© Christophe Raynaud de Lage.
Ils forment un peuple de Robin des bois revisité qui se moque des visions de paradis des bergers d’Arcadie. En son sein se discerne une forme de brutalité ainsi que la montée de la sève amoureuse. William Shakespeare ne décrit pas une contre-société utopique. Pas d’harmonie artificielle, ni de raison dans cette histoire-là mais une volonté affichée de vivre et de rire, fût-elle triviale.
"As you like it" dans son épilogue non sans humour, l’auteur finement remarque le n’importe quoi apparent de sa pièce et demande au public de la juger de la manière la plus aimable. "As you like it" traduit par George Sand et pour l’éternité par un "comme il vous plaira" claquant à la fois affecté, révérencieux, impertinent et finalement complice.
Dans sa traversée de la pièce, le public est quelquefois malmené par l’excentricité et le mélange des genres. Le seul propos étant de conduire, d’à-peu-près en à-peu-près, à l’accord des mots et des corps ensemble réunis. S’il est une harmonie du spectacle, en soi, celle-ci réside dans le verbe qui maintient l’attention de son public. Appariement justement dans la vérité de l’amour et des applaudissements. Oh Happy End !
Et justement sous cet aspect-là, la traduction de la pièce dans le verbe par Pascal Collin et sur scène par Cendre Chassane mérite d’être saluée.
"As you like it" dans son épilogue non sans humour, l’auteur finement remarque le n’importe quoi apparent de sa pièce et demande au public de la juger de la manière la plus aimable. "As you like it" traduit par George Sand et pour l’éternité par un "comme il vous plaira" claquant à la fois affecté, révérencieux, impertinent et finalement complice.
Dans sa traversée de la pièce, le public est quelquefois malmené par l’excentricité et le mélange des genres. Le seul propos étant de conduire, d’à-peu-près en à-peu-près, à l’accord des mots et des corps ensemble réunis. S’il est une harmonie du spectacle, en soi, celle-ci réside dans le verbe qui maintient l’attention de son public. Appariement justement dans la vérité de l’amour et des applaudissements. Oh Happy End !
Et justement sous cet aspect-là, la traduction de la pièce dans le verbe par Pascal Collin et sur scène par Cendre Chassane mérite d’être saluée.
© Christophe Raynaud de Lage.
En choisissant de présenter la pièce sous une forme populaire d’opérette pop-rock, le metteur en scène trouve une équivalence contemporaine tout à fait juste à une forme historique qui, du point de vue anglais, n’a jamais vraiment été interrompue. Cette forme de référence est particulièrement soignée dans les parties musicales signées Roudoudou, qui connait bien ses classiques.
À cela, le spectateur ne trouve rien à redire et ne crie pas à l’anachronisme. Il accepte volontiers cette manière de réappropriation de la matière théâtrale. Il prend même goût au côté acidulé de la proposition : "Ah les petites anglaises des années soixante, soixante dix..."
Quant à la traduction, sans surjouer la grossièreté du vocabulaire, elle trouve pour la mise en bouche des comédiens un équivalent populaire qui conserve le sens de l’allusion grivoise ou politique dans le jeu des mots.
Le travail de Cendre Chassane sur "As you like it" de William Shakespeare fait partie de ces productions qui irriguent le territoire et maintiennent la continuité d’une politique culturelle. Il convient de saluer le sérieux du travail, la pertinence du propos et la proximité joyeuse avec le public.
À cela, le spectateur ne trouve rien à redire et ne crie pas à l’anachronisme. Il accepte volontiers cette manière de réappropriation de la matière théâtrale. Il prend même goût au côté acidulé de la proposition : "Ah les petites anglaises des années soixante, soixante dix..."
Quant à la traduction, sans surjouer la grossièreté du vocabulaire, elle trouve pour la mise en bouche des comédiens un équivalent populaire qui conserve le sens de l’allusion grivoise ou politique dans le jeu des mots.
Le travail de Cendre Chassane sur "As you like it" de William Shakespeare fait partie de ces productions qui irriguent le territoire et maintiennent la continuité d’une politique culturelle. Il convient de saluer le sérieux du travail, la pertinence du propos et la proximité joyeuse avec le public.
"As you like it"
© Christophe Raynaud de Lage.
(Vu le 20 octobre 2011)
Texte : William Shakespeare.
Traduction : Pascal Collin.
Mise en scène : Cendre Chassanne.
Dramarturgie et assistanat : Nathalie Cau.
Scénographie : Agnès Martin.
Musique : Roudoudou.
Avec : Nathalie Bitan, Xavier Czapla, Cendre Chassane, Agnès Fabre, Isabelle Fournier, Jean-Baptiste Gillet, Carole Guittat, Daniel Kenigsberg, Philippe Saunier, Stéphane Szestak.
Compagnie Barbès 35.
4 novembre 2011 : 20 h 30, Théâtre Jean Arp (scène conventionnée), Clamart (92).
7 janvier 2012 : Espace Marcel Carné, Saint-Michel-sur-Orge (91).
19 janvier : Nouveau Relax Théâtre, Chaumont (52).
25 et 26 janvier : Centre Des Bords de Marne, Le Perreux sur Marne (94).
Février : Théâtre de l’île Nouméa, Nouvelle-Calédonie.
6 mars : Salle Jacques Brel, Gonesse (95).
9 mars : Centre Culturel, Chevilly-Larue (94).
Texte : William Shakespeare.
Traduction : Pascal Collin.
Mise en scène : Cendre Chassanne.
Dramarturgie et assistanat : Nathalie Cau.
Scénographie : Agnès Martin.
Musique : Roudoudou.
Avec : Nathalie Bitan, Xavier Czapla, Cendre Chassane, Agnès Fabre, Isabelle Fournier, Jean-Baptiste Gillet, Carole Guittat, Daniel Kenigsberg, Philippe Saunier, Stéphane Szestak.
Compagnie Barbès 35.
4 novembre 2011 : 20 h 30, Théâtre Jean Arp (scène conventionnée), Clamart (92).
7 janvier 2012 : Espace Marcel Carné, Saint-Michel-sur-Orge (91).
19 janvier : Nouveau Relax Théâtre, Chaumont (52).
25 et 26 janvier : Centre Des Bords de Marne, Le Perreux sur Marne (94).
Février : Théâtre de l’île Nouméa, Nouvelle-Calédonie.
6 mars : Salle Jacques Brel, Gonesse (95).
9 mars : Centre Culturel, Chevilly-Larue (94).