© Matt Beard/Cirque du Soleil 2017.
Spectacle multimédia et immersif, usant à la fois des dernières technologies et de disciplines artistiques remontant à la nuit des temps, comme l'art des marionnettes et celui des cerfs-volants, la nouvelle création du Cirque du Soleil transporte le public dans le monde imaginaire de James Cameron, tout en lui donnant une nouvelle facette, tant au niveau de la chronologie que de la narration.
En effet, le synopsis élaboré par les créateurs situe l'action trois mille ans avant l'arrivée des humains sur Pandora. Ce qui permet d'éviter le piège d'une pâle copie du film de James Cameron, tout en respectant l'univers, le peuple, la faune et la flore de la planète végétale dans un récit inédit, d'attirer les fans d'Avatar et de conquérir un public curieux de ce type de science-fiction et de grand spectacle.
Dès l'entrée dans le ventre de l'Arena de Bercy, on est intrigué par l'immense voile étalé sur l'ensemble du plateau où se meuvent des centaines de taches lumineuses qu'on pourrait prendre pour des lucioles. L'ambiance féérique ainsi perçue va très vite s'amplifier dès le début du spectacle avec la découverte de l'immense arbre-maison des Omatikaya (un des cinq clans Na'vi), élément de décor en deux parties s'ouvrant pour faire apparaître le métier à tisser géant, objet essentiel au clan, qui servira aussi d'agrès pour les acrobates-équilibristes.
En effet, le synopsis élaboré par les créateurs situe l'action trois mille ans avant l'arrivée des humains sur Pandora. Ce qui permet d'éviter le piège d'une pâle copie du film de James Cameron, tout en respectant l'univers, le peuple, la faune et la flore de la planète végétale dans un récit inédit, d'attirer les fans d'Avatar et de conquérir un public curieux de ce type de science-fiction et de grand spectacle.
Dès l'entrée dans le ventre de l'Arena de Bercy, on est intrigué par l'immense voile étalé sur l'ensemble du plateau où se meuvent des centaines de taches lumineuses qu'on pourrait prendre pour des lucioles. L'ambiance féérique ainsi perçue va très vite s'amplifier dès le début du spectacle avec la découverte de l'immense arbre-maison des Omatikaya (un des cinq clans Na'vi), élément de décor en deux parties s'ouvrant pour faire apparaître le métier à tisser géant, objet essentiel au clan, qui servira aussi d'agrès pour les acrobates-équilibristes.
© Matt Beard/Cirque du Soleil 2017.
Ainsi vont suivre, au fil de la narration, différents décors, aussi spectaculaires les uns que les autres, générés soit par des constructions classiques ou des accessoires traditionnels, soit par les projections vidéo (40 vidéoprojecteurs). La manière dont sont conçus les reliefs des modules constituant le "paysage" scénique permet aux projections vidéo d'en modifier les perspectives et les volumes. Cela crée à chaque fois un environnement spécifique dédié à chacune des cinq tribus, de la jungle verdoyante et luxuriante des Tawkami au sanctuaire d'animaux des Anurai, en passant par les "Montagnes flottantes" où vivent les léonopterix (toruk).
Dans cette débauche de moyens alimentés par des technologies "dernier cri", la performance vaut aussi par la qualité des artistes et la maîtrise de leurs disciplines respectives ou, la plupart du temps, par leur spectaculaire polyvalence, qui donne ainsi une réelle - et souhaitée - "humanité" (ou "Na'vinité" !) dans ce récit qu'on suit parfois un peu de loin.
Il faut alors noter ici quelques prouesses donnant à certains tableaux une saveur inoubliable. C'est le cas notamment avec la séquence de la forêt des bambous, ces derniers utilisés comme des mâts chinois en une aérienne esquisse de ballet et de combats (un retour aux origines en somme). Celle des fleurs et des "hommes fleurs", tout en légèreté et élégance avec leurs immenses corolles (très verticales au début) en un dégradé rouge orangé. Puis se transformant en éventail de soie… Visuellement très réussi.
Dans cette débauche de moyens alimentés par des technologies "dernier cri", la performance vaut aussi par la qualité des artistes et la maîtrise de leurs disciplines respectives ou, la plupart du temps, par leur spectaculaire polyvalence, qui donne ainsi une réelle - et souhaitée - "humanité" (ou "Na'vinité" !) dans ce récit qu'on suit parfois un peu de loin.
Il faut alors noter ici quelques prouesses donnant à certains tableaux une saveur inoubliable. C'est le cas notamment avec la séquence de la forêt des bambous, ces derniers utilisés comme des mâts chinois en une aérienne esquisse de ballet et de combats (un retour aux origines en somme). Celle des fleurs et des "hommes fleurs", tout en légèreté et élégance avec leurs immenses corolles (très verticales au début) en un dégradé rouge orangé. Puis se transformant en éventail de soie… Visuellement très réussi.
© Matt Beard/Cirque du Soleil 2017.
Le talent est aussi à relever du côté des marionnettistes et de leurs créatures - représentant divers animaux de la planète - dont ils jouent avec une étonnante dextérité. Seize au total, toutes aussi bien réalisées les unes que les autres. En plus des six loups-vipères et des trois équidius existant dans le film, de nouveaux animaux ont été imaginés : 3 austrapèdes et un tortapède. Il y a également deux nuées de graines sacrées (woodsprites) descendant des cintres sous forme de mobiles, et bien sûr l'imposant toruk, réalisé en partie en soie synthétique.
Autre surprise aux rendus bluffants, les dix-huit cerfs-volants qui opèrent en de magnifiques ballets aériens, oiseaux vaporeux, reconstitutions multicolores, chamarrées, en accord avec une certaine flamboyance de la nature sur Pandora. Ils planent gracieusement dans les airs avant de descendre en piqué et d'effectuer des virages rapides comme l'éclair. Sur scène, ces engins impressionnants sont la représentation physique des banshees qui parcourent le ciel de Pandora.
Tout concoure à un spectacle hors normes et il ne s'agit plus ici bien sûr de cirque, ni ancien ni nouveau, ni moderne. Mais un type particulier de prestation destiné aux familles, marque de fabrique depuis quelques années du Cirque du Soleil qui, pour "Toruk", réunit avec succès deux visions artistiques distinctes mais ayant plusieurs atomes crochus, le cinéma de James Cameron et les pratiques multimédias de Michel Lemieux et Victor Pilon, pionniers dans ce dernier domaine.
La féérie est totale, reconnaissons-le, mais elle reste malheureusement chère (au vu de la jauge d'un "Bercy") puisque, au plus bas, il faut débourser un peu plus de 220 euros (ce soir, par exemple) pour un couple et deux enfants !
Autre surprise aux rendus bluffants, les dix-huit cerfs-volants qui opèrent en de magnifiques ballets aériens, oiseaux vaporeux, reconstitutions multicolores, chamarrées, en accord avec une certaine flamboyance de la nature sur Pandora. Ils planent gracieusement dans les airs avant de descendre en piqué et d'effectuer des virages rapides comme l'éclair. Sur scène, ces engins impressionnants sont la représentation physique des banshees qui parcourent le ciel de Pandora.
Tout concoure à un spectacle hors normes et il ne s'agit plus ici bien sûr de cirque, ni ancien ni nouveau, ni moderne. Mais un type particulier de prestation destiné aux familles, marque de fabrique depuis quelques années du Cirque du Soleil qui, pour "Toruk", réunit avec succès deux visions artistiques distinctes mais ayant plusieurs atomes crochus, le cinéma de James Cameron et les pratiques multimédias de Michel Lemieux et Victor Pilon, pionniers dans ce dernier domaine.
La féérie est totale, reconnaissons-le, mais elle reste malheureusement chère (au vu de la jauge d'un "Bercy") puisque, au plus bas, il faut débourser un peu plus de 220 euros (ce soir, par exemple) pour un couple et deux enfants !
"Toruk - Le premier envol"
© Matt Beard/Cirque du Soleil 2017.
Écriture, mise en scène et réalisations vidéo : Michel Lemieux et Victor Pilon.
Directeur de création : Neilson Vignola.
Chorégraphie : Tuan Le et Tan Loc.
Composition et direction musicale : Bob et Bill.
Scénographie et conception des accessoires : Carl Fillion.
Sons : Jacques Boucher.
Lumières : Alain Lortie.
Costumes et maquillages : Kym Barrett.
Marionnettes : Patrick Martel.
Conception acrobaties : Germain Guillemot.
Conception équipements et gréements acrobatiques : Pierre Masse.
Directeur de création : Neilson Vignola.
Chorégraphie : Tuan Le et Tan Loc.
Composition et direction musicale : Bob et Bill.
Scénographie et conception des accessoires : Carl Fillion.
Sons : Jacques Boucher.
Lumières : Alain Lortie.
Costumes et maquillages : Kym Barrett.
Marionnettes : Patrick Martel.
Conception acrobaties : Germain Guillemot.
Conception équipements et gréements acrobatiques : Pierre Masse.
© Jesse Faatz/Cirque du Soleil 2015.
Du 4 au 14 avril 2019.
Mardi au vendredi à 20 h, samedi à 16 h et 20 h, dimanche à 13 h et 17 h, vendredi 12 avril à 16 h et 20 h.
AccorHotels Arena Bercy, Paris 12e.
>> accorhotelsarena.com
>> cirquedusoleil.com
Du 19 avril au 5 mai 2019 : Luzhniki Palace of Sports, Moscou, Fédération de Russie.
Mardi au vendredi à 20 h, samedi à 16 h et 20 h, dimanche à 13 h et 17 h, vendredi 12 avril à 16 h et 20 h.
AccorHotels Arena Bercy, Paris 12e.
>> accorhotelsarena.com
>> cirquedusoleil.com
Du 19 avril au 5 mai 2019 : Luzhniki Palace of Sports, Moscou, Fédération de Russie.