© Konrad Simowski.
Quatre danseurs, deux hommes et deux femmes s'emboîtent et se désemboîtent comme dans ce fameux jeu, Tetris. Deux figures importantes sont effectuées. La première coordonne les corps les uns sur les autres pour opérer une imbrication. La deuxième est beaucoup plus solitaire avec une gestuelle brisée, nerveuse dans lesquels les membres s'agitent dans tous les sens comme marqués par une désorganisation organique, voire mentale. L'aspect robotique devient très prégnant et ponctue les chorégraphies.
Les corps adoptent des mouvements angulaires dans lesquels ils deviennent éléments d'une construction, pièce d'un puzzle. Les danseurs ont une gestuelle avec des courbes bottées en touche où la grâce disparaît pour servir des allures géométriques dans lesquels l'esthétique ne prend pas pour autant la poudre d'escampette. Elle campe sur des attitudes figées, encastrées qui évoluent par sauts, par rebonds. La danse devient très physique, de contact sans pour autant qu'elle soit frontale. Elle est plutôt nerveuse, comme si chaque interprète avait à conquérir un espace au détriment de l'autre. Pour contrebalancer ce désir de conquête, de lieux et de personnes, le mime facial intervient par le biais d'un sourire et d'un air complice entre eux.
Les corps adoptent des mouvements angulaires dans lesquels ils deviennent éléments d'une construction, pièce d'un puzzle. Les danseurs ont une gestuelle avec des courbes bottées en touche où la grâce disparaît pour servir des allures géométriques dans lesquels l'esthétique ne prend pas pour autant la poudre d'escampette. Elle campe sur des attitudes figées, encastrées qui évoluent par sauts, par rebonds. La danse devient très physique, de contact sans pour autant qu'elle soit frontale. Elle est plutôt nerveuse, comme si chaque interprète avait à conquérir un espace au détriment de l'autre. Pour contrebalancer ce désir de conquête, de lieux et de personnes, le mime facial intervient par le biais d'un sourire et d'un air complice entre eux.
© Jeroen Bosch.
Le chorégraphe a pris la mesure d'un corps qui s'efface dans nos rapports quotidiens pour le porter vers une expressivité où il devient reflet du monde, objet de nos rapports sociaux où l'intime tend à s'effacer devant l'extime, où le sentiment fait disruption car il n'arrive pas à se loger dans ces relations imbriquées.
Celles-ci sont symbolisées par des rubik's cubes. Ces derniers, jeux de combinaisons géométriques pour trouver un ordre et une "cohérence" visuelle, deviennent des instruments pour télécommander les mouvements des danseurs. Ceux-ci s'exécutent, comme des robots, à chaque combinaison, sensée ou désordonnée, faisant d'eux des esclaves d'une gestuelle qui ne leur appartient plus. Pour autant que faire ? Eh bien, c'est de faire avec. Leur complicité est entendue comme une résignation avouée et sans concessions, ayant affaire à une modernité qui laisse en plan parfois, souvent, une réflexion sur des attitudes, voire des automatismes dans notre savoir-être qui nous phagocytent.
Une bonne partie du public est conviée sur scène où il devient "mouton de Panurge". Cette approche, au-delà de la valeur qu'elle peut véhiculer et qui n'est pas critiquable car descriptive, dessert la qualité, indéniable, du spectacle dans ses ultimes instants car elle n'apporte rien à la chorégraphie et fait finir celle-ci dans un brouhaha de communion. Dommage.
Celles-ci sont symbolisées par des rubik's cubes. Ces derniers, jeux de combinaisons géométriques pour trouver un ordre et une "cohérence" visuelle, deviennent des instruments pour télécommander les mouvements des danseurs. Ceux-ci s'exécutent, comme des robots, à chaque combinaison, sensée ou désordonnée, faisant d'eux des esclaves d'une gestuelle qui ne leur appartient plus. Pour autant que faire ? Eh bien, c'est de faire avec. Leur complicité est entendue comme une résignation avouée et sans concessions, ayant affaire à une modernité qui laisse en plan parfois, souvent, une réflexion sur des attitudes, voire des automatismes dans notre savoir-être qui nous phagocytent.
Une bonne partie du public est conviée sur scène où il devient "mouton de Panurge". Cette approche, au-delà de la valeur qu'elle peut véhiculer et qui n'est pas critiquable car descriptive, dessert la qualité, indéniable, du spectacle dans ses ultimes instants car elle n'apporte rien à la chorégraphie et fait finir celle-ci dans un brouhaha de communion. Dommage.
"Tetris"
© Jeroen Bosch.
Tout public à partir de 5 ans.
Chorégraphie, son, costumes : Erik Kaiel.
Lumières : Marco Chardon.
Avec Mayke van Kruchten, Kim-Jomi Fischer, Joseph Simon, Paulien Truijen.
Production Arch8 - Erik Kaiel.
Durée : 1 h 05.
Du 11 au 20 janvier 2017.
Mardi, mercredi, jeudi et vendredi à 10 h, mardi, jeudi et vendredi à 14 h 30.
Théâtre National de Chaillot, salle Maurice Béjart, Paris 16e, 01 53 65 30 00.
>> theatre-chaillot.fr
Chorégraphie, son, costumes : Erik Kaiel.
Lumières : Marco Chardon.
Avec Mayke van Kruchten, Kim-Jomi Fischer, Joseph Simon, Paulien Truijen.
Production Arch8 - Erik Kaiel.
Durée : 1 h 05.
Du 11 au 20 janvier 2017.
Mardi, mercredi, jeudi et vendredi à 10 h, mardi, jeudi et vendredi à 14 h 30.
Théâtre National de Chaillot, salle Maurice Béjart, Paris 16e, 01 53 65 30 00.
>> theatre-chaillot.fr