© Pascal Gely.
Jeune, belle, volontaire et avec un cœur gros comme ça, c'est ainsi que Viviane Théophilidès invente et met en scène Rosa Luxemburg. Une femme sans peur, dont la verve et le talent oratoire sont capables de soulever les espoirs de militants, et dont la détermination reste intacte malgré les années de prison qu'elle subit quand elle milite contre la Première Guerre mondiale. Ce sont surtout ses traits de caractère que la pièce met en lumière, sans négliger pour autant les idées que Rosa Luxemburg défendit contre le pouvoir et parfois contre ses propres camarades.
Et c'est une douceur originale et bienfaisante que de comprendre le lien entre une nature humaine sensible et un discours politique généreux. Aucun message didactique ici : la pièce, montée en forme de cabaret aux allures parfois brechtiennes, parcourt la vie de la révolutionnaire par touches fragiles, bienveillantes et vivantes.
Et c'est une douceur originale et bienfaisante que de comprendre le lien entre une nature humaine sensible et un discours politique généreux. Aucun message didactique ici : la pièce, montée en forme de cabaret aux allures parfois brechtiennes, parcourt la vie de la révolutionnaire par touches fragiles, bienveillantes et vivantes.
© Pascal Gely.
Pour enjamber le siècle qui nous sépare de la vie de Rosa Luxemburg, Viviane Théophilidès construit des ponts qui s'affranchissent de la logique, de la chronologie. L'unité du spectacle tient entièrement à cette liberté absolue que donne cette forme de cabaret pour raconter l'Histoire. Une liberté de ton et de forme qui est comme le miroir de la liberté réclamée par Rosa tout au long de sa vie.
Les chansons, magnifiquement interprétées par Anna Kupfer (à la fois drôle et émouvante), accompagnée au piano par Géraldine Agostini (qui signe les arrangements et est un personnage actif du spectacle), rythment la narration. Elles sont diverses, ces chansons. En français, en allemand ou en yiddish. Elles sont les multicultures portées par Rosa. Elles représentent aussi sa vision sans frontières des peuples.
Sophie de la Rochefoucauld interprète Rosa Luxemburg en distillant une belle innocence, une belle fragilité. Quant aux autres interprètes, Viviane Théophilidès et Bernard Vergne, ils agissent en passeurs entre cette histoire, l'Histoire et nous.
Nulle vieillerie, nulle nostalgie, nul prosélytisme ne sourd de ce Kabarett, mais une franche et belle fraternité, faite de fragilité (car aucun garde-fou ne protège les interprètes qui sont autant eux-mêmes que des personnages) et d'énergie, elle aussi donnée par les artistes. Ajoutons-y la simplicité nécessaire de la mise en scène. Pas de trucs, pas d'effets scéniques mais un instant pur et franc qui rend un bel hommage à la révolutionnaire assassinée.
Les chansons, magnifiquement interprétées par Anna Kupfer (à la fois drôle et émouvante), accompagnée au piano par Géraldine Agostini (qui signe les arrangements et est un personnage actif du spectacle), rythment la narration. Elles sont diverses, ces chansons. En français, en allemand ou en yiddish. Elles sont les multicultures portées par Rosa. Elles représentent aussi sa vision sans frontières des peuples.
Sophie de la Rochefoucauld interprète Rosa Luxemburg en distillant une belle innocence, une belle fragilité. Quant aux autres interprètes, Viviane Théophilidès et Bernard Vergne, ils agissent en passeurs entre cette histoire, l'Histoire et nous.
Nulle vieillerie, nulle nostalgie, nul prosélytisme ne sourd de ce Kabarett, mais une franche et belle fraternité, faite de fragilité (car aucun garde-fou ne protège les interprètes qui sont autant eux-mêmes que des personnages) et d'énergie, elle aussi donnée par les artistes. Ajoutons-y la simplicité nécessaire de la mise en scène. Pas de trucs, pas d'effets scéniques mais un instant pur et franc qui rend un bel hommage à la révolutionnaire assassinée.
"Rosa Luxemburg Kabarett"
© Pascal Gely.
Texte : Viviane Théophilidès.
Mise en scène : Viviane Théophilidès.
Avec : Géraldine Agostini, Sophie de la Rochefoucauld, Anna Kupfer, Viviane Théophilidès, Bernard Vergne.
Lumières : Philippe Catalano.
Costumes : Joan Bich.
Arrangements musicaux Géraldine Agostini.
Durée : 1 h 40.
Collectif Ondes Sensibles.
Du 7 janvier au 1er février 2020.
Du mardi au samedi à 19 h.
Théâtre Les Déchargeurs, Salle Vicky Messica, Paris 1er, 01 42 36 00 50.
>> lesdechargeurs.fr
Mise en scène : Viviane Théophilidès.
Avec : Géraldine Agostini, Sophie de la Rochefoucauld, Anna Kupfer, Viviane Théophilidès, Bernard Vergne.
Lumières : Philippe Catalano.
Costumes : Joan Bich.
Arrangements musicaux Géraldine Agostini.
Durée : 1 h 40.
Collectif Ondes Sensibles.
Du 7 janvier au 1er février 2020.
Du mardi au samedi à 19 h.
Théâtre Les Déchargeurs, Salle Vicky Messica, Paris 1er, 01 42 36 00 50.
>> lesdechargeurs.fr