© Philippe Beheydt.
L'Amour aux temps du choléra ? C'est presque cela : c'est durant le confinement en mars et avril 2020 que s'est enregistré Salle Colonne ce nouvel opus de Johan Farjot. Une réussite due à la rencontre du pianiste de l'ensemble Contraste qu'on sait aussi impliqué dans les répertoires du jazz, de la pop parfois, et passionné de musique américaine comme de mélodie française, avec un écrivain américain vivant à Paris. Ce dernier, ancien biologiste de premier plan devenu organisateur de concerts et vidéaste, tout en ayant déjà achevé son quatrième roman, l'a accueilli dans son atelier d'artistes pour une collaboration des plus fécondes. Ces deux-là songent d'ailleurs à un opéra.
Ce projet est porté également par une troupe de musiciens et de chanteurs tous remarquables. Comprenant deux cycles de chant, l'un "Lovescapes" interprété par la divine soprano Sandrine Piau accompagnée du piano de Johan Farjot, l'autre "Shikoku Songs" offrant un écrin au grand ténor Stanislas de Barbeyrac et au subtil pianiste David Kadouch, cet enregistrement brille aussi de précieux moments suspendus grâce aux mezzos Ambroisine Bré et Delphine Haidan dans deux pièces d'une rare poésie ("Heart to heart", "Kaguya"). Seule petite réserve peut-être que ce choix d'une technique parfois un peu trop opératique pour exprimer les élans passionnés du cœur (notamment dans "Shikoku Songs") - avec des chanteurs par ailleurs toujours parfaitement justes en mode mineur dans les plages oniriques que réserve ce voyage musical.
Le CD s'ouvre et se clôt en miroir sur deux magnifiques parties. Dans "Sunset", la voix aux accents troublants de Rosemary Standley (fidèle du compositeur) nous embarque très loin avec le premier poème (parlé) sur les notes qu'égrène le piano (souvent impressionniste, toujours chantant en plus d'une heure de musique) avant que ne s'élèvent les lignes musicales entraînant, dans leur flux et reflux, l'alto d'Arnaud Thorette (le complice de l'ensemble Contraste) et la flûte de Mathilde Calderini (du Philharmonique de Radio France) pour une expérience proprement cinématographique. À la toute fin de ce rêve d'amour et d'amitié défiant les limites des frontières géographiques et des appartenances esthétiques, la voix de David Tepfer lui-même plane sur la belle mélodie que défend avec talent David Kadouch. Notons aussi les belles interventions de la soprano Jeanne Gérard et de la violoniste Geneviève Laurenceau ("Sunrise"). Un voyage recommandé donc que les Parisiens pourront goûter le 19 janvier au Bal Blomet.
Ce projet est porté également par une troupe de musiciens et de chanteurs tous remarquables. Comprenant deux cycles de chant, l'un "Lovescapes" interprété par la divine soprano Sandrine Piau accompagnée du piano de Johan Farjot, l'autre "Shikoku Songs" offrant un écrin au grand ténor Stanislas de Barbeyrac et au subtil pianiste David Kadouch, cet enregistrement brille aussi de précieux moments suspendus grâce aux mezzos Ambroisine Bré et Delphine Haidan dans deux pièces d'une rare poésie ("Heart to heart", "Kaguya"). Seule petite réserve peut-être que ce choix d'une technique parfois un peu trop opératique pour exprimer les élans passionnés du cœur (notamment dans "Shikoku Songs") - avec des chanteurs par ailleurs toujours parfaitement justes en mode mineur dans les plages oniriques que réserve ce voyage musical.
Le CD s'ouvre et se clôt en miroir sur deux magnifiques parties. Dans "Sunset", la voix aux accents troublants de Rosemary Standley (fidèle du compositeur) nous embarque très loin avec le premier poème (parlé) sur les notes qu'égrène le piano (souvent impressionniste, toujours chantant en plus d'une heure de musique) avant que ne s'élèvent les lignes musicales entraînant, dans leur flux et reflux, l'alto d'Arnaud Thorette (le complice de l'ensemble Contraste) et la flûte de Mathilde Calderini (du Philharmonique de Radio France) pour une expérience proprement cinématographique. À la toute fin de ce rêve d'amour et d'amitié défiant les limites des frontières géographiques et des appartenances esthétiques, la voix de David Tepfer lui-même plane sur la belle mélodie que défend avec talent David Kadouch. Notons aussi les belles interventions de la soprano Jeanne Gérard et de la violoniste Geneviève Laurenceau ("Sunrise"). Un voyage recommandé donc que les Parisiens pourront goûter le 19 janvier au Bal Blomet.
● Johan Farjot "Lovescapes".
Poems by David Tepfer.
Label : Alpha Classics.
Distribution : Outhere Music France.
Sortie : 14 janvier 2021.
>> johanfarjot.fr
>> alpha-classic
Poems by David Tepfer.
Label : Alpha Classics.
Distribution : Outhere Music France.
Sortie : 14 janvier 2021.
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