Carmen-Maja Antoni © Monika Rittershaus.
"Mutter Courage" (Mère courage en français) est un personnage populaire en Allemagne, tellement populaire que l'on a presque oublié qu'il était un personnage littéraire créé au XVIIe siècle par Grimmelshausen.
Truculente, pleine de vivacité et de fougue, Mère Courage (l'originale) traverse la guerre de trente ans et ses malheurs ; gaillarde et paillarde, elle change d'amants comme de chemises. Mais adaptée aux circonstances, elle en tire bénéfices. Elle est une aventurière.
Comme personnage de la mémoire enfantine, comme personnage picaresque, sa vitalité est exemplaire, le côté sombre lui est oublié.
Truculente, pleine de vivacité et de fougue, Mère Courage (l'originale) traverse la guerre de trente ans et ses malheurs ; gaillarde et paillarde, elle change d'amants comme de chemises. Mais adaptée aux circonstances, elle en tire bénéfices. Elle est une aventurière.
Comme personnage de la mémoire enfantine, comme personnage picaresque, sa vitalité est exemplaire, le côté sombre lui est oublié.
Carmen-Maja Antoni © Monika Rittershaus.
Le personnage de Brecht est tout autre. Elle erre, affligée d'enfants qui meurent les uns après les autres. Mère Courage est portée par le chant et le souvenir d'elle-même, c'est-à-dire une forme de gouaille et de passion de vivre qui lui donnent la force de tirer sa charrette. Elle est un personnage de la tragédie.
Écrite en 1939, de manière prémonitoire et jouée dix ans plus tard dans Berlin en ruines, elle est un personnage de l'entre deux au réalisme exacerbé. Comme figée en une phase cataleptique dont seul son courage la sort... Mère Courage fascine. Son abattement et son énergie sont ceux du quotidien et deviennent universels.
Son courage est celui de toutes les victimes civiles. Étonnamment porteur d'espoir sur l'avenir, cent ans après la der des ders, soixante-dix ans après la destruction de l'Europe, Mutter Courage continue de rapprocher les sensibilités de part et d'autre du Rhin sur les malheurs de la Guerre.
Écrite en 1939, de manière prémonitoire et jouée dix ans plus tard dans Berlin en ruines, elle est un personnage de l'entre deux au réalisme exacerbé. Comme figée en une phase cataleptique dont seul son courage la sort... Mère Courage fascine. Son abattement et son énergie sont ceux du quotidien et deviennent universels.
Son courage est celui de toutes les victimes civiles. Étonnamment porteur d'espoir sur l'avenir, cent ans après la der des ders, soixante-dix ans après la destruction de l'Europe, Mutter Courage continue de rapprocher les sensibilités de part et d'autre du Rhin sur les malheurs de la Guerre.
"Mère Courage"
Carmen-Maja Antoni © Monika Rittershaus.
"Mère Courage"
En allemand, surtitré en français.
Texte : Bertolt Brecht.
Mise en scène : Claus Peymann.
Musique : Paul Dessau.
Avec : Carmen-Maja Antoni, Claudia Burckhardt, Raphael Dwinger, Ursula Höpfner-Tabori, Roman Kaminski, Manfred Karge, Michael Kinkel, Detlef Lutz, Gudrun Ritter, Michael Rothmann, Marko Schmidt, Martin Schneider, Veit Schubert, Martin Seifert, Karla Sengteller, Axel Werner.
Musiciens : Matthias Erbe/Michael Yokas (violon), Cathrin Pfeiffer (accordéon), Silke Eberhard (saxophone alto, clarinette, basse clarinette), Clemens Rynkowski (piano), Manfred Wittlich (guitare).
Scénographie : Frank Hänig.
Costumes : Maria-Elena Amos.
Dramaturgie : Jutta Ferbers.
Direction musicale : Rainer Böhm.
Par le Berliner Ensemble.
Durée : 3 h 20.
Du 17 au 26 septembre 2014.
Lundi, mercredi, jeudi et vendredi à 20 h 30 ; dimache à 15 h.
Théâtre de la Ville, Paris 4e, 01 42 74 22 77.
>> theatredelaville-paris.com
En allemand, surtitré en français.
Texte : Bertolt Brecht.
Mise en scène : Claus Peymann.
Musique : Paul Dessau.
Avec : Carmen-Maja Antoni, Claudia Burckhardt, Raphael Dwinger, Ursula Höpfner-Tabori, Roman Kaminski, Manfred Karge, Michael Kinkel, Detlef Lutz, Gudrun Ritter, Michael Rothmann, Marko Schmidt, Martin Schneider, Veit Schubert, Martin Seifert, Karla Sengteller, Axel Werner.
Musiciens : Matthias Erbe/Michael Yokas (violon), Cathrin Pfeiffer (accordéon), Silke Eberhard (saxophone alto, clarinette, basse clarinette), Clemens Rynkowski (piano), Manfred Wittlich (guitare).
Scénographie : Frank Hänig.
Costumes : Maria-Elena Amos.
Dramaturgie : Jutta Ferbers.
Direction musicale : Rainer Böhm.
Par le Berliner Ensemble.
Durée : 3 h 20.
Du 17 au 26 septembre 2014.
Lundi, mercredi, jeudi et vendredi à 20 h 30 ; dimache à 15 h.
Théâtre de la Ville, Paris 4e, 01 42 74 22 77.
>> theatredelaville-paris.com