Théâtre

Un médecin malgré lui en version drôle, vitaminée, souriante et optimiste

"Le médecin malgré lui - Los Angeles 1990", Le Lucernaire, Paris

Un homme bat sa femme. L’histoire naît à Los Angeles en 1990. Parmi les Angelins défavorisés, dans un des barrios, ces poches d’indigence, pas très loin de Bel air, les beaux quartiers bling.



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La femme, pour se débarrasser du bonhomme, a l’idée farfelue mais fructueuse de le faire passer pour médecin auprès d’un richard. Médecin malgré lui. Il est vrai qu’à Los Angeles les pharmacopées, les médecines parallèles, les vitamines font florès et font éclore des personnages hauts en couleurs. Personnages à la John Fante, à la Brett Easton Ellis, en version télé, en version sitcom, popularisés. Less than Zero.

Il y a le clodo halluciné et ses amphet’s, les porte-flingues blanco et latino, le parrain en Stetson, sa fille en pink fitness dance et la soubrette latino aussi. Tout L. A. est là : de John Fante à Brett Easton Ellis, en version drôle, vitaminée, souriante et optimiste.

La pièce est plus qu’une farce... c’est une Comédie et les personnages sonnent étrangement populaires, familiers. Chaque spectateur, au jeu des allusions, y retrouvera ses héros préférés à l’ombre fantasmatique et foldingue d’un docteur House à la recherche d’une nouvelle clinique.

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Ah oui ! Le texte dans son intégralité est d’un certain Molière et la pièce est "Le médecin malgré lui"... Le metteur en scène réussit une transposition magistrale en faisant confiance à un dialoguiste et scénariste d’excellence... vieux de plusieurs siècles.
Tout au plus les parties en patois de France sont-elles remplacées par un spanglish du plus bel effet, plus vrai, plus latino que nature.

Ce "Médecin malgré lui" est un vrai bonheur. Les comédiens suivent le texte dans une dimension étonnante de vraie fausse improvisation qui vit en toute liberté et précision.
Et le spectateur peut saisir en toute aisance cette part humaine qui persiste par la farce dès lors que les personnages quittent les caricatures pour animer des types. Et Molière n’est pas trahi qui a su saisir ce fragment d’universel qui relie l’homme à lui-même par le rire sur lui-même. À travers les âges.

"Le médecin malgré lui - Los Angeles 1990"

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Texte : Molière.
Mise en scène : Quentin Paulhiac et Aurélien Rondeau.
Avec : Augustin de Monts ; Sophie Staub ou Amandine Gaymard ou Caroline Anglade ; Lydia Besson ; Sébastien Faglain ; Jérôme Rodriguez ou Benjamin Bourgois ; Michael Cohen ou Pierre Khorsand ; Aurélien Rondeau.
Collectif Le Pack.
Durée : 1 h 10.

Du 29 mai au 24 août 2013.
Du mardi au samedi à 18 h 30.
Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr

Succès prolongation !
Du 10 septembre au 3 novembre 2013.

Du mardi au samedi à 20 h, dimanche à 15 h (à partir du 22 septembre).
Relâches les 28, 29 septembre et 15 octobre 2013.

Jean Grapin
Mercredi 19 Juin 2013
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