© Olivier Bochenek.
"Mourir, quelle idée ! On est encore bien jeunes… Enfin, presque ! On ne veut absolument pas mourir. On ne mourra jamais. Nous allons vivre éternellement".
Dans ce spectacle, c'est un mélange d'impressions diverses qui envahit le spectateur dès les premiers instants. La faute au thème majeur évoqué : celui de la mort, de toute évidence. De la vieillesse aussi.
Comment aborder encore ce marronnier de l'écriture théâtrale et de l'écriture tout court, sans tomber dans des poncifs déjà souvent ressassés, évoqués, triturés dans tous les sens ? Probablement par le biais de l'humour et de la poésie. C'est le choix judicieux qu'a fait la metteuse en scène, Johanne Benoît, pédagogue du mouvement et du jeu masqué depuis plus de trente ans, choix traité avec beaucoup d'élégance et qui n'est pas sans rappeler l'univers beckettien à certains égards.
La scénographie, magnifiée par les lumières de Jeanne Fortin L. et les musiques de Raphaël Reed, transporte le spectateur dans une sorte de non-lieu, composé d'un simple lit à l'ancienne, d'une boîte aux lettres intrusive et mystérieuse qui parlera certainement à tous et à toutes, d'un nounours en peluche, d'une théière dont le trio de vieillards célébrera le décès et, sur la fin du spectacle, de valises en carton finement empilées les unes sur les autres.
Dans ce spectacle, c'est un mélange d'impressions diverses qui envahit le spectateur dès les premiers instants. La faute au thème majeur évoqué : celui de la mort, de toute évidence. De la vieillesse aussi.
Comment aborder encore ce marronnier de l'écriture théâtrale et de l'écriture tout court, sans tomber dans des poncifs déjà souvent ressassés, évoqués, triturés dans tous les sens ? Probablement par le biais de l'humour et de la poésie. C'est le choix judicieux qu'a fait la metteuse en scène, Johanne Benoît, pédagogue du mouvement et du jeu masqué depuis plus de trente ans, choix traité avec beaucoup d'élégance et qui n'est pas sans rappeler l'univers beckettien à certains égards.
La scénographie, magnifiée par les lumières de Jeanne Fortin L. et les musiques de Raphaël Reed, transporte le spectateur dans une sorte de non-lieu, composé d'un simple lit à l'ancienne, d'une boîte aux lettres intrusive et mystérieuse qui parlera certainement à tous et à toutes, d'un nounours en peluche, d'une théière dont le trio de vieillards célébrera le décès et, sur la fin du spectacle, de valises en carton finement empilées les unes sur les autres.
© Olivier Bochenek.
Le format très court de la pièce (55 minutes), aux allures de huis clos, est un réel moment d'émotion théâtrale, et on aimerait rester plus longuement aux côtés de ces trois personnages si attachants ou les accompagner jusqu'à la fin sur ce chemin lumineux.
Quoique !
Personnages attachants et très touchants, certes, peut-être parce qu'ils nous parlent de la mort avec une grande bienveillance et une grande tendresse. Cette éternelle question philosophique et existentielle avec laquelle nous devons nous débattre, jour après jour, que nous devons côtoyer au quotidien d'une manière ou d'une autre, en essayant si possible de ne pas trop l'investir.
Ernest (Isabel Rancier), Désiré (Alexandre L'Heureux) et Stanislas (Vania Beaubien) sont forcément un peu de ce que nous serons, un jour futur, et le choix du jeu masqué leur confère des allures intemporelles et universelles notoires.
Mourir, ce n'est pas une blague, comme nos trois petits vieux l'ont cru au début du spectacle en recevant le courrier. Comme eux, nous devons nous rendre à l'évidence qu'un jour, elle frappera à notre porte. Alors, faisons avec ! Faisons comme eux : acceptons-la… "Et pis, c'est tout" !
Ce spectacle était, à la base, destiné au jeune public, ce qui lui confère à plusieurs moments des allures enfantines et naïves, renforcées par les demi-masques derrière lesquels pétillent les yeux pleins de vie et d'envie de vivre des trois comédiens.
"Les Trois petits vieux qui ne voulaient pas mourir" est un pur bijou créatif qui se produit déjà depuis 2017. Puisse ce spectacle continuer encore longtemps ses tournées sur les routes du Québec, de France ou d'ailleurs.
Puissent les deux comédiennes et le comédien continuer à revêtir leurs costumes rembourrés, à faire rire le public du haut de leurs gestuelles et de leurs pantomimes taillées au cordeau, tout en parlant de la mort, de l'amitié, et de la vieillesse, le tout bercé par les airs de "L'Ave Maria "ou "Bohemian Rhapsody" qui nous transportent littéralement.
Quoique !
Personnages attachants et très touchants, certes, peut-être parce qu'ils nous parlent de la mort avec une grande bienveillance et une grande tendresse. Cette éternelle question philosophique et existentielle avec laquelle nous devons nous débattre, jour après jour, que nous devons côtoyer au quotidien d'une manière ou d'une autre, en essayant si possible de ne pas trop l'investir.
Ernest (Isabel Rancier), Désiré (Alexandre L'Heureux) et Stanislas (Vania Beaubien) sont forcément un peu de ce que nous serons, un jour futur, et le choix du jeu masqué leur confère des allures intemporelles et universelles notoires.
Mourir, ce n'est pas une blague, comme nos trois petits vieux l'ont cru au début du spectacle en recevant le courrier. Comme eux, nous devons nous rendre à l'évidence qu'un jour, elle frappera à notre porte. Alors, faisons avec ! Faisons comme eux : acceptons-la… "Et pis, c'est tout" !
Ce spectacle était, à la base, destiné au jeune public, ce qui lui confère à plusieurs moments des allures enfantines et naïves, renforcées par les demi-masques derrière lesquels pétillent les yeux pleins de vie et d'envie de vivre des trois comédiens.
"Les Trois petits vieux qui ne voulaient pas mourir" est un pur bijou créatif qui se produit déjà depuis 2017. Puisse ce spectacle continuer encore longtemps ses tournées sur les routes du Québec, de France ou d'ailleurs.
Puissent les deux comédiennes et le comédien continuer à revêtir leurs costumes rembourrés, à faire rire le public du haut de leurs gestuelles et de leurs pantomimes taillées au cordeau, tout en parlant de la mort, de l'amitié, et de la vieillesse, le tout bercé par les airs de "L'Ave Maria "ou "Bohemian Rhapsody" qui nous transportent littéralement.
"Les Trois Petits Vieux qui ne voulaient pas mourir"
© Olivier Bochenek.
Texte : Suzanne van Lohuizen.
Traduction du néerlandais : Marijke Bisschop (chez L'Arche Éditeur).
Mise en scène : Johanne Benoît.
Avec : Vania Beaubien, Isabel Rancier, Alexandre L'Heureux.
Conception d'éclairage et régie : Jeanne Fortin-L.
Scénographie : Pierrick Fréchette.
Conception et réalisation des masques : Vania Beaubien, Pierrick Fréchette, Marie Muyard.
Musique : Raphaël Reed.
Effets sonores : Rémi Sealy (Audio Z).
Photos et vidéo : Olivier Bochenek.
Direction artistique : Isabel Rancier et Alexandre L'Heureux.
Collaboration : Théâtre Ciel Ouvert.
Une production du Théâtre du Frèt (Montréal, Québec).
Tout public à partir de 7 ans.
Durée : 55 minutes.
•Avignon Off 2024•
Du 29 juin au 21 juillet 2024.
Tous les jours à 13 h 30. Relâche le jeudi.
Théâtre du Balcon, 38, rue Guillaume-Puy, Avignon.
Réservation via ticket'OFF ou par téléphone : 04 90 85 00 80.
>> theatredubalcon.org
Traduction du néerlandais : Marijke Bisschop (chez L'Arche Éditeur).
Mise en scène : Johanne Benoît.
Avec : Vania Beaubien, Isabel Rancier, Alexandre L'Heureux.
Conception d'éclairage et régie : Jeanne Fortin-L.
Scénographie : Pierrick Fréchette.
Conception et réalisation des masques : Vania Beaubien, Pierrick Fréchette, Marie Muyard.
Musique : Raphaël Reed.
Effets sonores : Rémi Sealy (Audio Z).
Photos et vidéo : Olivier Bochenek.
Direction artistique : Isabel Rancier et Alexandre L'Heureux.
Collaboration : Théâtre Ciel Ouvert.
Une production du Théâtre du Frèt (Montréal, Québec).
Tout public à partir de 7 ans.
Durée : 55 minutes.
•Avignon Off 2024•
Du 29 juin au 21 juillet 2024.
Tous les jours à 13 h 30. Relâche le jeudi.
Théâtre du Balcon, 38, rue Guillaume-Puy, Avignon.
Réservation via ticket'OFF ou par téléphone : 04 90 85 00 80.
>> theatredubalcon.org