© Pierre Nasti.
Le texte de Simon Grangeat charpenté et très documenté narre comment un bricoleur de génie normand apporta au monde entier le rêve d'un palais des arts ménagers qui connut son apogée puis son déclin.
Les comédiens sont en prise directe avec le public, endossent ouvertement les personnages, s'expriment, échangent les rôles, les points de vue, s'interpellent. Ils le font avec un sens de l'espièglerie tel qu'ils mettent en connivence plutôt qu'à distance. Ce théâtre à la manière brechtienne met en perspective une histoire sociale, un récit économique.
Il y a une première partie dure et joyeuse. Celle de la découverte de la solidarité et de la camaraderie d'atelier. C'est, dans un monde de labeur, le goût du bien faire partagé par un patron plus inventeur que gestionnaire. Dans un paternalisme affectueux, le rêve collectif d'une amélioration de la condition féminine.
La seconde partie est dure et cruelle. Elle est celle de l'exténuation progressive, de la montée des ambitions antagonistes, de la taylorisation intense et des modernisations ratées. Avec, au final, la montée des statistiques, l'espionnage industriel et les malfaçons qui aiguisent la voracité des prédateurs.
Les comédiens sont en prise directe avec le public, endossent ouvertement les personnages, s'expriment, échangent les rôles, les points de vue, s'interpellent. Ils le font avec un sens de l'espièglerie tel qu'ils mettent en connivence plutôt qu'à distance. Ce théâtre à la manière brechtienne met en perspective une histoire sociale, un récit économique.
Il y a une première partie dure et joyeuse. Celle de la découverte de la solidarité et de la camaraderie d'atelier. C'est, dans un monde de labeur, le goût du bien faire partagé par un patron plus inventeur que gestionnaire. Dans un paternalisme affectueux, le rêve collectif d'une amélioration de la condition féminine.
La seconde partie est dure et cruelle. Elle est celle de l'exténuation progressive, de la montée des ambitions antagonistes, de la taylorisation intense et des modernisations ratées. Avec, au final, la montée des statistiques, l'espionnage industriel et les malfaçons qui aiguisent la voracité des prédateurs.
© Pierre Nasti.
Mené avec dynamisme et entrain, la pièce divertit. Et par-delà la surface des choses, qui comporte forcément une part d'inconnu et d'indicible, le spectateur explore une aventure sociale, une aventure humaine. Il acquiert juste ce qu'il faut de connaissance des événements pour entrevoir les mécanismes cachés sous les grands mots, qui apportent jouissances pour les uns et amertume pour les autres (Concurrence, Mondialisation, Financiarisation).
Dans son entrain à montrer, le jeu met en valeur un théâtre optimiste. Et au final, comme en pointillé, suspend le récit d'un chevalier blanc qui reprendrait la marque pour sa valeur symbolique et non pour sa valeur financière*.
Le spectateur partage avant tout un plaisir qui a un cœur gros comme ça… Un cœur Moulinex , un Rêve Français. De qualité, de qualité…
*La société d'emboutissage de bourgogne (SEB) citée dans la pièce a racheté les brevets et la marque Moulinex et relance une ligne produits.
Dans son entrain à montrer, le jeu met en valeur un théâtre optimiste. Et au final, comme en pointillé, suspend le récit d'un chevalier blanc qui reprendrait la marque pour sa valeur symbolique et non pour sa valeur financière*.
Le spectateur partage avant tout un plaisir qui a un cœur gros comme ça… Un cœur Moulinex , un Rêve Français. De qualité, de qualité…
*La société d'emboutissage de bourgogne (SEB) citée dans la pièce a racheté les brevets et la marque Moulinex et relance une ligne produits.
"Un cœur Moulinex"
© Pierre Nasti.
Texte : Simon Grangeat.
Mise en scène : Claude Viala.
Avec : Hervé Laudière, Carole Leblanc, Véronique Müller, Loredana Chaillot, Pascaline Schwab, Christian Roux, Julien Brault.
Assistant à la mise en scène : Hervé Laudière.
Musique : Christian Roux.
Scénographie : Shanti Rughoobur.
Durée : 1 h 30.
Compagnie Aberratio Mentalis.
Mise en scène : Claude Viala.
Avec : Hervé Laudière, Carole Leblanc, Véronique Müller, Loredana Chaillot, Pascaline Schwab, Christian Roux, Julien Brault.
Assistant à la mise en scène : Hervé Laudière.
Musique : Christian Roux.
Scénographie : Shanti Rughoobur.
Durée : 1 h 30.
Compagnie Aberratio Mentalis.
© Pierre Nasti.
Du 8 au 26 novembre 2017.
Du mercredi au samedi à 20 h 30, dimanche à 17 h.
Théâtre de l'Opprimé, Paris 12e, 01 43 40 44 44.
>> theatredelopprime.com
Du mercredi au samedi à 20 h 30, dimanche à 17 h.
Théâtre de l'Opprimé, Paris 12e, 01 43 40 44 44.
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