© Rui Palma.
Cela démarre au piano avec une pianiste de dos qui, finalement, s'avère être un homme habillé en femme avec une longue perruque noire, maquillé à outrance avec des coloris sur son costume. Elle joue une dizaine de minutes avant que le spectacle démarre pour être rejointe par une deuxième pianiste, chanteuse, qui joue, avec son instrument collé au premier, en face du public. Pied de nez ainsi effectué durant toute la représentation avec un artiste de dos et un travestissement. La suite le prouvera.
La musique est rapide, nerveuse pour certaines compositions, d'autres sont mélodiques quand une est presque apocalyptique avec des solos aux tonalités graves et bien sonores comme une chute de notes en cascade. C'est parfois accompagné de chants aux allures un peu d'opéra avec parfois quelques vocalises. Au-delà des compositions d'André Santos et Tânia Carvalho, il y a aussi Chopin (1810-1849) qui est de la partie. Cet ensemble aussi bigarré est à l'image de ce qui se passe sur les planches.
La musique est rapide, nerveuse pour certaines compositions, d'autres sont mélodiques quand une est presque apocalyptique avec des solos aux tonalités graves et bien sonores comme une chute de notes en cascade. C'est parfois accompagné de chants aux allures un peu d'opéra avec parfois quelques vocalises. Au-delà des compositions d'André Santos et Tânia Carvalho, il y a aussi Chopin (1810-1849) qui est de la partie. Cet ensemble aussi bigarré est à l'image de ce qui se passe sur les planches.
© Rui Palma.
À l'entame du spectacle, le corps d'un interprète apparaît dans une semi-obscurité, le bout des membres inférieurs et supérieurs arcboutés sur scène, le dos en boule comme un animal prêt à bondir. C'est physique, quasi théâtral.
Puis arrivent, au fil de la représentation, d'autres danseurs avec des mouvements très variés comme si chacun avait sa propre partition. Souvent, c'est tout un groupe qui se forme avec une gestuelle propre à celui-ci mais quand tous sont sur le plateau, cela ne forme jamais, à dessein, un camaïeu artistique. Nous sommes dans un carrefour où des danses différentes viennent se rencontrer dans une discussion chorégraphique.
C'est une explosion de déplacements, presque un fourmillement de gestiques à l'image de ces petits sauts, à quelques centimètres de hauteur effectués par un interprète tel un enfant, ou cet autre qui déambule sur scène, de façon très féminine, avec des attitudes très caractéristiques comme si son genre sexuel se définissait par rapport à une allure. Là, c'est du théâtre au travers d'un personnage qui s'incarne dans cette femme sans en avoir ni le physique, ni l'apparat mais les "manières". C'est fait avec beaucoup d'humour car presque caricatural.
Puis arrivent, au fil de la représentation, d'autres danseurs avec des mouvements très variés comme si chacun avait sa propre partition. Souvent, c'est tout un groupe qui se forme avec une gestuelle propre à celui-ci mais quand tous sont sur le plateau, cela ne forme jamais, à dessein, un camaïeu artistique. Nous sommes dans un carrefour où des danses différentes viennent se rencontrer dans une discussion chorégraphique.
C'est une explosion de déplacements, presque un fourmillement de gestiques à l'image de ces petits sauts, à quelques centimètres de hauteur effectués par un interprète tel un enfant, ou cet autre qui déambule sur scène, de façon très féminine, avec des attitudes très caractéristiques comme si son genre sexuel se définissait par rapport à une allure. Là, c'est du théâtre au travers d'un personnage qui s'incarne dans cette femme sans en avoir ni le physique, ni l'apparat mais les "manières". C'est fait avec beaucoup d'humour car presque caricatural.
© Rui Palma.
Ailleurs, c'est un danseur qui roule son corps comme un rouleau de pâtisserie le long de la scène. Ce foisonnement artistique fait place parfois à une véritable mosaïque de gestuelles synchronisées, tels ces membres supérieurs de ce trio, au milieu de l'ensemble, qui ouvrent leurs paumes pour effectuer ensuite une rotation des avant-bras. C'est fait avec beaucoup de grâce, toujours accompagné par un chant ou une musique au piano.
Ainsi, dans toutes les séquences, le recours à l'art devient libératoire, bousculant les cadres et les repères. Les interprètes semblent faire ce qu'ils veulent avec une liberté de ton dans la création qui donne aux artistes une latitude d'exploration scénique. Les corps deviennent enfant, transgenre, animal ou clownesque, toujours aux habits et aux visages très colorés. Il n'y a aucune monotonie car tout est surprise. Cela est déroutant au début, à se demander "mais que font-ils ?" Ce sont des bouquets chorégraphiques, tels des feux d'artifice. C'est gai, joyeux, un peu fou. On bascule dans une kyrielle d'agencements scéniques autour de solos, duos, trios ou de toute la troupe. Assez décoiffant !
Ainsi, dans toutes les séquences, le recours à l'art devient libératoire, bousculant les cadres et les repères. Les interprètes semblent faire ce qu'ils veulent avec une liberté de ton dans la création qui donne aux artistes une latitude d'exploration scénique. Les corps deviennent enfant, transgenre, animal ou clownesque, toujours aux habits et aux visages très colorés. Il n'y a aucune monotonie car tout est surprise. Cela est déroutant au début, à se demander "mais que font-ils ?" Ce sont des bouquets chorégraphiques, tels des feux d'artifice. C'est gai, joyeux, un peu fou. On bascule dans une kyrielle d'agencements scéniques autour de solos, duos, trios ou de toute la troupe. Assez décoiffant !
"Oneironaut"
© Rui Palma.
Chorégraphie et direction : Tânia Carvalho.
Avec : Bruno Senune, Catarina Carvalho, Cláudio Vieira, Filipe Baracho, Luís Guerra, Marta Cerqueira, Patricia Keleher, Nina Botkay.
Assistant de répétition : Luís Guerra
Au piano : André Santos, Tânia Carvalho
Musique : Frédéric Chopin, Tânia Carvalho
Lumières : Anatol Waschke, Tânia Carvalho
Costumes : Cláudio Vieira (principalement pour les articles Só Dança)
Durée : 45 minutes.
Du 7 au 12 mars 2022.
Du lundi au vendredi à 20 h, samedi à 18 h.
Théâtre des Abbesses, Paris 18e, 01 42 74 22 77.
>> theatredelaville-paris.com
Autour du spectacle, un concert est proposé le 12 mars.
Au piano ou sur un instrument de musique traditionnelle chinoise, sur des poèmes de Pessoa ou des textes de sa propre composition, Tânia Carvalho fera voyager le public le temps d'un concert à travers les océans, les tempêtes et les rivages, faisant surgir une étonnante palette de sentiments. Sauvagerie parfois, drôlerie toujours, un esprit libre.
Avec : Bruno Senune, Catarina Carvalho, Cláudio Vieira, Filipe Baracho, Luís Guerra, Marta Cerqueira, Patricia Keleher, Nina Botkay.
Assistant de répétition : Luís Guerra
Au piano : André Santos, Tânia Carvalho
Musique : Frédéric Chopin, Tânia Carvalho
Lumières : Anatol Waschke, Tânia Carvalho
Costumes : Cláudio Vieira (principalement pour les articles Só Dança)
Durée : 45 minutes.
Du 7 au 12 mars 2022.
Du lundi au vendredi à 20 h, samedi à 18 h.
Théâtre des Abbesses, Paris 18e, 01 42 74 22 77.
>> theatredelaville-paris.com
Autour du spectacle, un concert est proposé le 12 mars.
Au piano ou sur un instrument de musique traditionnelle chinoise, sur des poèmes de Pessoa ou des textes de sa propre composition, Tânia Carvalho fera voyager le public le temps d'un concert à travers les océans, les tempêtes et les rivages, faisant surgir une étonnante palette de sentiments. Sauvagerie parfois, drôlerie toujours, un esprit libre.