© Élisabeth Carecchio.
Dans son argument, "Ma chambre froide" a pour objet d’étude les effets du paternalisme.
Le dispositif scénique en forme d’arène, la structure du récit par l’alternance de séquences courtes et denses présentées à un rythme soutenu, la beauté et la précision esthétique des scènes en clair obscur purgent progressivement le rire du spectateur de tout sentiment de farce de la réalité. L’univers proposé s’offre comme enchanté. Il est celui d’un conte cruel et noir.
Il serait ainsi une fois un monde fermé…
Où comme en un bocal s’agiteraient les personnages d’un cirque piteux. Où les caractères, forgés par une forme de dressage, biaiseraient les attitudes. En groupe, l’animal humain engendre une victime qui se désigne en sacrifice. La victime comme point ultime, point sublime d’une histoire.
Le dispositif scénique en forme d’arène, la structure du récit par l’alternance de séquences courtes et denses présentées à un rythme soutenu, la beauté et la précision esthétique des scènes en clair obscur purgent progressivement le rire du spectateur de tout sentiment de farce de la réalité. L’univers proposé s’offre comme enchanté. Il est celui d’un conte cruel et noir.
Il serait ainsi une fois un monde fermé…
Où comme en un bocal s’agiteraient les personnages d’un cirque piteux. Où les caractères, forgés par une forme de dressage, biaiseraient les attitudes. En groupe, l’animal humain engendre une victime qui se désigne en sacrifice. La victime comme point ultime, point sublime d’une histoire.
© Alain Fonteray.
Ma chambre froide a la manière d’un mystère médiéval et raconte avec l’appui d’une voix off la triste véridique et édifiante histoire d’Estelle.
Estelle est une bouche trou, tellement dévouée qu’elle dérange, souillon méprisée, haïe. Par elle se concrétise l’appel au meurtre. Mystique dans son désir de souillure. Sainte par son statut, Martyre par son destin ou Tyran par son action, en retour Estelle voit son rêve de beauté, d’harmonie chavirer. Le récit de sa vie plonge dans un néant à la dimension implicitement ironique. Voire de la part de l’auteur d’auto ironie.
Pourtant le spectateur ressent comme une harmonie tant est forte l’illusion produite par la matière et la manière théâtrale de Joël Pommerat.
La composition formelle et le propos sont maitrisés à la fois fluides et denses : décantés. "Ma chambre froide" est un objet esthétique qui par les moyens du théâtre s’interroge sur l’état de l’Art, sur la grâce. En réelle modestie. En toute conscience naïve.
Estelle est une bouche trou, tellement dévouée qu’elle dérange, souillon méprisée, haïe. Par elle se concrétise l’appel au meurtre. Mystique dans son désir de souillure. Sainte par son statut, Martyre par son destin ou Tyran par son action, en retour Estelle voit son rêve de beauté, d’harmonie chavirer. Le récit de sa vie plonge dans un néant à la dimension implicitement ironique. Voire de la part de l’auteur d’auto ironie.
Pourtant le spectateur ressent comme une harmonie tant est forte l’illusion produite par la matière et la manière théâtrale de Joël Pommerat.
La composition formelle et le propos sont maitrisés à la fois fluides et denses : décantés. "Ma chambre froide" est un objet esthétique qui par les moyens du théâtre s’interroge sur l’état de l’Art, sur la grâce. En réelle modestie. En toute conscience naïve.
"Ma chambre froide"
© Alain Fonteray.
Texte et mise en scène : Joël Pommerat.
Compagnie Louis Brouillard.
Direction technique : Emmanuel Abate.
Scénographie et lumière : Éric Soyer.
Son : François Leymarie et Grégoire Leymarie.
Costumes et corps d’animaux : Isabelle Deffin avec Morgane Olivier et Karelle Durand.
Sculptures et têtes d’animaux : Laurence Bérodot et Véronique Genet avec l’aide de Mélodie Alves, Katell Auffret, Lise Crétiaux et Marie Koch.
Collaboration aux perruques : Nathalie Regior.
Recherche iconographique : Isabelle Deffin.
Recherches, documentations : Martine De Michele et Garance Rivoal.
Assistant à la mise en scène : Pierre-Yves Le Borgne.
Stagiaire à la mise en scène : Peggy Thomas (lauréate du prix Huisman).
Avec : Jacob Ahrend, Agnès Berthon, Saadia Bentaïeb, Lionel Codino, Serge Larivière, Frédéric Laurent, Ruth Olaizola, Marie Piemontese, Dominique Tack.
Durée : 2 h 10 sans entracte.
Du 7 au 25 juin 2012.
Du mardi au samedi à 20 h, diamnche à 15 h.
Odéon-Théâtre de l’Europe, Atelier Berthier, Paris 17e, 01 44 85 40 40.
>> theatre-odeon.fr
Compagnie Louis Brouillard.
Direction technique : Emmanuel Abate.
Scénographie et lumière : Éric Soyer.
Son : François Leymarie et Grégoire Leymarie.
Costumes et corps d’animaux : Isabelle Deffin avec Morgane Olivier et Karelle Durand.
Sculptures et têtes d’animaux : Laurence Bérodot et Véronique Genet avec l’aide de Mélodie Alves, Katell Auffret, Lise Crétiaux et Marie Koch.
Collaboration aux perruques : Nathalie Regior.
Recherche iconographique : Isabelle Deffin.
Recherches, documentations : Martine De Michele et Garance Rivoal.
Assistant à la mise en scène : Pierre-Yves Le Borgne.
Stagiaire à la mise en scène : Peggy Thomas (lauréate du prix Huisman).
Avec : Jacob Ahrend, Agnès Berthon, Saadia Bentaïeb, Lionel Codino, Serge Larivière, Frédéric Laurent, Ruth Olaizola, Marie Piemontese, Dominique Tack.
Durée : 2 h 10 sans entracte.
Du 7 au 25 juin 2012.
Du mardi au samedi à 20 h, diamnche à 15 h.
Odéon-Théâtre de l’Europe, Atelier Berthier, Paris 17e, 01 44 85 40 40.
>> theatre-odeon.fr