© Laurence Leblanc.
On en avait besoin, vraiment besoin d’entendre cette parole forte, brillante, poétique qui dénonce le colonialisme, qui dénonce la torture, qui dénonce le racisme, cette bêtise étoffée de peur irraisonnée habillée d’un manteau d’exclusion. On avait besoin de réentendre cette parole dans une actualité qui, depuis quelques années, fait le lit d’un racisme rampant.
Se remémorer cette parole : "Je suis noir et je vous emmerde !". La reprendre en cœur pour dire… Minute… Messieurs… elle est noire et nous vous emmerdons.
Se remémorer cette parole : "Je suis noir et je vous emmerde !". La reprendre en cœur pour dire… Minute… Messieurs… elle est noire et nous vous emmerdons.
© Laurence Leblanc.
Ils sont six sur scène, superbe de présence, tous noirs de peau ou de maquillage, clin d’œil à "peau noire, masques blancs" (1952) du même auteur, Frantz Fanon. Grande figure intellectuelle de l’anticolonialisme, psychiatre de métier, il a pris part à la guerre d’Algérie au côté du FLN. "Les Damnés de la Terre" (1961) est devenu le crédo de la révolte anti-coloniale et de la dignité du révolté.
La voix des comédiens oscille entre différents états. À la fois vibrantes de dignité, de lutte et de combat, elles semblent être portées par la chaleur de la révolte et de la revendication. Sur scène, la politique devient poésie de combat. Les comédiens incarnent avec beaucoup de truculence le message politique de l’œuvre de Fanon.
La voix des comédiens oscille entre différents états. À la fois vibrantes de dignité, de lutte et de combat, elles semblent être portées par la chaleur de la révolte et de la revendication. Sur scène, la politique devient poésie de combat. Les comédiens incarnent avec beaucoup de truculence le message politique de l’œuvre de Fanon.
© Laurence Leblanc.
Le jeu est sans tiédeur, jamais de colère feinte ou de révolte jouée. Les répliques sont portées avec beaucoup de naturel et de force. Le metteur en scène Jacques Allaire a su faire un choix très intelligent du texte. La scénographie est superbe dans les décors et les lumières. Une atmosphère s’y dégage, colorée par une lumière habillée de poussière.
Torture, colonialisme, racisme, les grands thèmes du livre sont traités. Les comédiens portent superbement la voix politique de l’auteur et incarnent, à tour de rôle, des personnes marquées par les atrocités de la guerre que Fanon avait côtoyées. L’élocution des comédiens cisaille à merveille la poésie de Fanon. Le texte, poésie de lutte et de combat, bruisse malheureusement encore avec éclat dans notre actualité.
Rare sont les œuvres politiques mises en scène au théâtre. Le challenge était de taille. Il est réussi. C’est à voir et à revoir.
Torture, colonialisme, racisme, les grands thèmes du livre sont traités. Les comédiens portent superbement la voix politique de l’auteur et incarnent, à tour de rôle, des personnes marquées par les atrocités de la guerre que Fanon avait côtoyées. L’élocution des comédiens cisaille à merveille la poésie de Fanon. Le texte, poésie de lutte et de combat, bruisse malheureusement encore avec éclat dans notre actualité.
Rare sont les œuvres politiques mises en scène au théâtre. Le challenge était de taille. Il est réussi. C’est à voir et à revoir.
"Les Damnés de la Terre"
© Laurence Leblanc.
D’après l’œuvre de Frantz Fanon.
Mise en scène : Jacques Allaire.
Stagiaire assistant à la mise en scène : Marcel Camilleri.
Scénographie : Jacques Allaire, Dominique Schmitt.
Avec Amine Adjina, Mohand Azzoug, Mounira Barbouch, Jean-Pierre Baro, Criss Niangouna, Lamya Regragui.
Lumière : Christophe Mazet.
Son : Guillaume Allory, Jacques Allaire.
Costumes : Wenda Wellard.
Stagiaire costumes : Emilie Paquet.
Accessoires : Dominique Schmitt, Guillaume Allory, Camille Artigues.
Durée : 1 h 50.
Du 5 novembre au 6 décembre 2013.
Mardi, mercredi, vendredi à 20 h, jeudi à 14 h 30 et à 20 h, samedi à 16 h.
Le Tarmac - Scène internationale francophone, Paris 20e, 01 43 64 80 80.
>> letarmac.fr
Mise en scène : Jacques Allaire.
Stagiaire assistant à la mise en scène : Marcel Camilleri.
Scénographie : Jacques Allaire, Dominique Schmitt.
Avec Amine Adjina, Mohand Azzoug, Mounira Barbouch, Jean-Pierre Baro, Criss Niangouna, Lamya Regragui.
Lumière : Christophe Mazet.
Son : Guillaume Allory, Jacques Allaire.
Costumes : Wenda Wellard.
Stagiaire costumes : Emilie Paquet.
Accessoires : Dominique Schmitt, Guillaume Allory, Camille Artigues.
Durée : 1 h 50.
Du 5 novembre au 6 décembre 2013.
Mardi, mercredi, vendredi à 20 h, jeudi à 14 h 30 et à 20 h, samedi à 16 h.
Le Tarmac - Scène internationale francophone, Paris 20e, 01 43 64 80 80.
>> letarmac.fr