© Adam M.
Matéi Visniec était présent le lundi 14 janvier 2019 au Théâtre de la Contrescarpe (Paris) lors de la création. Comme il le fut aussi le 13… C'est beau un auteur qui n'attend pas seulement de voir ses droits tomber…
Matéi Visniec et Salvatore Caltabiano ont plusieurs points communs, inutile de dire qu'ils se sont bien trouvés : d'abord, les titres allongés de leurs spectacles. "Comment j'ai dressé un escargot sur tes seins" pour le premier", "Les femmes, le chocolat et moi" pour le second. Puis leur élégance. J'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots avec l'auteur, d'une finesse et d'une humilité intimidantes. Mêmes qualités qu'on retrouve chez Salvatore. Enfin, dernier point commun, culminant même : le cœur. Dans les deux partitions ci-dessus citées, il est question du cœur, de l'amour et de toutes ses affinités.
Si Salvatore chantait parfois dans son premier spectacle, au son de sa guitare, cette fois, il incarne de sa voix posée et subtile le texte de l'auteur franco-roumain et cela lui sied très bien. Il pose le cœur du personnage qu'il incarne, comme un jeu de clés qu'on laisserait à l'amour qu'on pense avoir trouvé. Ce jeu de clés qui signifie parfois le début d'une belle histoire entre deux êtres passionnés. Les clés ouvrent la porte d'un nouvel horizon comme le cœur du personnage qui va s'ouvrir "piano-piano".
Matéi Visniec et Salvatore Caltabiano ont plusieurs points communs, inutile de dire qu'ils se sont bien trouvés : d'abord, les titres allongés de leurs spectacles. "Comment j'ai dressé un escargot sur tes seins" pour le premier", "Les femmes, le chocolat et moi" pour le second. Puis leur élégance. J'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots avec l'auteur, d'une finesse et d'une humilité intimidantes. Mêmes qualités qu'on retrouve chez Salvatore. Enfin, dernier point commun, culminant même : le cœur. Dans les deux partitions ci-dessus citées, il est question du cœur, de l'amour et de toutes ses affinités.
Si Salvatore chantait parfois dans son premier spectacle, au son de sa guitare, cette fois, il incarne de sa voix posée et subtile le texte de l'auteur franco-roumain et cela lui sied très bien. Il pose le cœur du personnage qu'il incarne, comme un jeu de clés qu'on laisserait à l'amour qu'on pense avoir trouvé. Ce jeu de clés qui signifie parfois le début d'une belle histoire entre deux êtres passionnés. Les clés ouvrent la porte d'un nouvel horizon comme le cœur du personnage qui va s'ouvrir "piano-piano".
© Philippe Hanula.
À défaut de l'araignée qui monte, qui monte, c'est à un escargot que l'auteur fait référence. L'escargot dans sa coquille qui sort petit à petit, rampant délicatement vers ce corps féminin dont il est tombé amoureux. La coquille représentée là par une caisse en bois dans laquelle le personnage parfois se réfugie, comme une bulle ou un cœur trop sonné qui soudain étouffe et se recroqueville.
Il est assez complexe parfois de rentrer dans l'univers d'un auteur. Un auteur comme Matéi Visniec qui a ses propres codes, ses propres références, sa poésie et ses facéties. Le metteur en scène - Serge Barbuchia - respecte cela. Il ne cherche pas à en mettre plein la vue. Il simplifie. Le décor n'est pas "pauvre" mais sobre. La direction n'est pas caricaturale, mais remarquable d'authenticité. Le choix de la musique très original.
Comme l'auteur, le comédien porte en lui de la délicatesse. Il y a dans la manière de Visniec d'appréhender le monde, beaucoup de bienveillance, même si parfois, masqué par de belles prouesses métaphoriques, on ne peut nier une certaine cruauté dans cette société. Il ne fait pas la leçon et le comédien n'impose rien. Il vit. Il raconte l'amour, la quête et les remises en question. Aller de l'avant, ouvrir le champ des possibles, ouvrir ou fermer cette boîte. Ouvrir ou fermer son cœur… s'ouvrir à l'autre.
L'autre, ce soir-là, c'était lui, elle, lui et elle, beaucoup de couples dans la salle. Et moi, assise, entre tous ces gens-là venus découvrir un spectacle dans une salle agréable : la Contrescarpe. Ce lieu est important, car on y découvre du théâtre bien vivant, des auteurs contemporains et de la direction, un vrai engagement.
Salvatore et Matéi se sont bien trouvés, car la séduction du comédien sans excès, sans artifices, ressemble beaucoup à la plume de l'auteur qui séduit d'année en année de plus en plus de lecteurs.
Une autre histoire d'amour est née, celle qui lie deux artistes vivants prêts à offrir au public une histoire de notre temps, soufflée de poésie, d'élégance et de grande intelligence. Qu'il fasse froid, qu'il pleuve, en métro, à vélo ou même sur le dos d'un escargot, je vous conseille vivement de profiter de cet excellent moment et d'avoir la chance de parler à ce magnifique duo.
Il est assez complexe parfois de rentrer dans l'univers d'un auteur. Un auteur comme Matéi Visniec qui a ses propres codes, ses propres références, sa poésie et ses facéties. Le metteur en scène - Serge Barbuchia - respecte cela. Il ne cherche pas à en mettre plein la vue. Il simplifie. Le décor n'est pas "pauvre" mais sobre. La direction n'est pas caricaturale, mais remarquable d'authenticité. Le choix de la musique très original.
Comme l'auteur, le comédien porte en lui de la délicatesse. Il y a dans la manière de Visniec d'appréhender le monde, beaucoup de bienveillance, même si parfois, masqué par de belles prouesses métaphoriques, on ne peut nier une certaine cruauté dans cette société. Il ne fait pas la leçon et le comédien n'impose rien. Il vit. Il raconte l'amour, la quête et les remises en question. Aller de l'avant, ouvrir le champ des possibles, ouvrir ou fermer cette boîte. Ouvrir ou fermer son cœur… s'ouvrir à l'autre.
L'autre, ce soir-là, c'était lui, elle, lui et elle, beaucoup de couples dans la salle. Et moi, assise, entre tous ces gens-là venus découvrir un spectacle dans une salle agréable : la Contrescarpe. Ce lieu est important, car on y découvre du théâtre bien vivant, des auteurs contemporains et de la direction, un vrai engagement.
Salvatore et Matéi se sont bien trouvés, car la séduction du comédien sans excès, sans artifices, ressemble beaucoup à la plume de l'auteur qui séduit d'année en année de plus en plus de lecteurs.
Une autre histoire d'amour est née, celle qui lie deux artistes vivants prêts à offrir au public une histoire de notre temps, soufflée de poésie, d'élégance et de grande intelligence. Qu'il fasse froid, qu'il pleuve, en métro, à vélo ou même sur le dos d'un escargot, je vous conseille vivement de profiter de cet excellent moment et d'avoir la chance de parler à ce magnifique duo.
"Comment j'ai dressé un escargot sur tes seins"
© Adam M.
Texte : Matéi Visniec.
Mise en scène et scénographie : Serge Barbuscia.
Avec : Salvatore Caltabiano.
Musique originale : Éric Craviatto.
Lumières : Sébastien Lebert.
Construction du décor : Jean-Pierre Marmoz.
Voix : Dothy.
À partir de 10 ans.
Durée du spectacle : 1 h 05.
•Avignon Off 2024•
Du 3 au 21 juillet 2024.
Tous les jours à 10 h 05. Relâche le lundi.
Théâtre Atelier Florentin, 28, rue Guillaume Puy, Avignon.
Réservations : 04 84 51 07 00.
>> atelierflorentin.com
Mise en scène et scénographie : Serge Barbuscia.
Avec : Salvatore Caltabiano.
Musique originale : Éric Craviatto.
Lumières : Sébastien Lebert.
Construction du décor : Jean-Pierre Marmoz.
Voix : Dothy.
À partir de 10 ans.
Durée du spectacle : 1 h 05.
•Avignon Off 2024•
Du 3 au 21 juillet 2024.
Tous les jours à 10 h 05. Relâche le lundi.
Théâtre Atelier Florentin, 28, rue Guillaume Puy, Avignon.
Réservations : 04 84 51 07 00.
>> atelierflorentin.com