© DR.
Sur scène s'étire une lande de sable rouge sur laquelle sont disposées quelques souches d'arbre. Un régiment de l'armée bolivienne est perdu avec à sa tête le lieutenant Contreras (Antonio Peredo Gonzales). Le régiment cherche désespérément une lagune où puiser de l'eau à l'aide d'une boussole... qui a été perdue ! Pour tenir le moral des troupes, le commandement fait passer un podomètre pour une boussole.
La scène est découpée en trois parties déclinant trois visions différentes à trois moments différents. Le premier point de vue, situé à l'avant-scène, concerne l'hôpital où se trouve le lieutenant Contreras après la guerre. Le deuxième représente le Gran Chaco où est perdu le régiment. Le troisième point de vue est situé côté cour sur une chaise où est assise la femme et la narratrice (Mariana Bénénice Bredow Vargas) du journal du lieutenant Contreras relatant ce qui s'est déroulé dans le désert. Nous avons ainsi une lecture à deux niveaux, par le biais de l'écrit et de l'oral, d'une plongée intime de ce qu'a ressenti le lieutenant Contreras dans le Gran Chaco, de ce qu'a vécu son régiment et des conséquences de cette guerre sur le lieutenant Contreras.
La guerre du Chaco est une guerre qui a eu lieu de 1932 à 1935 entre la Bolivie et le Paraguay pour un territoire limitrophe entre les deux pays, le Gran Chaco. C'est l'une des guerres sud-américaines qui a causé le plus de morts parmi les soldats engagés, décimant le quart des troupes engagées, 100 000 pour le calcul le plus optimiste, sans compter les très nombreux soldats disparus dans le désert ou tués après-coup par les maladies comme la Malaria.
La scène est découpée en trois parties déclinant trois visions différentes à trois moments différents. Le premier point de vue, situé à l'avant-scène, concerne l'hôpital où se trouve le lieutenant Contreras après la guerre. Le deuxième représente le Gran Chaco où est perdu le régiment. Le troisième point de vue est situé côté cour sur une chaise où est assise la femme et la narratrice (Mariana Bénénice Bredow Vargas) du journal du lieutenant Contreras relatant ce qui s'est déroulé dans le désert. Nous avons ainsi une lecture à deux niveaux, par le biais de l'écrit et de l'oral, d'une plongée intime de ce qu'a ressenti le lieutenant Contreras dans le Gran Chaco, de ce qu'a vécu son régiment et des conséquences de cette guerre sur le lieutenant Contreras.
La guerre du Chaco est une guerre qui a eu lieu de 1932 à 1935 entre la Bolivie et le Paraguay pour un territoire limitrophe entre les deux pays, le Gran Chaco. C'est l'une des guerres sud-américaines qui a causé le plus de morts parmi les soldats engagés, décimant le quart des troupes engagées, 100 000 pour le calcul le plus optimiste, sans compter les très nombreux soldats disparus dans le désert ou tués après-coup par les maladies comme la Malaria.
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Le jeu des comédiens est trempé d'émotions. Nul psychologisme ne vient entraver les élans, les peurs, le désespoir ou les coups de colère des soldats. Les comédiens jouent avec leur cœur et leurs tripes. Les sentiments, les émotions s'expriment sur scène avec beaucoup de force et de truculence. Ils ont peur, ils rigolent, ils pleurent, ils s'invectivent. Le jeu est plus qu'habité, il est vécu.
Il y a également de beaux mouvements chorégraphiques, composés de sauts longitudinaux et de corps à corps, entre Susy Arduz Rojas, incarnant une présence "fantôme" dans le désert, et les soldats. Quelques traits comiques ponctuent la pièce. Les comédiens jouent avec le public en montrant que l'histoire est racontée à un public, que la pluie qui tombe vient d'un arrosoir, que dans un hôpital, comme dans un théâtre, les portables doivent être éteints. Rien n'est caché pour montrer tous les ressorts de la pièce. Le théâtre est vu autant de la scène que des coulisses. Les regards sont ainsi croisés entre acteurs et spectateur faisant de celui-ci un "spect-acteur" de ce qui se passe sur scène.
C'est aussi une guerre vue au travers d'autres regards, ceux d'un lieutenant et d'un régiment. Sur scène, nul tir, nul combat mais des hommes égarés et une eau cruellement manquante. Nous sommes loin des états-majors. Les soldats errent dans une guerre dont ils ne sont qu'un grain de sable perdu dans le désert.
Il y a également de beaux mouvements chorégraphiques, composés de sauts longitudinaux et de corps à corps, entre Susy Arduz Rojas, incarnant une présence "fantôme" dans le désert, et les soldats. Quelques traits comiques ponctuent la pièce. Les comédiens jouent avec le public en montrant que l'histoire est racontée à un public, que la pluie qui tombe vient d'un arrosoir, que dans un hôpital, comme dans un théâtre, les portables doivent être éteints. Rien n'est caché pour montrer tous les ressorts de la pièce. Le théâtre est vu autant de la scène que des coulisses. Les regards sont ainsi croisés entre acteurs et spectateur faisant de celui-ci un "spect-acteur" de ce qui se passe sur scène.
C'est aussi une guerre vue au travers d'autres regards, ceux d'un lieutenant et d'un régiment. Sur scène, nul tir, nul combat mais des hommes égarés et une eau cruellement manquante. Nous sommes loin des états-majors. Les soldats errent dans une guerre dont ils ne sont qu'un grain de sable perdu dans le désert.
"Les Égarés du Chaco"
© DR.
D'après "La Laguna H3" d'Adolfo Costa du Rels.
En espagnol, surtitré en français.
Par la troupe Amassunu.
Mise en scène : Jean-Paul Wenzel.
Adaptation : Arlette Namiand.
Avec : Javier Amblo Hurtado, Susy Arduz Rojas, Mariana Bénénice Bredow Vargas, Andrés Leonardo Escobar Juárez, Lorenzo Ariel Munoz, Antonio Peredo Gonzales, René Marcelo Sosa Santos.
Création lumières et régie générale : Thomas Cottereau.
Création sculpture : Juan Bustillos.
Chorégraphe : Diego Guantay.
Réalisation sculpture en France : Yannick Gicquel.
Aide à la traduction : Eva Castro.
Surtitrage : Victoire Berger-Perrin.
Durée : 1 h 30.
Du 25 septembre au 19 octobre 2014.
Jeudi et vendredi à 20 h 30, samedi à 16 h et 20 h 30, dimanche à 16 h.
Théâtre de l’Épée de bois (à l’invitation du Théâtre du Soleil), Paris 12e, 01 48 08 39 74.
>> epeedebois.com
Autres dates
Du 28 octobre au 1er novembre 2014 : Théâtre Saint-Gervais, Genève (Suisse).
4 et 5 novembre 2014 : ENSATT , Lyon (69).
En espagnol, surtitré en français.
Par la troupe Amassunu.
Mise en scène : Jean-Paul Wenzel.
Adaptation : Arlette Namiand.
Avec : Javier Amblo Hurtado, Susy Arduz Rojas, Mariana Bénénice Bredow Vargas, Andrés Leonardo Escobar Juárez, Lorenzo Ariel Munoz, Antonio Peredo Gonzales, René Marcelo Sosa Santos.
Création lumières et régie générale : Thomas Cottereau.
Création sculpture : Juan Bustillos.
Chorégraphe : Diego Guantay.
Réalisation sculpture en France : Yannick Gicquel.
Aide à la traduction : Eva Castro.
Surtitrage : Victoire Berger-Perrin.
Durée : 1 h 30.
Du 25 septembre au 19 octobre 2014.
Jeudi et vendredi à 20 h 30, samedi à 16 h et 20 h 30, dimanche à 16 h.
Théâtre de l’Épée de bois (à l’invitation du Théâtre du Soleil), Paris 12e, 01 48 08 39 74.
>> epeedebois.com
Autres dates
Du 28 octobre au 1er novembre 2014 : Théâtre Saint-Gervais, Genève (Suisse).
4 et 5 novembre 2014 : ENSATT , Lyon (69).