© K. Miura Shizuoka.
Le Mahabharata (littéralement "La grande guerre des Bharata" ou "La grande histoire des Bharata") est un mythe indou composé de dix-huit livres dont Satoshi Miyagi a choisi l'un de ses poèmes appelé "Nalacharitam". La scénographie découvre un espace de jeu de trois cent soixante degrés permettant des entrées-sorties presque "volées" car pouvant être non vues ou non appréhendées par le spectateur. Cet effet de surprise fait découvrir au public des éléments ou des personnages au fil de l'eau. La représentation se découpe ainsi par instants, par moments, et non de façon transverse interdisant le regard omniscient du spectateur.
L'histoire raconte l'aventure du roi Nala, possédé par le démon Kali qui perd son royaume et sa femme, la princesse Damayanti. Il tente de la reconquérir ainsi que son règne. L'histoire, au-delà de sa trame dramaturgique, est intéressante dans l'approche adoptée. Celle d'une déclinaison artistique sur deux plans.
Le premier concerne le jeu corporel, dans lequel les postures et les attitudes sont presque pantomimiques. Celui-ci est central et se déroule uniquement sur scène. Le second est lié à la voix. Celle-ci est en effet jouée, côté cour, légèrement en dehors de l'aire de jeu comme si elle venait d'un autre ailleurs.
L'histoire raconte l'aventure du roi Nala, possédé par le démon Kali qui perd son royaume et sa femme, la princesse Damayanti. Il tente de la reconquérir ainsi que son règne. L'histoire, au-delà de sa trame dramaturgique, est intéressante dans l'approche adoptée. Celle d'une déclinaison artistique sur deux plans.
Le premier concerne le jeu corporel, dans lequel les postures et les attitudes sont presque pantomimiques. Celui-ci est central et se déroule uniquement sur scène. Le second est lié à la voix. Celle-ci est en effet jouée, côté cour, légèrement en dehors de l'aire de jeu comme si elle venait d'un autre ailleurs.
© K. Miura Shizuoka.
Les huit acteurs, assis et dédiés uniquement à cet exercice, utilisent parfois leurs bras, des mains jusqu'aux coudes, pour effectuer une rotation de cent quatre-vingts degrés, paumes devant leurs visages et se retournant vers le public. Ces rotations donnent ainsi un aspect énigmatique. La voix devient un élément très important, car habitant un autre lieu que la scène, mais très présente à celle-ci.
Ainsi la réalité humaine est savamment boutée de la représentation. Les corps font vivre les personnages dans un rapport lié à l'espace et au temps quand la parole incarne l'émotion et les sentiments.
Tout est habillé de blanc. Les acteurs jouent derrière des masques ou un maquillage fort. Le jeu est étiré dans les mouvements, souvent élancés, et toujours très marqués. Seuls les visages peuvent apparaître par instants presque immobiles.
Ainsi la réalité humaine est savamment boutée de la représentation. Les corps font vivre les personnages dans un rapport lié à l'espace et au temps quand la parole incarne l'émotion et les sentiments.
Tout est habillé de blanc. Les acteurs jouent derrière des masques ou un maquillage fort. Le jeu est étiré dans les mouvements, souvent élancés, et toujours très marqués. Seuls les visages peuvent apparaître par instants presque immobiles.
05 © Yasuo Inokuma.
Nous sommes dans un autre théâtre avec son propre langage. Ici, la voix est découplée scéniquement du corps et les personnages portent des masques. Des éléphants et un tigre apparaissent aussi habillés de voiles blancs. La réalité est interdite de plateau. Rien n'est réel. Même la voix, dans des tons souvent assez graves, n'est pas, à dessein, naturelle. Elle est en effet très appuyée.
Il y a un très beau moment d'humour, avec cette coupure "publicitaire", faisant la promotion du thé que boit la princesse. Satoshi Miyagi a intégré aussi quelques mots français qui donnent une connotation là aussi humoristique.
Hors du plateau et devant celui-ci, se trouve un orchestre de percussions qui donne le tempo, le rythme durant la représentation. Tout ce qui est "son" est hors scène, la musique accompagne le silence joué sur les planches.
Le spectacle est superbe d'originalité et Satoshi Miyagi réussit à faire émerger du mythe, toute sa quintessence pour le décliner en un conte qui ressemble à un rêve éveillé.
Il y a un très beau moment d'humour, avec cette coupure "publicitaire", faisant la promotion du thé que boit la princesse. Satoshi Miyagi a intégré aussi quelques mots français qui donnent une connotation là aussi humoristique.
Hors du plateau et devant celui-ci, se trouve un orchestre de percussions qui donne le tempo, le rythme durant la représentation. Tout ce qui est "son" est hors scène, la musique accompagne le silence joué sur les planches.
Le spectacle est superbe d'originalité et Satoshi Miyagi réussit à faire émerger du mythe, toute sa quintessence pour le décliner en un conte qui ressemble à un rêve éveillé.
"Mahabharata - Nalacharitam"
© Ryota Atarashi.
Spectacle en japonais surtitré en français.
Texte : Azumi Kubota.
Mise en scène : Satoshi Miyagi.
Assistant à la mise en scène : Masaki Nakano.
Dramaturgie : Yoshiji Yokoyama.
Avec : Kazunori Abe, Naomi Akamatsu, Yuya Daidomumon, Asuka Fuse, Maki Honda, Moemi Ishii, Sachiko Kataoka, Yukio Kato, Yudai Makiyama, Micari, Haruka Miyagishima, Fuyuko Moriyama, Sayako Nagai, Kouichi Ohtaka, Yoneji Ouchi, Yuumi Sakakibara, Yu Sakurauchi, Yuzu Sato, Junko Sekine, Morimasa Takeishi, Momoyo Tateno, Ayako Terauchi, Hisashi Yokoyama, Ryo Yoshimi, Yoichi Wakamiya, Takahiko Watanabe.
Musique : Hiroko Tanakawa.
Décors : Junpei Kiz.
Création lumières : Koji Osako.
Création costumes : Kayo Takahashi.
Texte : Azumi Kubota.
Mise en scène : Satoshi Miyagi.
Assistant à la mise en scène : Masaki Nakano.
Dramaturgie : Yoshiji Yokoyama.
Avec : Kazunori Abe, Naomi Akamatsu, Yuya Daidomumon, Asuka Fuse, Maki Honda, Moemi Ishii, Sachiko Kataoka, Yukio Kato, Yudai Makiyama, Micari, Haruka Miyagishima, Fuyuko Moriyama, Sayako Nagai, Kouichi Ohtaka, Yoneji Ouchi, Yuumi Sakakibara, Yu Sakurauchi, Yuzu Sato, Junko Sekine, Morimasa Takeishi, Momoyo Tateno, Ayako Terauchi, Hisashi Yokoyama, Ryo Yoshimi, Yoichi Wakamiya, Takahiko Watanabe.
Musique : Hiroko Tanakawa.
Décors : Junpei Kiz.
Création lumières : Koji Osako.
Création costumes : Kayo Takahashi.
© K. Miura Shizuoka.
Accessoires : Eri Fukasawa.
Direction technique : Atsushi Muramatsu assisté de Takahiro Yamada, Yukio Haraikawa.
Régie lumières : Hiroya Kobayakawa.
Régie son : Koji Makishima, Masashi Wada.
Coiffure, maquillage : Kyoko Kajita.
Habilleuse : Chigusa Sei.
Régie sous-titres : Takako Oishi.
Durée : 1 h 50.
Du 19 au 25 novembre 2018.
Lundi au samedi à 20 h, dimanche à 16 h.
La Villette, Grande Halle, Paris 19e, 01 40 03 75 75.
>> lavillette.com
Direction technique : Atsushi Muramatsu assisté de Takahiro Yamada, Yukio Haraikawa.
Régie lumières : Hiroya Kobayakawa.
Régie son : Koji Makishima, Masashi Wada.
Coiffure, maquillage : Kyoko Kajita.
Habilleuse : Chigusa Sei.
Régie sous-titres : Takako Oishi.
Durée : 1 h 50.
Du 19 au 25 novembre 2018.
Lundi au samedi à 20 h, dimanche à 16 h.
La Villette, Grande Halle, Paris 19e, 01 40 03 75 75.
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