LdD pour le spectacle "Sarah Bernhardt" © Pierrette Dupoyet.
Est-il possible d'envisager un festival d'Avignon sans Pierrette Dupoyet ? Même souffrante, le bras droit dans le plâtre et plusieurs côtes cassées, elle était pourtant sur scène, il y a quelques années, à l'image de la comédienne phare du XIXe, révélée en 1869 au Théâtre de l'Odéon.
À l'occasion de l'anniversaire de ses 40 ans de présence fidèle dans le Off du festival, qui d'autre que Sarah Bernhardt Pierrette pouvait-elle réincarner à nouveau ? "Le métier de comédienne ne vieillit pas et, sans vouloir me comparer à Sarah Bernhardt, je me retrouve dans bon nombre de ses choix : porter de grands monologues, interpréter des rôles d'hommes, jouer dans le monde entier, ne jamais se laisser abattre même quand le corps défaille".
Durant ces 40 années à Avignon, Pierrette a incarné à sa manière de nombreuses personnalités telles Marie Curie, Cocteau, Boris Vian, Colette, Don Quichotte, Balzac, Rimbaud, Sœur Emmanuelle, Camus avec "l'Étranger", Léonard de Vinci, Giono, Victor Hugo, Alexandra David-Néel, George Sand, Jacqueline Auriol, Mme de Sévigné, Jean Jaurès, Mme Guillotin, Tchaïkovski et, à l'occasion de cette nouvelle édition du Off, une création : "Louis Braille, au-delà des yeux clos".
À l'occasion de l'anniversaire de ses 40 ans de présence fidèle dans le Off du festival, qui d'autre que Sarah Bernhardt Pierrette pouvait-elle réincarner à nouveau ? "Le métier de comédienne ne vieillit pas et, sans vouloir me comparer à Sarah Bernhardt, je me retrouve dans bon nombre de ses choix : porter de grands monologues, interpréter des rôles d'hommes, jouer dans le monde entier, ne jamais se laisser abattre même quand le corps défaille".
Durant ces 40 années à Avignon, Pierrette a incarné à sa manière de nombreuses personnalités telles Marie Curie, Cocteau, Boris Vian, Colette, Don Quichotte, Balzac, Rimbaud, Sœur Emmanuelle, Camus avec "l'Étranger", Léonard de Vinci, Giono, Victor Hugo, Alexandra David-Néel, George Sand, Jacqueline Auriol, Mme de Sévigné, Jean Jaurès, Mme Guillotin, Tchaïkovski et, à l'occasion de cette nouvelle édition du Off, une création : "Louis Braille, au-delà des yeux clos".
LdD pour le spectacle "Sarah Bernhardt" © Pierrette Dupoyet.
Comme un symbole peut-être à qui voudra bien "le voir" ! Ou un message subliminal : la force est en chacun et chacune d'entre nous et nous pouvons tous et toutes à notre échelle être ou devenir des monstres sacrés pour peu que nous refusions la fatalité et les mauvais sorts que la vie nous réserve.
Elle l'est, un monstre sacré, Pierrette Dupoyet, intarissable Pierrette ! Et pour peu qu'on la connaisse hors les planches, elle sait toujours nous séduire tout autant parce que sa fougue conjuguée à une certaine forme d'extravagance touchante et sensible nous emporte contre vents et marées.
En ce quarantième anniversaire, ce spectacle sur Sarah Bernhardt - sélectionné pour représenter la culture française dans l'Océan Indien – est le trentième spectacle que l'intarissable comédienne crée à Avignon. Ce sera aussi sa centième représentation !
Mais on peut se demander pourquoi l'artiste si éprise de Théâtre – et des grandes figures en général – a attendu si longtemps pour évoquer ainsi cette artiste mondialement connue ? Qu'y a-t-il en cette femme extravagante, scandaleuse, tragédienne jusqu'au bout des ongles, farfelue et au caractère bien trempé qui ait pu faire patienter ainsi notre célèbre comédienne ?
Un double peut-être ! Une forme de miroir lui permettant de se découvrir elle-même encore davantage . Le miroir qui attire ou que l'on appréhende toujours plus ou moins, symbole de dualité, de vérité et d'éveil qui pousse à la quête incessante de notre propre vérité. Peu importe après tout, parce que dans ce spectacle rôdé à l'extrême où, à de très nombreux moments, Sarah et Pierrette ne font qu'une, où l'on découvre une actrice doutant d'elle-même en craignant les trous de mémoire, ayant le trac et, quelque part, plus fragile que l'on ne le pense, le spectateur n'en perd pas une miette. Il pénètre dans l'âme de Sarah, embrasse à plein cœur le travail incarné d'une artiste vouée corps et âme au Théâtre, d'une femme artiste engagée et rien ne semble pour l'instant vouloir l'arrêter.
Seule sur scène, Pierrette Dupoyet illumine et irradie… et, à travers les mots et traits d’humour nombreux qui émaillent la pièce, elle emporte le spectateur sans le lâcher une seconde. À noter, un instant de théâtre sans nulle autre pareil – il fallait y penser – est celui où la comédienne plaisante sur les jeunes artistes débutantes et ingénues qui n’articulent pas et où elle nous donne une leçon de prononciation époustouflante. Pour peu que l’on pratique un tant soit peu le théâtre, on sait pertinemment que ces exercices de diction sont essentiels, mais les réussir à ce point, c’est de la haute voltige !
Mais, bien sûr, être seule sur les planches, c'est prendre des risques ! Nous nous interrogeons sur le fait que notre célèbre comédienne connaisse véritablement le sens de ce mot, elle qui se jette sans compter dans ce qui paraît impossible. Ou alors elle l'a toujours revisité…
Sarah Bernhardt avait adopté un crocodile qu'elle a vu agoniser de longues heures parce qu'il n'avait rien trouvé de mieux que d'avaler son petit chien !
Pierrette croque à pleines dents et à pleine fougue le théâtre pour notre plus grand bonheur. Pas de petit chien dans le ventre, mais bien d'autres choses ! À nulles autres pareilles.
"Le Théâtre est utile et laisse une trace dans le cœur, le ventre et la tête du spectateur" (sic).
Merci, Pierrette et bon anniversaire !
Elle l'est, un monstre sacré, Pierrette Dupoyet, intarissable Pierrette ! Et pour peu qu'on la connaisse hors les planches, elle sait toujours nous séduire tout autant parce que sa fougue conjuguée à une certaine forme d'extravagance touchante et sensible nous emporte contre vents et marées.
En ce quarantième anniversaire, ce spectacle sur Sarah Bernhardt - sélectionné pour représenter la culture française dans l'Océan Indien – est le trentième spectacle que l'intarissable comédienne crée à Avignon. Ce sera aussi sa centième représentation !
Mais on peut se demander pourquoi l'artiste si éprise de Théâtre – et des grandes figures en général – a attendu si longtemps pour évoquer ainsi cette artiste mondialement connue ? Qu'y a-t-il en cette femme extravagante, scandaleuse, tragédienne jusqu'au bout des ongles, farfelue et au caractère bien trempé qui ait pu faire patienter ainsi notre célèbre comédienne ?
Un double peut-être ! Une forme de miroir lui permettant de se découvrir elle-même encore davantage . Le miroir qui attire ou que l'on appréhende toujours plus ou moins, symbole de dualité, de vérité et d'éveil qui pousse à la quête incessante de notre propre vérité. Peu importe après tout, parce que dans ce spectacle rôdé à l'extrême où, à de très nombreux moments, Sarah et Pierrette ne font qu'une, où l'on découvre une actrice doutant d'elle-même en craignant les trous de mémoire, ayant le trac et, quelque part, plus fragile que l'on ne le pense, le spectateur n'en perd pas une miette. Il pénètre dans l'âme de Sarah, embrasse à plein cœur le travail incarné d'une artiste vouée corps et âme au Théâtre, d'une femme artiste engagée et rien ne semble pour l'instant vouloir l'arrêter.
Seule sur scène, Pierrette Dupoyet illumine et irradie… et, à travers les mots et traits d’humour nombreux qui émaillent la pièce, elle emporte le spectateur sans le lâcher une seconde. À noter, un instant de théâtre sans nulle autre pareil – il fallait y penser – est celui où la comédienne plaisante sur les jeunes artistes débutantes et ingénues qui n’articulent pas et où elle nous donne une leçon de prononciation époustouflante. Pour peu que l’on pratique un tant soit peu le théâtre, on sait pertinemment que ces exercices de diction sont essentiels, mais les réussir à ce point, c’est de la haute voltige !
Mais, bien sûr, être seule sur les planches, c'est prendre des risques ! Nous nous interrogeons sur le fait que notre célèbre comédienne connaisse véritablement le sens de ce mot, elle qui se jette sans compter dans ce qui paraît impossible. Ou alors elle l'a toujours revisité…
Sarah Bernhardt avait adopté un crocodile qu'elle a vu agoniser de longues heures parce qu'il n'avait rien trouvé de mieux que d'avaler son petit chien !
Pierrette croque à pleines dents et à pleine fougue le théâtre pour notre plus grand bonheur. Pas de petit chien dans le ventre, mais bien d'autres choses ! À nulles autres pareilles.
"Le Théâtre est utile et laisse une trace dans le cœur, le ventre et la tête du spectateur" (sic).
Merci, Pierrette et bon anniversaire !
"Sarah Bernhardt"
LdD pour le spectacle "Sarah Bernhardt" © Pierrette Dupoyet.
Texte : Pierrette Dupoyet.
Mise en scène : Pierrette Dupoyet.
Avec : Pierrette Dupoyet.
Costume : Annick Lebedyk.
Création bande-son : Jean-Marie Bourdat.
Bande-son : Jean-Marie Bourdat.
Tout public.
Durée : 1 h 15.
•Avignon Off 2023•
Du 7 au 29 Juillet 2023.
Tous les jours à 16 h 15.
Théâtre La Luna, Salle 2, 1, rue Séverine, Avignon.
Réservations : 06 81 78 49 48
ou pdupoyet@wanadoo.fr
>> theatre-laluna.fr
Mise en scène : Pierrette Dupoyet.
Avec : Pierrette Dupoyet.
Costume : Annick Lebedyk.
Création bande-son : Jean-Marie Bourdat.
Bande-son : Jean-Marie Bourdat.
Tout public.
Durée : 1 h 15.
•Avignon Off 2023•
Du 7 au 29 Juillet 2023.
Tous les jours à 16 h 15.
Théâtre La Luna, Salle 2, 1, rue Séverine, Avignon.
Réservations : 06 81 78 49 48
ou pdupoyet@wanadoo.fr
>> theatre-laluna.fr