© Lot.
La scène laisse apparaître l'intérieur d'une salle de séjour de couleur clair, aéré et composé d'un canapé, d'une table et de chaises. Anne a proposé à son père André, d'un certain âge, de s'installer dans son appartement.
L'histoire est à triple foyer théâtral avec un temps, des personnages et des lieux, décalés respectivement dans la chronologie, dans les comportements et dans des espaces miroirs. Le temps est omniprésent, symbolisé par cette montre que le père (Robert Hirsch) cherche et réclame souvent.
L'histoire se déroule dans des villes, Paris et Londres, dans des couples, marié et divorcé, dominé par un sentiment multiple et ambivalent envers un père qui prend une place dans le couple, devenant sujet d'attention, de souci ou de remords pour sa fille, ou de violence presque physique pour son compagnon. Tout se mêle intelligemment déroutant le spectateur dans la perception qu'il peut avoir de la pièce.
L'histoire est à triple foyer théâtral avec un temps, des personnages et des lieux, décalés respectivement dans la chronologie, dans les comportements et dans des espaces miroirs. Le temps est omniprésent, symbolisé par cette montre que le père (Robert Hirsch) cherche et réclame souvent.
L'histoire se déroule dans des villes, Paris et Londres, dans des couples, marié et divorcé, dominé par un sentiment multiple et ambivalent envers un père qui prend une place dans le couple, devenant sujet d'attention, de souci ou de remords pour sa fille, ou de violence presque physique pour son compagnon. Tout se mêle intelligemment déroutant le spectateur dans la perception qu'il peut avoir de la pièce.
© Lot.
La mise en scène de Ladislas Chollat croise intelligemment les lieux et les personnages. Tout se mélange avec harmonie mettant les spectateurs dans la même disposition que le père, perdu dans le temps et les lieux. C'est une tragédie comique. Derrière les rires, les situations presque cocasses, un drame se dessine. Ce lieu, qui est le même pour la fille, est à chaque fois différent pour le père. Tout change et pourtant, rien n'a changé selon le point de vue adopté par le père ou la fille. Qui croire ?
Au-delà d'une vieillesse qui fait perdre au père ses repères, le drame est aussi sentimental pour Anne dont son père a une préférence pour son autre fille, pourtant loin de lui. C'est un sacrifice aveugle, sans retour, d'une fille pour son père. Cruels destins à la fois pour la fille et le père.
C'est un regard à la fois tendre et violent, marqué de remords, d'incompréhension ou d'amour, sur les rapports que nous entretenons avec nos parents ou les personnes du troisième âge.
Le jeu de Robert Hirsch est de très grande qualité. Il campe un père truculent et superbe de vérité, de naturel. Il incarne jusque dans sa voix, son corps et ses attitudes, ce père dans les dernières forces de l'âge. La dernière scène est un miracle de résurrection. On voit le père, atteint de vieillesse ultime, tremblant, le visage froissé par les rides avec des attitudes et des propos enfantins. Le retour à l'enfance de la vieillesse.
Au-delà d'une vieillesse qui fait perdre au père ses repères, le drame est aussi sentimental pour Anne dont son père a une préférence pour son autre fille, pourtant loin de lui. C'est un sacrifice aveugle, sans retour, d'une fille pour son père. Cruels destins à la fois pour la fille et le père.
C'est un regard à la fois tendre et violent, marqué de remords, d'incompréhension ou d'amour, sur les rapports que nous entretenons avec nos parents ou les personnes du troisième âge.
Le jeu de Robert Hirsch est de très grande qualité. Il campe un père truculent et superbe de vérité, de naturel. Il incarne jusque dans sa voix, son corps et ses attitudes, ce père dans les dernières forces de l'âge. La dernière scène est un miracle de résurrection. On voit le père, atteint de vieillesse ultime, tremblant, le visage froissé par les rides avec des attitudes et des propos enfantins. Le retour à l'enfance de la vieillesse.
"Le père"
© Lot.
Texte : Florian Zeller.
Mise en scène : Ladislas Chollat.
Assistant à la mise en scène : Jeoffrey Bourdenet.
Avec : Robert Hirsch, Florence Pernel, Jean-Pierre Bouvier, Sophie Bouilloux en alternance avec Marie Parouty, Élise Diamant, Emmanuel Patron.
Décor : Emmanuelle Roy.
Lumières : Alban Sauve.
Musique et sons : Frédéric Norel.
Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz.
Durée : 1 h 30.
Du 17 janvier au 28 juin 2015.
Du mercredi au samedi à 20 h 30, dimanche à 16 h.
Comédie des Champs Elysées, Paris 8e, 01 53 23 99 19.
>> comediedeschampselysees.com
Mise en scène : Ladislas Chollat.
Assistant à la mise en scène : Jeoffrey Bourdenet.
Avec : Robert Hirsch, Florence Pernel, Jean-Pierre Bouvier, Sophie Bouilloux en alternance avec Marie Parouty, Élise Diamant, Emmanuel Patron.
Décor : Emmanuelle Roy.
Lumières : Alban Sauve.
Musique et sons : Frédéric Norel.
Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz.
Durée : 1 h 30.
Du 17 janvier au 28 juin 2015.
Du mercredi au samedi à 20 h 30, dimanche à 16 h.
Comédie des Champs Elysées, Paris 8e, 01 53 23 99 19.
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