© J.-L. Fernandez.
Sur une large scène, des comédiens sont dispersés par petits groupes. La scène s’allonge vers le public en l’enjambant avec, à son extrémité, le bureau du metteur en scène. Nous sommes en pleine répétition. Puis, une lumière blanche blafarde délimite le périmètre de jeu de nos six personnages en quête d’auteur qui s’avancent côté cour sur scène.
Les mouvements se brisent, une attention et un silence se font alors. L’écoute du metteur en scène et des autres comédiens à l’égard des six personnages, après celles plus spontanées et bruyantes qu’ils avaient entre eux, devient flagrante.
La relation du metteur en scène à ces six personnages et à ses comédiens est différente. Autant, il est dur, un peu nerveux, directif avec ses comédiens, autant avec nos six personnages, le metteur en scène est à l’écoute, à la recherche d’une direction, d’un cheminement à opérer, comme s’il devenait créateur, accoucheur des six personnages.
Les mouvements se brisent, une attention et un silence se font alors. L’écoute du metteur en scène et des autres comédiens à l’égard des six personnages, après celles plus spontanées et bruyantes qu’ils avaient entre eux, devient flagrante.
La relation du metteur en scène à ces six personnages et à ses comédiens est différente. Autant, il est dur, un peu nerveux, directif avec ses comédiens, autant avec nos six personnages, le metteur en scène est à l’écoute, à la recherche d’une direction, d’un cheminement à opérer, comme s’il devenait créateur, accoucheur des six personnages.
© J.-L. Fernandez.
Ceux-ci sont en noir avec une voix un peu d'outre-tombe, comme si l'encre et le papier leur donnaient une existence irréelle. Les autres comédiens sont habillés de couleur claire, sont beaucoup plus vivants même s'ils font peu de mouvements. Les six personnages sont regroupés au début puis au fil de la pièce, les écarts se creusent entre eux et chacun acquiert ainsi un espace de jeu, une mise en mouvement de leur corps.
Les lumières éclairent alternativement la scène de façon vive ou presque mate, voire obscure. La lumière est ainsi à deux niveaux et marque un double focus, inspiration et répétition, à cheval entre la création des personnages dans l'esprit du dramaturge et dans celui du metteur en scène.
L'espace est large, grand et laisse les comédiens se dépouiller de leurs personnages, les faire évoluer sur scène et opérer un cheminement constructif. Nos six personnages en quête d'auteur arrivent subrepticement, silencieusement sur scène. Cette entrée des personnages est finement présentée, telle une arrivée dans l'inspiration d'un dramaturge avec leurs couleurs sombres dans un clair-obscur où les voix sont un peu en écho, comme venant de l'extérieur, comme si n'étant pas tout à fait dans la pièce, pas tout à fait sur scène, encore dans l'imagination du dramaturge.
Nous sommes ainsi baignés entre l'esprit de jeu des répétitions et celui de la création de personnages qui acquièrent une liberté de jeu rendant ainsi la pièce dépendante, au début de son processus créateur, du dramaturge, puis du metteur en scène et enfin du comédien, seul maître à bord sur scène.
Les lumières éclairent alternativement la scène de façon vive ou presque mate, voire obscure. La lumière est ainsi à deux niveaux et marque un double focus, inspiration et répétition, à cheval entre la création des personnages dans l'esprit du dramaturge et dans celui du metteur en scène.
L'espace est large, grand et laisse les comédiens se dépouiller de leurs personnages, les faire évoluer sur scène et opérer un cheminement constructif. Nos six personnages en quête d'auteur arrivent subrepticement, silencieusement sur scène. Cette entrée des personnages est finement présentée, telle une arrivée dans l'inspiration d'un dramaturge avec leurs couleurs sombres dans un clair-obscur où les voix sont un peu en écho, comme venant de l'extérieur, comme si n'étant pas tout à fait dans la pièce, pas tout à fait sur scène, encore dans l'imagination du dramaturge.
Nous sommes ainsi baignés entre l'esprit de jeu des répétitions et celui de la création de personnages qui acquièrent une liberté de jeu rendant ainsi la pièce dépendante, au début de son processus créateur, du dramaturge, puis du metteur en scène et enfin du comédien, seul maître à bord sur scène.
"Six personnages en quête d'auteur"
© J.-L. Fernandez.
Texte : Luigi Pirandello.
Traduction : François Regnault.
Mise en scène : Emmanuel Demarcy-Mota.
Assistant à la mise en scène : Christophe Lemaire.
Avec : Hugues Quester, Alain Libolt, Valérie Dashwood, Sarah Karbasnikoff, Stéphane Krähenbühl, Walter N’Guyen, Céline Carrère, Charles-Roger Bour, Olivier Le Borgne, Sandra Faure, Gaëlle Guillou, Gérald Maillet, Pascal Vuillemot, Jauris Casanova.
Scénographie, lumière : Yves Collet.
Musique : Jefferson Lembeye.
Costumes : Corinne Baudelot.
Maquillages : Catherine Nicolas.
Construction décor : Espace et compagnie.
Durée : 1 h 40.
Du 14 au 31 janvier 2015.
Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 15 h.
Représentations surtitrées en anglais : vendredi 23 et samedi 24 janvier à 20 h 30, dimanche 25 janvier à 15 h.
Théâtre de la Ville, Paris 4e, 01 42 74 22 77.
>> theatredelaville-paris.com
Traduction : François Regnault.
Mise en scène : Emmanuel Demarcy-Mota.
Assistant à la mise en scène : Christophe Lemaire.
Avec : Hugues Quester, Alain Libolt, Valérie Dashwood, Sarah Karbasnikoff, Stéphane Krähenbühl, Walter N’Guyen, Céline Carrère, Charles-Roger Bour, Olivier Le Borgne, Sandra Faure, Gaëlle Guillou, Gérald Maillet, Pascal Vuillemot, Jauris Casanova.
Scénographie, lumière : Yves Collet.
Musique : Jefferson Lembeye.
Costumes : Corinne Baudelot.
Maquillages : Catherine Nicolas.
Construction décor : Espace et compagnie.
Durée : 1 h 40.
Du 14 au 31 janvier 2015.
Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 15 h.
Représentations surtitrées en anglais : vendredi 23 et samedi 24 janvier à 20 h 30, dimanche 25 janvier à 15 h.
Théâtre de la Ville, Paris 4e, 01 42 74 22 77.
>> theatredelaville-paris.com