© Aurore Sopa.
Deux lettres aux contenus identiques, deux femmes, deux invitations à des retrouvailles, un rendez-vous inattendu pour deux ex-partenaires, ex-amantes, ex-artistes. En imprévu, un état des lieux des ambitions passées et des rivalités rancunières, échangées sur une partition de répliques pas toujours bienveillantes, souvent salées, voire épicées.
Rendez-vous chez lui… mais lui se révèle absent !
Elles s'installent, le thé a été préparé. L'une, Nymphe, est devenu toiletteuse pour chiens, l'autre, Pussy, est une chanteuse sans succès, gestionnaire de karaoké.
L'absent apparaît, répondant au très latin prénom d'Armando, vite émoustillé par la présence des deux belles mais ne les reconnaissant pas. Perte de mémoire… volontaire ou altérative ? La suite donne la réponse, celle d'une maladie, Alzheimer, évoluant lentement mais inexorablement.
Rendez-vous chez lui… mais lui se révèle absent !
Elles s'installent, le thé a été préparé. L'une, Nymphe, est devenu toiletteuse pour chiens, l'autre, Pussy, est une chanteuse sans succès, gestionnaire de karaoké.
L'absent apparaît, répondant au très latin prénom d'Armando, vite émoustillé par la présence des deux belles mais ne les reconnaissant pas. Perte de mémoire… volontaire ou altérative ? La suite donne la réponse, celle d'une maladie, Alzheimer, évoluant lentement mais inexorablement.
© Pierre François.
De là, la donne change, les querelles féminines s'estompent pour tenter, dans une forme de lutte empathique, d'ouvrir la malle aux souvenirs, ceux des passions amoureuses et artistiques vécues vingt ans plus tôt. Et reconstruire ce qui les unissait tous les trois… le music-hall, un show dans un cabaret des années soixante-dix !
De cette réédification surgissent les chansons du passé, les espoirs oubliés, les aspirations délaissées. Et pourquoi ne pas renaître au présent sur les promesses abandonnées. Se crée alors une nouvelle vie, un spectacle pour redonner à Armando la conscience de son âme de saltimbanque, de son existence d'artiste, même si ce ne sont que d'éphémères intermittences mais à la renaissance cyclique et récurrente.
Sont ainsi chantés quelques titres incontournables de la chanson française dont "Syracuse" (Bernard Dimey/Henri Salvador), "Les petites femmes de Pigalle" (Serge Lama/Jacques Datin), "Déshabillez-moi" (Robert Niel/Gabrielle Vervaecke), "Mon truc en plume" (Bernard Dimey/Jean Constantin) ou du répertoire américain comme "New York, New York" (Fred Ebb/John Kander) ou "Hello, Dolly !" (Michael Stewart/Jerry Herman).
Cette alliance du musical et du théâtral - l'essence même du music-hall - est incontestablement l'une des forces de ce spectacle, permettant d'aborder, d'explorer un sujet grave par le biais de refrains célèbres, d'espièglerie et d'une bonne dose d'impertinence… le tout avec une bienveillance exempte de pathos déplacé.
De cette réédification surgissent les chansons du passé, les espoirs oubliés, les aspirations délaissées. Et pourquoi ne pas renaître au présent sur les promesses abandonnées. Se crée alors une nouvelle vie, un spectacle pour redonner à Armando la conscience de son âme de saltimbanque, de son existence d'artiste, même si ce ne sont que d'éphémères intermittences mais à la renaissance cyclique et récurrente.
Sont ainsi chantés quelques titres incontournables de la chanson française dont "Syracuse" (Bernard Dimey/Henri Salvador), "Les petites femmes de Pigalle" (Serge Lama/Jacques Datin), "Déshabillez-moi" (Robert Niel/Gabrielle Vervaecke), "Mon truc en plume" (Bernard Dimey/Jean Constantin) ou du répertoire américain comme "New York, New York" (Fred Ebb/John Kander) ou "Hello, Dolly !" (Michael Stewart/Jerry Herman).
Cette alliance du musical et du théâtral - l'essence même du music-hall - est incontestablement l'une des forces de ce spectacle, permettant d'aborder, d'explorer un sujet grave par le biais de refrains célèbres, d'espièglerie et d'une bonne dose d'impertinence… le tout avec une bienveillance exempte de pathos déplacé.
© Aurore Sopa.
Tant au niveau de l'écriture, de la mise en scène que de l'interprétation, la réussite est réelle, avec notamment une belle idée de boucle de théâtre dans le théâtre, et une astucieuse solution pour aider Armando à retrouver, à maintenir sa mémoire : "être sur scène pour faire ce qu'on sait le mieux faire… et repartir sur les routes, c'est toujours mieux que l'hôpital !".
"Rendez-vous" est un spectacle sensible et intelligent qui offre aussi un regard différend sur la maladie, prenant en compte le point de vue des proches, de l'entourage, avec - petit plus non négligeable - une capacité particulière à conduire le spectateur vers le rire, lui permettant de quitter ainsi ses peurs intimes parfois générées par ce type de "dégradation".
"Rendez-vous" est un spectacle sensible et intelligent qui offre aussi un regard différend sur la maladie, prenant en compte le point de vue des proches, de l'entourage, avec - petit plus non négligeable - une capacité particulière à conduire le spectateur vers le rire, lui permettant de quitter ainsi ses peurs intimes parfois générées par ce type de "dégradation".
"Rendez-vous"
© Pierre François.
Théâtre musical.
Texte : Bruno Fougniès.
Mise en scène : Rubia Matignon.
Avec : Robert Aburbe, Lola Accardi, Catherine Toublanc.
Production : Les p'tits barlous, Jean-Claude Auclair.
Durée : 1 h 10.
Du 4 janvier au 1er mars 2018.
Prolongation du 8 mars au 26 avril 2018.
Jeudi à 19 h 30.
Alhambra Théâtre Music-Hall, Paris 10e, 01 40 20 40 25.
>> alhambra-paris.com
Texte : Bruno Fougniès.
Mise en scène : Rubia Matignon.
Avec : Robert Aburbe, Lola Accardi, Catherine Toublanc.
Production : Les p'tits barlous, Jean-Claude Auclair.
Durée : 1 h 10.
Du 4 janvier au 1er mars 2018.
Prolongation du 8 mars au 26 avril 2018.
Jeudi à 19 h 30.
Alhambra Théâtre Music-Hall, Paris 10e, 01 40 20 40 25.
>> alhambra-paris.com