© Michiel Devijver.
Sur le plateau inondé d'une lumière crue, des instruments de musique attendent que cinq sportifs en short et maillot veuillent bien s'en emparer. Après s'être soumis au rituel de l'échauffement, de manière furieuse jusqu'à s'effondrer, ils feront rugir les batteries en se jetant sur les percussions, s'éreinteront en jouant du violon en équilibre sur une poutre, se jetteront dans un corps à corps exalté avec la contrebasse, ou encore entonneront "la chanson" en courant à grandes foulées sur un tapis roulant devenu fou. Collectif des musiciens sportifs déchaînés trouvant son écho dans celui des supporters des tribunes, arborant les écharpes, les exhortations, les sifflets des aficionados des stades. Le tout pimenté des déambulations incessantes d'une pom-pom girl masculine aux chorégraphies toniques.
Lorsque l'on aura ajouté à ce panoramique que la speakerine de l'événement sportif-musical (ou musical-sportif, à votre "agrès") n'est autre que l'artiste performeuse toute d'orange vêtue, crachouillant ou riant à se tordre au micro en commentant à gorge égosillée "la rencontre", on aura à peu près tout dit du dispositif. Et puis… euh rien d'autre, ou pas grand-chose… Ah si… de l'eau tombant des cintres, moment rafraîchissant pour souligner que même face à l'adversité des éléments naturels, rien ne peut entamer l'extraordinaire énergie (effectivement sur-réelle !) des membres de ce collectif, solidaires comme pas un.
Lorsque l'on aura ajouté à ce panoramique que la speakerine de l'événement sportif-musical (ou musical-sportif, à votre "agrès") n'est autre que l'artiste performeuse toute d'orange vêtue, crachouillant ou riant à se tordre au micro en commentant à gorge égosillée "la rencontre", on aura à peu près tout dit du dispositif. Et puis… euh rien d'autre, ou pas grand-chose… Ah si… de l'eau tombant des cintres, moment rafraîchissant pour souligner que même face à l'adversité des éléments naturels, rien ne peut entamer l'extraordinaire énergie (effectivement sur-réelle !) des membres de ce collectif, solidaires comme pas un.
© Michiel Devijver.
Une longue heure durant, une éternité à l'échelle d'un spectateur non irradié par la débâcle d'énergie "ciné-tique", se répéteront sans faillir les mêmes motifs : engagement absolu et épuisement total des corps, musique paroxystique justifiant les bouchons d'oreille distribués généreusement à l'entrée, chanson répétitive entonnée à tue-tête, etc. Un cycle… recyclé à l'envi, une compulsion de répétition du même pouvant être dupliqué à l'infini.
Certes, les (bonnes) intentions sont ici "criantes"… En transposant dans une arène sportive les oscillations qui traversent toute création - et la sienne tout particulièrement -, l'artiste performeuse met en abyme l'importance du collectif, de l'entraide, de la répétition inlassable d'efforts démentiels à déployer sans relâche pour aboutir à une forme artistique jamais close, restant toujours à questionner même lorsqu'elle prend la forme d'une boucle apparemment parfaite. Cependant, l'énergie circulaire… tourne ici cruellement en rond. Face à cette chorégraphie musicale et sportive, un autre marathon emblématique se rappelle à nous, modifiant le titre de cet article : "On achève bien… les disciples inconditionnels du théâtre".
Vu le mercredi 27 mars dans la Grande salle Vitez du TnBA de Bordeaux.
Certes, les (bonnes) intentions sont ici "criantes"… En transposant dans une arène sportive les oscillations qui traversent toute création - et la sienne tout particulièrement -, l'artiste performeuse met en abyme l'importance du collectif, de l'entraide, de la répétition inlassable d'efforts démentiels à déployer sans relâche pour aboutir à une forme artistique jamais close, restant toujours à questionner même lorsqu'elle prend la forme d'une boucle apparemment parfaite. Cependant, l'énergie circulaire… tourne ici cruellement en rond. Face à cette chorégraphie musicale et sportive, un autre marathon emblématique se rappelle à nous, modifiant le titre de cet article : "On achève bien… les disciples inconditionnels du théâtre".
Vu le mercredi 27 mars dans la Grande salle Vitez du TnBA de Bordeaux.
"One Song"
© Michiel Devijver.
Texte : Miet Warlop, avec le conseil artistique de Jeroen Olyslaegers.
Traduction du texte : Erik Borgman.
Conception, mise en scène et scénographie : Miet Warlop.
Avec : Simon Beeckaert, Elisabeth Klinck, Willem Lenaerts, Milan Schudel, Melvin Slabbinck, Joppe Tanghe, Karin Tanghe, Wietse Tanghe, Sid Djamel Besseghir, Rint Dens †, Judith Engelen, Marius Lefever, Flora Van Canneyt.
Musique : Maarten Van Cauwenberghe.
Création sonore : Bart Van Hoydonck, Raf Willems.
Création Costume : Carol Piron & Filles à Papa.
Création Lumière : Dennis Diels.
Dramaturgie : Giacomo Bisordi.
Assistant à la dramaturgie : Kaatje De Geest.
Réalisation accessoires et costumes : Ateliers NTGent.
Régie générale, lumière et plateau : Jean-Luc Malavasi.
Direction technique et régie générale, Oliver Houttekiet.
Régie technique : Flup Beys, Dietrich Lerooij, Gilles Roosen, Bart Van Hoydonck, Raf Willems, Laurent Ysebaert, Pieter Kinoli.
Production NTGent et Miet Warlop/Irene Wool vzw.
Durée 1 h.
Traduction du texte : Erik Borgman.
Conception, mise en scène et scénographie : Miet Warlop.
Avec : Simon Beeckaert, Elisabeth Klinck, Willem Lenaerts, Milan Schudel, Melvin Slabbinck, Joppe Tanghe, Karin Tanghe, Wietse Tanghe, Sid Djamel Besseghir, Rint Dens †, Judith Engelen, Marius Lefever, Flora Van Canneyt.
Musique : Maarten Van Cauwenberghe.
Création sonore : Bart Van Hoydonck, Raf Willems.
Création Costume : Carol Piron & Filles à Papa.
Création Lumière : Dennis Diels.
Dramaturgie : Giacomo Bisordi.
Assistant à la dramaturgie : Kaatje De Geest.
Réalisation accessoires et costumes : Ateliers NTGent.
Régie générale, lumière et plateau : Jean-Luc Malavasi.
Direction technique et régie générale, Oliver Houttekiet.
Régie technique : Flup Beys, Dietrich Lerooij, Gilles Roosen, Bart Van Hoydonck, Raf Willems, Laurent Ysebaert, Pieter Kinoli.
Production NTGent et Miet Warlop/Irene Wool vzw.
Durée 1 h.
© Michiel Devijver.
Tournée
5 et 6 avril 2024 : Palais des Beaux-Arts de Charleroi, Charleroi (Belgique).
4 mai 2024 : Concertgebouw Brugge, Bruges (Belgique).
11 et 12 mai 2024 : Stadsschouwburg De Harmonie, Leeuwarden (Pays-Bas).
21 et 22 mai 2024 : Cankarjev Dom, Ljubljana (Slovénie).
28, 29, 31 mai, 1 et 2 juin 2024 : Teatro Bellini, Naples (Italie).
5 et 6 avril 2024 : Palais des Beaux-Arts de Charleroi, Charleroi (Belgique).
4 mai 2024 : Concertgebouw Brugge, Bruges (Belgique).
11 et 12 mai 2024 : Stadsschouwburg De Harmonie, Leeuwarden (Pays-Bas).
21 et 22 mai 2024 : Cankarjev Dom, Ljubljana (Slovénie).
28, 29, 31 mai, 1 et 2 juin 2024 : Teatro Bellini, Naples (Italie).