Pascal Rogard, Georges-François Hirsch, Antoine Doré © SACD.
Qui sont les auteurs de la SACD ? Quel est leur parcours ?
Création, diffusion des œuvres, profil des auteurs, c’est pour comprendre ses auteurs, leurs parcours que, parallèlement à l’étude consacré à l’écriture théâtrale, la SACD et le Ministère de la Culture et de la communication ont initié avec le Département des Études, de la Prospective et des Statistiques cette analyse sur les carrières des auteurs de la SACD de 1997 à 2008.
Les auteurs de la SACD : leur profil :
Une population âgée et très masculine…
Les auteurs et compositeurs dramatiques ont, en moyenne, 48 ans en 2008 ; seulement 3 % ont moins de 30 ans. Dans l’audiovisuel, en 2008, les hommes représentent les trois quarts des auteurs(2), des droits et des contributions à la création et à la diffusion. Ils créent le plus souvent des fictions cinématographiques, tandis que les femmes se concentrent davantage sur les fictions télévisuelles.
Dans le spectacle vivant, cette année‐là, les hommes représentent 71 % des auteurs et des contributions à la création, 76 % des contributions aux représentations et 82 % des droits. Ils contribuent davantage que les femmes aux musiques de scène et à la création dramatico‐musicale, et moins à la création chorégraphique et théâtrale.
… mais qui se féminise.
Toutefois, les jeunes générations d’auteurs se féminisent nettement : parmi les auteurs qui perçoivent des droits en 2008, les femmes représentent moins de 10 % des auteurs qui ont adhéré à la SACD avant 1950 mais plus de 30 % des auteurs qui ont adhéré depuis 2000.
Combien sont‐ils ? Vers quel répertoire se concentrent‐ils ?
Quelques 18 000 auteurs et compositeurs dramatiques ont perçu des droits en 2008. Près de 10 000 auteurs interviennent dans le spectacle vivant et un peu plus de 9 000 dans l’audiovisuel. Parmi eux, environ 1 400 sont actifs dans les deux répertoires. Les auteurs sont 47 % plus nombreux qu’en 1997 : leurs effectifs se sont davantage étoffés dans le spectacle vivant (+ 60 %) que dans l’audiovisuel (+ 23 %).
Création, diffusion des œuvres, profil des auteurs, c’est pour comprendre ses auteurs, leurs parcours que, parallèlement à l’étude consacré à l’écriture théâtrale, la SACD et le Ministère de la Culture et de la communication ont initié avec le Département des Études, de la Prospective et des Statistiques cette analyse sur les carrières des auteurs de la SACD de 1997 à 2008.
Les auteurs de la SACD : leur profil :
Une population âgée et très masculine…
Les auteurs et compositeurs dramatiques ont, en moyenne, 48 ans en 2008 ; seulement 3 % ont moins de 30 ans. Dans l’audiovisuel, en 2008, les hommes représentent les trois quarts des auteurs(2), des droits et des contributions à la création et à la diffusion. Ils créent le plus souvent des fictions cinématographiques, tandis que les femmes se concentrent davantage sur les fictions télévisuelles.
Dans le spectacle vivant, cette année‐là, les hommes représentent 71 % des auteurs et des contributions à la création, 76 % des contributions aux représentations et 82 % des droits. Ils contribuent davantage que les femmes aux musiques de scène et à la création dramatico‐musicale, et moins à la création chorégraphique et théâtrale.
… mais qui se féminise.
Toutefois, les jeunes générations d’auteurs se féminisent nettement : parmi les auteurs qui perçoivent des droits en 2008, les femmes représentent moins de 10 % des auteurs qui ont adhéré à la SACD avant 1950 mais plus de 30 % des auteurs qui ont adhéré depuis 2000.
Combien sont‐ils ? Vers quel répertoire se concentrent‐ils ?
Quelques 18 000 auteurs et compositeurs dramatiques ont perçu des droits en 2008. Près de 10 000 auteurs interviennent dans le spectacle vivant et un peu plus de 9 000 dans l’audiovisuel. Parmi eux, environ 1 400 sont actifs dans les deux répertoires. Les auteurs sont 47 % plus nombreux qu’en 1997 : leurs effectifs se sont davantage étoffés dans le spectacle vivant (+ 60 %) que dans l’audiovisuel (+ 23 %).
L’activité de création s’est fortement développée, surtout dans l’audiovisuel.
Plus de 440 000 contributions à la création (3) sont inscrites au répertoire de la SACD (4) : 77 % relèvent de l’audiovisuel (330 000, dont plus de la moitié sont des animations ou des sketches pour la télévision), 23 % du spectacle vivant (110 000, en majorité des œuvres théâtrales).
Le nombre de nouvelles contributions inscrites chaque année au répertoire de la SACD s’est considérablement élevé depuis 1997, particulièrement dans l’audiovisuel où il a triplé du fait, notamment, du développement des séries télévisuelles (5) et de la multiplication des contributeurs aux œuvres (6).
Diffusion et répartition des droits
La diffusion des œuvres est elle aussi en plein essor.
Le nombre de contributions aux diffusions et représentations atteint 2,4 millions en 2008, après un très fort développement depuis 1997 : il a crû de 63 % dans le spectacle vivant et a été multiplié par 13 dans l'audiovisuel, principalement en raison de l’évolution du paysage audiovisuel depuis la fin des années 1990. En effet, le déploiement des chaînes thématiques entre 1998 et 2003 et le doublement du nombre de chaînes de télévision consécutif au lancement de la télévision numérique terrestre (TNT) en 2006 ont conduit à démultiplier le nombre de diffusions.
Une petite minorité d’auteurs concentrent l’essentiel des droits.
Les droits perçus par ces auteurs s’établissent à 136 millions d’euros en 2008 : 71 % relèvent du répertoire audiovisuel (et en particulier des fictions pour la télévision et le cinéma) et 29 % du spectacle vivant. Ils ont augmenté de 34 % depuis 1997 : + 32 % dans l’audiovisuel, + 41 % dans le spectacle vivant. La distribution des droits est plus "inégalitaire" dans le spectacle vivant que dans l’audiovisuel puisque 5 % des auteurs se partagent 50 % des droits dans l’audiovisuel et 68 % des droits dans le spectacle vivant.
Une autre lecture des résultats : six types de carrières
Au-delà des grandes évolutions repérables dans les deux répertoires que gère la SACD, six carrières‐types d’auteurs peuvent être mises en évidence (7), révélant une photographie instantanée de la diversité des trajectoires suivies par les auteurs et compositeurs dramatiques entre 1997 et 2008.
● Les créateurs actifs du spectacle vivant (18 %) créent principalement des œuvres théâtrales et chorégraphiques. Avec la plus longue durée de production, ils totalisent un nombre assez important de contributions à la création. Leur œuvre fait l’objet d’au moins une représentation par an. Toutefois, ils perçoivent des droits d’auteur peu élevés. Ces auteurs sont âgés et très majoritairement des hommes.
● Les auteurs en retrait du spectacle vivant (17 %) œuvrent dans le théâtre et la danse. Ils créent depuis moins de 10 ans et répertorient un nombre assez réduit de contributions à la création et aux représentations. À l’instar des auteurs du dernier type, ils perçoivent les revenus d’auteur les plus bas et sont souvent des femmes.
● Les créateurs actifs de l’audiovisuel (10 %) créent surtout des fictions pour le cinéma et la télévision. Ils ont, avec les auteurs du premier type, la plus longue durée de production et répertorient un nombre très élevé de contributions à la création. Ils totalisent le plus de contributions à la diffusion et perçoivent les revenus les plus élevés. Il s’agit du type le plus âgé et le plus masculin, après le 1er type.
● Les créateurs de la relève « animée » (6 %) sont de jeunes auteurs qui créent des animations pour la télévision. Ils concentrent le plus grand nombre de contributions à la création. Leur travail est très fréquemment diffusé, néanmoins les droits associés sont modérés (comparables à ceux du type suivant).
● La relève cinématographique (18 %) rassemble de jeunes auteurs de fictions pour le cinéma, dont la durée et le volume de production sont les plus faibles (après le dernier type). Leur travail est peu diffusé et modérément rémunérateur.
● Les éphémères (31 %) interviennent de façon très ponctuelle (en général, une seule année) dans l’un ou l’autre répertoire. Répertoriant le plus faible nombre de contributions à la création, leurs créations sont très peu diffusées et les moins rémunératrices. Ce type est également le plus féminin.
Plus de 440 000 contributions à la création (3) sont inscrites au répertoire de la SACD (4) : 77 % relèvent de l’audiovisuel (330 000, dont plus de la moitié sont des animations ou des sketches pour la télévision), 23 % du spectacle vivant (110 000, en majorité des œuvres théâtrales).
Le nombre de nouvelles contributions inscrites chaque année au répertoire de la SACD s’est considérablement élevé depuis 1997, particulièrement dans l’audiovisuel où il a triplé du fait, notamment, du développement des séries télévisuelles (5) et de la multiplication des contributeurs aux œuvres (6).
Diffusion et répartition des droits
La diffusion des œuvres est elle aussi en plein essor.
Le nombre de contributions aux diffusions et représentations atteint 2,4 millions en 2008, après un très fort développement depuis 1997 : il a crû de 63 % dans le spectacle vivant et a été multiplié par 13 dans l'audiovisuel, principalement en raison de l’évolution du paysage audiovisuel depuis la fin des années 1990. En effet, le déploiement des chaînes thématiques entre 1998 et 2003 et le doublement du nombre de chaînes de télévision consécutif au lancement de la télévision numérique terrestre (TNT) en 2006 ont conduit à démultiplier le nombre de diffusions.
Une petite minorité d’auteurs concentrent l’essentiel des droits.
Les droits perçus par ces auteurs s’établissent à 136 millions d’euros en 2008 : 71 % relèvent du répertoire audiovisuel (et en particulier des fictions pour la télévision et le cinéma) et 29 % du spectacle vivant. Ils ont augmenté de 34 % depuis 1997 : + 32 % dans l’audiovisuel, + 41 % dans le spectacle vivant. La distribution des droits est plus "inégalitaire" dans le spectacle vivant que dans l’audiovisuel puisque 5 % des auteurs se partagent 50 % des droits dans l’audiovisuel et 68 % des droits dans le spectacle vivant.
Une autre lecture des résultats : six types de carrières
Au-delà des grandes évolutions repérables dans les deux répertoires que gère la SACD, six carrières‐types d’auteurs peuvent être mises en évidence (7), révélant une photographie instantanée de la diversité des trajectoires suivies par les auteurs et compositeurs dramatiques entre 1997 et 2008.
● Les créateurs actifs du spectacle vivant (18 %) créent principalement des œuvres théâtrales et chorégraphiques. Avec la plus longue durée de production, ils totalisent un nombre assez important de contributions à la création. Leur œuvre fait l’objet d’au moins une représentation par an. Toutefois, ils perçoivent des droits d’auteur peu élevés. Ces auteurs sont âgés et très majoritairement des hommes.
● Les auteurs en retrait du spectacle vivant (17 %) œuvrent dans le théâtre et la danse. Ils créent depuis moins de 10 ans et répertorient un nombre assez réduit de contributions à la création et aux représentations. À l’instar des auteurs du dernier type, ils perçoivent les revenus d’auteur les plus bas et sont souvent des femmes.
● Les créateurs actifs de l’audiovisuel (10 %) créent surtout des fictions pour le cinéma et la télévision. Ils ont, avec les auteurs du premier type, la plus longue durée de production et répertorient un nombre très élevé de contributions à la création. Ils totalisent le plus de contributions à la diffusion et perçoivent les revenus les plus élevés. Il s’agit du type le plus âgé et le plus masculin, après le 1er type.
● Les créateurs de la relève « animée » (6 %) sont de jeunes auteurs qui créent des animations pour la télévision. Ils concentrent le plus grand nombre de contributions à la création. Leur travail est très fréquemment diffusé, néanmoins les droits associés sont modérés (comparables à ceux du type suivant).
● La relève cinématographique (18 %) rassemble de jeunes auteurs de fictions pour le cinéma, dont la durée et le volume de production sont les plus faibles (après le dernier type). Leur travail est peu diffusé et modérément rémunérateur.
● Les éphémères (31 %) interviennent de façon très ponctuelle (en général, une seule année) dans l’un ou l’autre répertoire. Répertoriant le plus faible nombre de contributions à la création, leurs créations sont très peu diffusées et les moins rémunératrices. Ce type est également le plus féminin.
(1) La Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) est la société de perception et de répartition des droits (SPRD) chargée de la gestion collective des droits des auteurs et compositeurs dramatiques, créateurs d’œuvres audiovisuelles (courts et longs métrages, téléfilms, séries télévisées, etc.) ou du spectacle vivant (théâtre, musique, opéra, chorégraphie, one‐man‐show, arts du cirque, etc.).
(2) Les hommes composent 53 % de la population active en emploi en France en 2008.
(3) Les notions d’œuvre et de diffusion s’entendent moins comme des œuvres et diffusions uniques que comme la contribution d’un auteur à la création d’une œuvre unique (couvrant ainsi à la fois l’œuvre unique inscrite par un seul auteur et l’œuvre de collaboration, impliquant plusieurs co‐auteurs) et sa contribution à la diffusion de cette œuvre. Ainsi, le scénario d’un épisode d’une série télévisée ‐ œuvre unique ‐ auquel six scénaristes auront contribué sera décompté ici comme six contributions à la création. Si cette œuvre est diffusée à la télévision à trois reprises en 2008, alors lui correspondront trois diffusions pour chacun des six scénaristes, soit en tout 18 contributions à la diffusion.
(4) Il s’agit de l’ensemble des contributions à la création inscrites par les auteurs qui ont perçu des droits entre 1997 et 2008.
(5) Pour lesquelles chaque épisode est considéré comme une œuvre unique.
(6) Ces dernières années, le nombre de scénaristes collaborant à la composition d’une œuvre audiovisuelle s’est considérablement élevé : les "ateliers d’écriture" de certaines séries télévisuelles emploient jusqu’à 15 scénaristes.
(7) Ces six types sont issus d’une classification ascendante hiérarchique, méthode statistique permettant de grouper les auteurs selon leur durée de production (nombre d’années écoulées entre la première et la dernière œuvre inscrite au répertoire de la SACD), le montant de droits perçus la "meilleure année", le montant de droits perçus en 2008 ainsi que le nombre total de contributions à la création qu’ils ont répertoriées.
Á lire également la deuxième partie :
"Écrire pour le théâtre" - Mieux comprendre l’activité d’auteur dramatique, favoriser l’écriture dramatique contemporaine.
(2) Les hommes composent 53 % de la population active en emploi en France en 2008.
(3) Les notions d’œuvre et de diffusion s’entendent moins comme des œuvres et diffusions uniques que comme la contribution d’un auteur à la création d’une œuvre unique (couvrant ainsi à la fois l’œuvre unique inscrite par un seul auteur et l’œuvre de collaboration, impliquant plusieurs co‐auteurs) et sa contribution à la diffusion de cette œuvre. Ainsi, le scénario d’un épisode d’une série télévisée ‐ œuvre unique ‐ auquel six scénaristes auront contribué sera décompté ici comme six contributions à la création. Si cette œuvre est diffusée à la télévision à trois reprises en 2008, alors lui correspondront trois diffusions pour chacun des six scénaristes, soit en tout 18 contributions à la diffusion.
(4) Il s’agit de l’ensemble des contributions à la création inscrites par les auteurs qui ont perçu des droits entre 1997 et 2008.
(5) Pour lesquelles chaque épisode est considéré comme une œuvre unique.
(6) Ces dernières années, le nombre de scénaristes collaborant à la composition d’une œuvre audiovisuelle s’est considérablement élevé : les "ateliers d’écriture" de certaines séries télévisuelles emploient jusqu’à 15 scénaristes.
(7) Ces six types sont issus d’une classification ascendante hiérarchique, méthode statistique permettant de grouper les auteurs selon leur durée de production (nombre d’années écoulées entre la première et la dernière œuvre inscrite au répertoire de la SACD), le montant de droits perçus la "meilleure année", le montant de droits perçus en 2008 ainsi que le nombre total de contributions à la création qu’ils ont répertoriées.
Á lire également la deuxième partie :
"Écrire pour le théâtre" - Mieux comprendre l’activité d’auteur dramatique, favoriser l’écriture dramatique contemporaine.