Trib'Une

Sunderland, pan dans le mille !

La chronique d'Isa-belle L.

L’autre soir, un peu plus au Nord, un miracle s’est produit.
J’ai assisté à un grand spectacle au Petit Théâtre de Paris.
Habituée plutôt au contraire ces derniers temps,
Je n’allais pas me priver d’étaler mes commentaires.
J’ai d’abord eu besoin de prendre un bon bol d’air,
même, de me taire, ce qui, me connaissant, est surprenant.



Sunderland © D.R.
SUNDERLAND. Pas de traduction mais tellement de sensations.
Une salle pleine, une salle qui n’avait rien à voir avec une salle d’attente d’un médecin.
Pas de toux, d’angine débutante ou de grippe ; pourtant c’est la saison. Rien.
Un silence de plomb, pas de portable vibrant, ni fauteuil grinçant, pas de chewing-gum en fond sonore, aucune pipelette à réprimander, personne ne ronfle ni ne dort.
Nothing !
J’étais au petit théâtre de Paris, sans bruit autour, pendant une heure et demie.
Ce silence d’un soir à Paris, j’ai « kiffé » comme on dit !

J’ai pris mon pied. Assise dans un fauteuil, j’en ai souvent rêvé.
Constance Dollé y a pleinement contribué mais, elle n’était pas seule.
Sur ce coup il y avait du beau monde, je ne vais pas me la jouer bégueule ;
J’en suis encore toute renversée mais tout doucement, je m’en remets.

SUNDERLAND au petit théâtre de Paris, c’est LA pièce contemporaine,
C’est LA pièce que je conseille, c’est ELLE, mon succès de l’année.
Une bande d’acteurs à ne pas manquer, pas une mais DES stars sont nées.
Une pièce qui remue, bouscule, émeut, amuse. Rien d’autre à déclarer.
Ah ! Si. Profiter aussi de la voix de Sinead O Connor, en effet, peu égalée.

SUNDERLAND ce n’est pas « gai gai », jeu de mot facile devant ce couple homosexuel à l’élégance subtile, qui, lui aussi attend son miracle, appelé : bébé.
Je ne raconterai pas la fin, j’insiste, il faut absolument réserver.
Ni le début d’ailleurs pour vous laisser en direct, le savourer.

SUNDERLAND de clément Koch ;
Une pensée aussi pour Ken Loach
À qui souvent il m’a fait penser.

Un choc ! C’est le mot que j’ai prononcé en quittant la salle,
J’ai cru aussi que mon cœur allait se faire la malle
En regardant cette mère sur grand écran, partie en laissant ses enfants
Les marquant à jamais d’une empreinte de mort bien trop brutale

Un choc ! Le texte a ranimé quelques souvenirs
Sinead o’Conor, artiste irlandaise des années 80
Chantait ce refrain : « nothing compares U 2 »
Traduction : « rien ne t’égale »
SUNDERLAND j’avoue, j’ai pleuré
Et jusque-là rien ne t’a égalé.

Plus haut que le bravo,
Plus fort que le merci
Je vous tire à tous, mon chapeau

"Sunderland"

(Vu le 19 octobre 2011)
Texte : Clément Koch.
Mise en scène : Stéphane Hillel, assisté de Chloé Simoneau.
Avec : Élodie Navarre, Constance Dollé, Léopoldine Serre, Vincent Deniard, Vincent Németh, Thierry Desroses, Bénédicte Dessombz, Pascale Mariani.
Décor : Jacques Voizot.
Musique : François Peyrony.
Lumières : Laurent Beal.
Costumes : Cécile Magnan.

Depuis le 15 septembre 2011 et prolongations jusqu'en janvier.
Du mardi au samedi 21 h et en matinée les samedi à 17 h et dimanche à 15 h.
Petit Théâtre de Paris, Paris 9e, 01 42 80 01 81.
>> theatredeparis.com/

>> Qui est Isabelle Isa-belle L.

Isabelle Lauriou
Mardi 25 Octobre 2011
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