© Simon Gosselin.
Les dix-huit jeunes comédiens, pour la plupart issus d'écoles supérieures de formation artistique, psalmodient à l'unisson un long échantillonnage de revendications, et des perditions, des influences qu'ils subissent. Ils sont comme une mécanique à trois demi-douzaines de bouches, bizarrement déshumanisé. Ils sont la voix de la jeunesse qui égrène tout un échantillonnage de griefs et de questionnements tout en en parcourant en tous sens l'histoire du XXe siècle et quelques.
Ce panorama finit par ressembler à un kaléidoscope vaguement fourre-tout où les thèmes et les références brillent une seconde. Bref, un bric-à-brac qui ramasse très large : l'Europe, l'Algérie, le nazisme, le génocide arménien, mai 68, le génocide rwandais, la pub, internet, Nutella, le sexe etc.
Cela se veut revendicatif et sonne aigre. L'adolescence sans obsolescence. L'irresponsabilité comme mode d'existence. Parce que l'héritage est trop lourd, trop loin, trop peu ancré, dénaturé et violent.
Ce panorama finit par ressembler à un kaléidoscope vaguement fourre-tout où les thèmes et les références brillent une seconde. Bref, un bric-à-brac qui ramasse très large : l'Europe, l'Algérie, le nazisme, le génocide arménien, mai 68, le génocide rwandais, la pub, internet, Nutella, le sexe etc.
Cela se veut revendicatif et sonne aigre. L'adolescence sans obsolescence. L'irresponsabilité comme mode d'existence. Parce que l'héritage est trop lourd, trop loin, trop peu ancré, dénaturé et violent.
© Simon Gosselin.
La deuxième partie commence l'action centrale : un groupe de comédiens en formation est frappé de plein fouet par la mort par suicide de l'une des leurs. Autour d'une table aux verres vides, lendemain d'une fête mère de migraine, réunis là à la demande de la police pour regrouper les indices des dernières heures de la disparue. Ce sera une longue scène réaliste de choc, de reproches, de querelles qui ressortent, rancunes, dévoilement. Une scène sans véritable forme ni force.
Vient ensuite une troisième partie plus à la pâte de Wajdi Mouawad : on y retrouve l'écriture onirique riche, sensée où il excelle, et sa quête irrépressible de réconciliation, de mysticisme et d'espoir. Mais l'ensemble de la pièce, écrite en partie à base de matériaux réels, laisse un goût d'inachevé, de décousu. Même si une sorte de construction en actes charpente le tout, le souffle manque, le jeu est inégal, la confusion volontaire entre acteurs et personnages rend ces derniers parfois peu crédibles.
Vient ensuite une troisième partie plus à la pâte de Wajdi Mouawad : on y retrouve l'écriture onirique riche, sensée où il excelle, et sa quête irrépressible de réconciliation, de mysticisme et d'espoir. Mais l'ensemble de la pièce, écrite en partie à base de matériaux réels, laisse un goût d'inachevé, de décousu. Même si une sorte de construction en actes charpente le tout, le souffle manque, le jeu est inégal, la confusion volontaire entre acteurs et personnages rend ces derniers parfois peu crédibles.
"Notre innocence"
© Simon Gosselin.
Inspiré du texte "Victoires", paru en janvier 2017 aux éditions Leméac/Actes Sud-Papiers.
Texte et mise en scène : Wajdi Mouawad.
Assistanat à la mise en scène : Vanessa Bonnet.
Avec : Emmanuel Besnault, Maxence Bod, Mohamed Bouadla, Sarah Brannens, Théodora Breux, Hayet Darwich, Lucie Digout, Jade Fortineau, Julie Julien, Maxime Le Gac‑Olanié, Hatice Özer, Lisa Perrio, Simon Rembado, Charles Segard‑Noirclère, Paul Toucang, Étienne Lou, Mounia Zahzam, Yuriy Zavalnyouk et Inès Combier, Aimée Mouawad, Céleste Segard (en alternance).
Musique originale : Pascal Sangla.
Scénographie : Clémentine Dercq.
Lumières : Gilles Thomain.
Costumes : Isabelle Flosi.
Son : Émile Bernard, Sylvère Caton.
Régie : Laurie Barrère.
Durée : 2 h 10.
Texte et mise en scène : Wajdi Mouawad.
Assistanat à la mise en scène : Vanessa Bonnet.
Avec : Emmanuel Besnault, Maxence Bod, Mohamed Bouadla, Sarah Brannens, Théodora Breux, Hayet Darwich, Lucie Digout, Jade Fortineau, Julie Julien, Maxime Le Gac‑Olanié, Hatice Özer, Lisa Perrio, Simon Rembado, Charles Segard‑Noirclère, Paul Toucang, Étienne Lou, Mounia Zahzam, Yuriy Zavalnyouk et Inès Combier, Aimée Mouawad, Céleste Segard (en alternance).
Musique originale : Pascal Sangla.
Scénographie : Clémentine Dercq.
Lumières : Gilles Thomain.
Costumes : Isabelle Flosi.
Son : Émile Bernard, Sylvère Caton.
Régie : Laurie Barrère.
Durée : 2 h 10.
© Simon Gosselin.
Du 14 mars au 11 avril 2018.
Du mercredi au samedi à 20 h 30, mardi à 19 h 30 et dimanche à 15 h 30.
Théâtre National de La Colline, Grand Théâtre, Paris 20e, 01 44 62 52 52.
>> colline.fr
Du mercredi au samedi à 20 h 30, mardi à 19 h 30 et dimanche à 15 h 30.
Théâtre National de La Colline, Grand Théâtre, Paris 20e, 01 44 62 52 52.
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© Simon Gosselin.