© Pierre Dolzani.
Depuis le 28 avril, la scène francilienne est une nouvelle fois frappée par une collision entre littérature et théâtre. L'effet s'est propagé au TQI, c'est la faute à Bellorini. Le souffle balaie le présent, c'est la faute à Jean.
"Paroles gelées" de Rabelais ne l'ayant pas rassasié, il s'assoit à la table des passionnés de littérature pour dévorer "Les Misérables" de Victor Hugo. Combien de lectures furent nécessaires pour servir à point cette adaptation fort réussie et surprenante de "Tempête sous un crâne" ?
Le théâtre de Jean Bellorini rayonne d’une profusion de sons, de lyrisme, d’une musicalité narrative construite sur le fil d’histoires adaptées avec la subtilité de l’imagination et de la création. L’accumulation d’éléments extérieurs associés à la scénographie ouvre de nouveaux espaces. Un univers où se profilent des images extraites à l’actualité, des heurts qui s’apparentent en sons et en images à des expressions contemporaines.
"Paroles gelées" de Rabelais ne l'ayant pas rassasié, il s'assoit à la table des passionnés de littérature pour dévorer "Les Misérables" de Victor Hugo. Combien de lectures furent nécessaires pour servir à point cette adaptation fort réussie et surprenante de "Tempête sous un crâne" ?
Le théâtre de Jean Bellorini rayonne d’une profusion de sons, de lyrisme, d’une musicalité narrative construite sur le fil d’histoires adaptées avec la subtilité de l’imagination et de la création. L’accumulation d’éléments extérieurs associés à la scénographie ouvre de nouveaux espaces. Un univers où se profilent des images extraites à l’actualité, des heurts qui s’apparentent en sons et en images à des expressions contemporaines.
© Pierre Dolzani.
L'écriture de Rabelais et Victor Hugo scandent des mots, lesquels encrent la renaissance de l’homme entre illumination, altruisme et désinvolture. Jean Bellorini réécrit l'histoire des personnages en les incarnant dans un décomplexe social où l’homme sort grandi, presque vainqueur de sa condition, aussi humble soit-elle.
"Les Misérables" de Victor Hugo, des destins qui marchent dans les caniveaux de la misère, de l’indifférence, du désamour, de l’injustice. Une œuvre institutionnelle de la littérature française à comparer aux "Mystères de Paris" d’Eugène Sue et aux "Rougon-Macquart" d’Émile Zola. La confrontation sociale et humaine des petites gens, ces gens de peu montraient du verbe cynique par les notables et bourgeois des grands boulevards.
La trivialité des couches sociales génèrent les extrêmes que sont faiblesse et pouvoir, fidélité et trahison, amour et mort. Lesquels se transmettent tels des legs immatériels de père en fils, de mère en fille.
Ces sentiments donnent libre cours à l’adaptation de "Tempête sous un crâne" sur la scène du théâtre Antoine Vitez. Le cri de jeunesse des comédiens s’extériorise à force d’individualités et de tempéraments. Naît de cet ensemble, une cohésion qui respire littérature et fidélité à l’esprit des hommes de lettres illustres traduits sur la page blanche sans cesse réécrite du théâtre.
La pièce de Bellorini, l'équilibre entre narration et fiction, poésie de survie et énergie. La création musicale de Céline Ottria réveille des silences enfouis dans la profondeur des personnages de Victor Hugo, lesquels sur scène jouent leur - la - vie avec l’innocence des enfants. L’accordéon libère des partitions nacrées d’obsessions, lesquelles s’accordent au rythme des éléments de la batterie.
"Les Misérables" de Victor Hugo, des destins qui marchent dans les caniveaux de la misère, de l’indifférence, du désamour, de l’injustice. Une œuvre institutionnelle de la littérature française à comparer aux "Mystères de Paris" d’Eugène Sue et aux "Rougon-Macquart" d’Émile Zola. La confrontation sociale et humaine des petites gens, ces gens de peu montraient du verbe cynique par les notables et bourgeois des grands boulevards.
La trivialité des couches sociales génèrent les extrêmes que sont faiblesse et pouvoir, fidélité et trahison, amour et mort. Lesquels se transmettent tels des legs immatériels de père en fils, de mère en fille.
Ces sentiments donnent libre cours à l’adaptation de "Tempête sous un crâne" sur la scène du théâtre Antoine Vitez. Le cri de jeunesse des comédiens s’extériorise à force d’individualités et de tempéraments. Naît de cet ensemble, une cohésion qui respire littérature et fidélité à l’esprit des hommes de lettres illustres traduits sur la page blanche sans cesse réécrite du théâtre.
La pièce de Bellorini, l'équilibre entre narration et fiction, poésie de survie et énergie. La création musicale de Céline Ottria réveille des silences enfouis dans la profondeur des personnages de Victor Hugo, lesquels sur scène jouent leur - la - vie avec l’innocence des enfants. L’accordéon libère des partitions nacrées d’obsessions, lesquelles s’accordent au rythme des éléments de la batterie.
© Pierre Dolzani.
Un arbre fait de morceaux de bois assemblés, la batterie, le piano composent le décor auxquels se greffent un lit pliable et une mobylette par épisode.
Le rythme hugolien vibre avec l’interprétation des comédiens, lesquels se montrent convaincants, délirants et impétueux dans le jeu scénique de la répartie et de l’occupation de l’espace. Le spectacle rayonne avec les envolées confondues d’intensité, les espérances soulignées de vérité.
Clara Mayer monte son personnage en puissance avec une précision et une formidable énergie dans la première partie. Clara se fond, tel un caméléon, dans la progression de la pièce, elle donne de l’ampleur à son rôle car elle a le souci de l’exigence. N’est-ce pas là, le propre des comédiens impliqués et généreux.
Camille de La Guillonnière, l’expression de la virtuosité des artistes intelligents et sensibles. Karyll Elgrichi, une voix envoûtante, une présence de tous les instants, un regard profond et pétillant. Karyll est magnifique de romanesque et de tragédie, de vers et de prose.
Mathieu Coblentz, Marc Plas et Hugo Sablic apportent la dynamique à "Tempête sous un crâne" car ils font preuve d’audace et de lucidité De leur prestation respective, ressurgissent les hommes forts des "Les Misérables" et le talent à fleur de comédien s’exprime avec la grandeur qui leur revient.
Cette "Tempête sous un crâne" n’a pas fini d’emporter vents et courants dans son souffle puissant et impressionnant.
Le rythme hugolien vibre avec l’interprétation des comédiens, lesquels se montrent convaincants, délirants et impétueux dans le jeu scénique de la répartie et de l’occupation de l’espace. Le spectacle rayonne avec les envolées confondues d’intensité, les espérances soulignées de vérité.
Clara Mayer monte son personnage en puissance avec une précision et une formidable énergie dans la première partie. Clara se fond, tel un caméléon, dans la progression de la pièce, elle donne de l’ampleur à son rôle car elle a le souci de l’exigence. N’est-ce pas là, le propre des comédiens impliqués et généreux.
Camille de La Guillonnière, l’expression de la virtuosité des artistes intelligents et sensibles. Karyll Elgrichi, une voix envoûtante, une présence de tous les instants, un regard profond et pétillant. Karyll est magnifique de romanesque et de tragédie, de vers et de prose.
Mathieu Coblentz, Marc Plas et Hugo Sablic apportent la dynamique à "Tempête sous un crâne" car ils font preuve d’audace et de lucidité De leur prestation respective, ressurgissent les hommes forts des "Les Misérables" et le talent à fleur de comédien s’exprime avec la grandeur qui leur revient.
Cette "Tempête sous un crâne" n’a pas fini d’emporter vents et courants dans son souffle puissant et impressionnant.
"Tempête sous un crâne"
© Pierre Dolzani.
Adapté des "Misérables" de Victor Hugo.
Adaptation : Jean Bellorini et Camille de La Guillonnière.
Mise en scène : Jean Bellorini.
Avec : Mathieu Coblentz, Karyll Elgrichi, Camille de la Guillonnière, Clara Mayer, Céline Ottria, Marc Plas, Hugo Sablic.
Création musicale : Céline Ottria.
Durée : 3 h 30 + entracte.
Du 28 avril au 25 mai 2014.
Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h.
Théâtre des Quartiers d'Ivry Antoine Vitez, Ivry-sur-Seine (94), 01 43 90 11 11.
>> theatre-quartiers-ivry.com
Adaptation : Jean Bellorini et Camille de La Guillonnière.
Mise en scène : Jean Bellorini.
Avec : Mathieu Coblentz, Karyll Elgrichi, Camille de la Guillonnière, Clara Mayer, Céline Ottria, Marc Plas, Hugo Sablic.
Création musicale : Céline Ottria.
Durée : 3 h 30 + entracte.
Du 28 avril au 25 mai 2014.
Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h.
Théâtre des Quartiers d'Ivry Antoine Vitez, Ivry-sur-Seine (94), 01 43 90 11 11.
>> theatre-quartiers-ivry.com