© Elie Benzekri.
C'est l'histoire d'une famille dont les enfants, des jumeaux homme et femme, sont déjà grands et dont les vies sont achevées, mais pour lesquels les liens familiaux sont encore extrêmement brûlants. Une famille tout à fait normale, disons-le, même si les deux enfants sont homosexuels, une homosexualité qu'ils vivent très bien. Ce qu'ils vont moins bien vivre, c'est d'apprendre tout à coup que leur mère (jouée par Francine Bergé incroyable de fluidité, de fragilité et de rouerie) a eu un amant et que, soudain, elle leur en dévoile l'existence.
Pour les enfants, cette révélation explose comme un cataclysme dans le ronron de l'histoire estampillée raisonnable de cette mère juive qu'ils croyaient totalement dévouée à leur famille. Au point qu'ils en doutent, qu'ils la soupçonnent de mythomanie, d'affabulation, voire de sénilité. La drôlerie de l'histoire est de voir ces deux personnages choqués par l'existence possible de cet amant qui semble avoir traversé leur jeunesse sans qu'ils n'en sachent rien. Alors qu'eux-mêmes sont un peu borderline. La fille (interprétée par Anne Leguernec, toujours aussi pertinente dans cette interprétation avec l'élégance sensuelle qu'on lui connaît) qui s'est mis en tête de lire à son bébé des histoires d'holocauste pour l'endormir. Le fils, dont le métier est d'écrire exclusivement des nécrologies (Frédéric Andrau est très attachant dans ce rôle où il développe une belle humanité)…
Pour les enfants, cette révélation explose comme un cataclysme dans le ronron de l'histoire estampillée raisonnable de cette mère juive qu'ils croyaient totalement dévouée à leur famille. Au point qu'ils en doutent, qu'ils la soupçonnent de mythomanie, d'affabulation, voire de sénilité. La drôlerie de l'histoire est de voir ces deux personnages choqués par l'existence possible de cet amant qui semble avoir traversé leur jeunesse sans qu'ils n'en sachent rien. Alors qu'eux-mêmes sont un peu borderline. La fille (interprétée par Anne Leguernec, toujours aussi pertinente dans cette interprétation avec l'élégance sensuelle qu'on lui connaît) qui s'est mis en tête de lire à son bébé des histoires d'holocauste pour l'endormir. Le fils, dont le métier est d'écrire exclusivement des nécrologies (Frédéric Andrau est très attachant dans ce rôle où il développe une belle humanité)…
© Elie Benzekri.
"La Brève liaison de Maman" nous fait donc assister à cette "enquête" autour de cet ancien amant (Jean-Jacques Vanier, fantôme très joliment incarné) qui finira par s'inscrire dans la grande Histoire en révélant un lien très étroit avec le drame des époux Rosenberg (couple qui fut exécuté par l'État américain pour raison d'espionnage dans les années cinquante).
Ode au bonheur possible malgré le monde et ses jugements, mais ode également aux secrets pour que ce bonheur existe, "La Brève liaison de maman" est comme une sonate pleine d'humour, de tendresse et de gravité, joliment mise en scène par Isabelle Starkier.
Ode au bonheur possible malgré le monde et ses jugements, mais ode également aux secrets pour que ce bonheur existe, "La Brève liaison de maman" est comme une sonate pleine d'humour, de tendresse et de gravité, joliment mise en scène par Isabelle Starkier.
"La Brève liaison de Maman"
© Elie Benzekri.
Texte : Richard Greenberg.
Traduction : Francine Bergé, Franck Pelabon et Éric Sanniez.
Mise en scène : Isabelle Starkier.
Avec : Frédéric Andrau, Francine Bergé, Anne Le Guernec, Jean-Jacques Vanier.
Musique : Alain Territo.
Lumières : Julia Grand.
Décor : Goury
Costumes : Anne Bothuo.
Par la compagnie Isabelle Starkier.
Durée : 1 h 30.
Tout public.
Sélection officielle Phénix Festival
Vu au Studio Hébertot.
>> phenixfestival.com
Traduction : Francine Bergé, Franck Pelabon et Éric Sanniez.
Mise en scène : Isabelle Starkier.
Avec : Frédéric Andrau, Francine Bergé, Anne Le Guernec, Jean-Jacques Vanier.
Musique : Alain Territo.
Lumières : Julia Grand.
Décor : Goury
Costumes : Anne Bothuo.
Par la compagnie Isabelle Starkier.
Durée : 1 h 30.
Tout public.
Sélection officielle Phénix Festival
Vu au Studio Hébertot.
>> phenixfestival.com
© Elie Benzekri.
•Avignon Off 2023•
Du 7 au 29 Juillet 2023.
Tous les jours à 15 h 50. Relâche le mercredi.
Théâtre du Petit Louvre, Chapelle des Templiers, 23, rue Saint-Agricol, Avignon.
Réservations : 04 32 76 02 79.
>> theatre-petit-louvre.fr
Du 7 au 29 Juillet 2023.
Tous les jours à 15 h 50. Relâche le mercredi.
Théâtre du Petit Louvre, Chapelle des Templiers, 23, rue Saint-Agricol, Avignon.
Réservations : 04 32 76 02 79.
>> theatre-petit-louvre.fr